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Commémorations - Page 2

  • Sonnac-sur-l'Hers : Commémoration de l'Armistice

    sonnac-sur-l'hersLa cérémonie relative à la célébration du 106e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, commémoration de la victoire et de la Paix, hommage à tous les morts pour la France, aura lieu le lundi 11 novembre prochain à 10 h.

    Toutes les personnes souhaitant participer à cet hommage sont conviées à 9 h 55 devant le monument aux morts, place Camille Claudel.

  • Août 1944 : Quand le Républicain espagnol Juàn Rico entrait dans Paris

    Les célébrations du 80e anniversaire de la Libération donnent une nouvelle occasion de revenir sur le parcours du citoyen Victor Baro, alias Juàn Rico. Un parcours certes plusieurs fois évoqué ici, mais qui reste inscrit dans l'épopée de la libération de la France et de l'Europe. Intégré dans une avant-garde de la 2e Division Blindée du général Leclerc qui entrait dans Paris au soir du 24 août 1944, Juàn Rico avait pris part aux combats pour la Libération de Paris, aux côtés des Forces Françaises de l'Intérieur.

    libération de paris,victor baro,juàn rico,aseref« Anarchiste espagnol ! Je suis l'un des seize survivants de ceux qui sont entrés les premiers dans Paris. J'étais le plus jeune et j'avais une guitare. Le capitaine Dronne m'a dit : « Rico, ce n'est pas le régiment des mandolines ». J'ai caché ma guitare sur le tank. Il n'était pas commode, nous non plus. C'est le seul qui a voulu de nous,... et nous de lui. Il parlait l'espagnol, nous on se débrouillait en français mais le coeur y était. Si bien qu'à la Porte d'Italie, quand nous sommes arrivés et qu'une femme a crié : « Vive les Américains ! », un de mes camarades a répondu : « Non Señora Madame, yo soy un Français ». C'est vrai, nos half-tracks portaient des noms espagnols, sauf celui où j'étais, appelé « Les Cosaques », probablement parce que nous chevauchions vite à l'avant-garde, sans trop faire de cadeaux à l'ennemi ».

    Ce témoignage, recueilli en août 1984 par René Mauriès, journaliste à la Dépêche, est celui de Juàn Rico, nom de guerre de Victor Baro, décédé à Chalabre en 1987. Républicain espagnol né le 12 janvier 1923 à Barcelone, Victor Baro avait franchi les Pyrénées le 15 février 1939, avant d'être interné dans le camp de concentration du Barcarès. Il avait ensuite opté pour un engagement dans les corps francs de l'armée française en Afrique, qui deviendront les Forces Françaises Libres. Il fera ainsi campagne avec le 3e régiment du Tchad, qui serait baptisé « 2e division blindée (2e DB) »,… le 24 août 1943, sous les ordres du général Leclerc. Victor Baro avait intégré la 9e Compagnie, composée de 166 éléments, dont 144 de nationalité espagnole, et commandée par le capitaine Dronne.

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    La 9e Compagnie, à Dalton Hall (Angleterre, printemps 1944), avant son départ pour la Normandie et Utah Beach (1er août 1944). Au premier rang Raymond Dronne (5e à partir de la droite), au 4e rang Victor Baro (1er à partir de la droite).

    Le jeudi 24 août 1944, le général Leclerc qui applique les principes de l'attaque à tout prix depuis que les Français sont entrés en Normandie, lance un ordre au capitaine Dronne : « Dronne, filez sur Paris, entrez dans Paris, passez où vous voudrez, dites aux Parisiens de ne pas perdre courage, que demain matin la division toute entière sera dans Paris ».

    Le soir même à 20 h 41, trois chars et trois sections sur half-track de « La Nueve » entrent dans Paris par la Porte d’Italie. A 22 h 20, il fait encore jour lorsque les sections Michel Elias et Miguel Campos de la 9e Cie arrivent sur la place de l’hôtel de ville, accueillies par les FFI du colonel Henri Rol-Tanguy, ancien des Brigades Internationales. Victor Baro est dans le half-track de commandement « Les Cosaques », matricule 410782, sous les ordres du lieutenant Amado Granell Mesado, et du sergent-chef Valero.

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    Après être entrée dans Paris, « la Nueve » du capitaine Dronne alignait, le 26 août, ses chars devant l'Arc-de-Triomphe. Elle formait la garde d'honneur du Soldat inconnu pour l'arrivée du général de Gaulle, et une immense banderole aux couleurs de la République espagnole barrait les Champs-Elysées. Entre temps, plus de quatre mille réfugiés espagnols avaient participé au soulèvement de la capitale, et l'un de leurs chefs, José Baròn Carreño (chef de la Agrupaciòn de Guerrilleros Españoles pour la zone nord de la France), était tombé Boulevard Saint-Germain (le 19 août).

    libération de paris,victor baro,juàn rico,aserefLes célébrations du 80e anniversaire de la Libération du pays, permettent de ranimer le souvenir de Victor Baro et de ses compagnons de combat. L'occasion également de reprendre la conclusion de l'article publié le 5 septembre 1984 sous la plume de René Mauriès : « Muchas gracias -merci beaucoup- à ces cousins de sang qui, vaincus à Madrid, où nous étions absents, firent un si long et douloureux parcours pour rentrer en vainqueurs dans Paris. Mais la course à la liberté n'est-elle pas l'éternel rêve de Don Quichotte ? » .

