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Rencontres - Page 175

  • « Le Pech de Bugarach ero pas capelhat »

    Bugarach Mars 2012 019.jpgUne place au soleil pour la cordée du Kercorb.

    Ils voulaient débuter 2012 comme ils avaient terminé 2011. Les randonneurs du Kercorb ont repris de l’altitude, chargeant leur sac à dos pour une balade qui les a emmenés à hauteur des 1230 mètres du pic de Bugarach. Guidée par un Maître Jean chevronné, invariablement pacha ou sherpa, la cordée a entamé une ascension tranquille vers le sommet de l’imposant massif qui surplombe les vallées de la Salz et de la Blanque. Au carrefour des trois voies proposées, nos marcheurs choisiront l’approche la plus technique, essentiellement dans sa partie finale.

    Au terme d’une petite heure et demie d’ascension, et au détour d’un taillis de buis, la colonne sera en vue de la fenêtre. Une superbe ouverture naturelle, creusée dans la roche monumentale du pic audois, et qui va permettre aux randonneurs de souffler un peu, tout en admirant un impressionnant ballet planant de vautours. Réglé au millimètre, petit pas petit pied, le tempo permettra aux neuf marcheurs d’atteindre le sommet du Pech à midi juste.

    Après avoir mis sac à terre, chacun va superbement ignorer la petite faim qui tenaille, pour profiter d’une vue imprenable sur les Petites Pyrénées. Interminable coup de périscope, depuis le Mont Fourcat, le Roc Blanc, le Tarbezou, le massif de Madres, jusqu’au superbe massif du Canigou. Avec tout de même une petite déception, puisque la Méditerranée était absente au rendez-vous, masquée par un voile de brume sournois.

    Assurés d’avoir pris leurs marques et face à un vent de force zéro, les randonneurs sacrifieront finalement à la traditionnelle pause casse-croûte, sous le regard énigmatique d’un mandarin en faction sur la partie sommitale du Bugarach. Tels des touristes embarqués dans un bus à impériale