    Juàn Rico, a été décoré de la croix de guerre avec citation :

    « Le 12 août 1944 à la tombée de la nuit, le half-track du commandant de la compagnie a été attaqué par une voiture blindée allemande. Les soldats Victor Baro et Manuel Lozano, tireurs à la mitraillette, répondirent aussitôt malgré un feu nourri dirigé sur eux, immobilisant la voiture ennemie et tuant deux Allemands sur trois. La présente citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze » (La voiture allemande en cause était un véhicule blindé chenille armé de mitrailleuses). « Fait à Ecommoy le 14 novembre 1984, d'après les mentions portées sur le journal de marche de la 9e compagnie du R.M.T dont j'ai gardé copie ».  Raymond Dronne signé.

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    Le half-track Les Cosaques sur les Champs-Elysées

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    Message adressé par Victor Baro au Capitaine Raymond Dronne, nommé Colonel en 1947.

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    En cette même année 1947, Moïse Condomine, Pedro Sancho et Victor Baro se retrouvent devant la maison natale du Capitaine Jean Danjou, lors de la commémoration de la Bataille de Camerone

  • Le col de la Loubière et le col de la Flotte, liés par un même destin

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    Dimanche 11 août dans les lacets du col de la Loubière, était honorée la mémoire de Joseph Alcantara, André Riffaut, Attilio Donati et Gaston Prat, tombés le 26 juillet 1944 face à un détachement motorisé allemand. Le lendemain, une autre embuscade coûtait la vie à cinq maquisards au sommet du col de la Flotte, près de Sonnac-sur-l'Hers.

    lairièreLa cérémonie a été célébrée en présence de Nathalie Gau conseillère municipale de Lairière, accompagnée des élus Kattalin Fortuné et Hervé Baro, conseillers départementaux, Patrick Bacot, Serge Fournié et Henry Garino pour l'Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance  (Anacr). A leurs côtés, les porte-drapeaux René Assemat (Arac), Patrick Pujol (Anacr), Jean-Paul Escande pour les élus du Saint-Hilairois, et Nadine Canellas présidente de l'Amicale de l'Aude des Guérilleros espagnols FFI. Egalement présents en cette journée du souvenir, les représentants des familles des disparus.

    lairièrelairièrePatrick Bacot retraçait la personnalité de chacun des maquisards, puis Serge Fournié revenait sur les circonstances de la fusillade qui leur coûtera la vie, aux abords de la source de Founroubado.

    Partis en reconnaissance dans la région de Lairière pour chercher un nouvel emplacement au maquis Faïta, traqué par la milice et les Allemands dans la région de Chalabre, les FTPF subiront un accrochage avec l’ennemi qui parcourait cette partie des Corbières, à la recherche du maquis de Villebazy.

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    Serge Fournié évoquait également dans son intervention, le cheminement de la stèle du souvenir, d’abord érigée à l’endroit même du combat (photo ci-dessus), puis transférée au pied de l’église du village, et remplacée par un mémorial de marbre. Depuis 2022, la stèle originelle a retrouvé sa place, conclusion d’une démarche répondant au souhait des associations et de la municipalité, de voir les deux monuments commémoratifs réunis à la source de Founroubado.

    Cette cérémonie commémorative s'est prolongée à Lairière où un vin d'honneur était offert par la municipalité.

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    Familles, associations et élus ont fleuri la stèle du souvenir

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  • Lescale : La « Baraque du Souvenir », lieu de mémoire

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    Le dimanche 4 août, un hommage était rendu aux combattants du Maquis de Picaussel, et aux habitants du hameau martyr de Lescale, à l’occasion d’une cérémonie célébrée devant la Baraque du Souvenir. Un monument à la symbolique forte, bâti à l’identique des habitations en bois dans lesquelles les Lescalois seront « relogés » plus de douze années durant, après que le hameau ait été incendié par l’occupant nazi, le 9 août 1944.

    Avec la commémoration du 80e anniversaire des événements tragiques survenus au pied du Maquis de Picaussel, Lescale s’est souvenu, en présence des associations de résistants et combattants volontaires de l’Aude, et d’une nombreuse assemblée citoyenne intégrant les jeunes générations.

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    « Envoyez les couleurs »

    Les interventions de Olivier Ferrier maire de Puivert, Joëlle Chalavoux conseillère départementale, Julien Rancoule député de l'Aude et Eric Laffargue sous-préfet de Limoux, sont venues rendre hommage à celles et ceux qui défendirent les valeurs de la République, combattants de l'ombre et habitants du hameau. Le souvenir de Auguste Escriva, Jean Carbou et Joseph Lebret, jeunes maquisards tombés le 6 août 1944 lors d’accrochages intervenus avec les hommes de la 11e panzer division était également évoqué.

    lescaleChacun des intervenants a tenu à adresser un vibrant hommage à Albert Houssaille (photo archives, 6 août 2017), décédé en mars dernier, Vétéran du Maquis de Picaussel et mémoire alerte d'un passé douloureux. Fidèle au souvenir de ses compagnons d'armes, sa présence était régulière aux cérémonies célébrées au hameau. Témoin de ces heures noires et artisan de la Libération du pays, il transmettait son émotion à l'évocation de ce que furent les conditions d’existence des maquisards de Picaussel, engagés pour la défense des valeurs de la République.

    Après le dépôt des gerbes et à la conclusion de ce rendez-vous, le major Laurentino de Jésus Salgueiro président du Souvenir français décernait un diplôme d’honneur à Eliane Argelès, présidente de l’association des Amis de Lescale (photo ci-dessous).

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    Olivier Ferrier, maire de Puivert

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    Joëlle Chalavoux, conseillère départementale

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    Julien Rancoule, député de l'Aude

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     Eric Laffargue, sous-préfet de Limoux

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    Madeleine Pujol et Olivier Ferrier, élus de Puivert

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    Marie-Christine Deloustal pour les Amis de Lescale

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    Julien Rancoule, député de l'Aude

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    Eric Laffargue, sous-préfet de Limoux

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    Michel Salles, président de la Fnaca et responsable du protocole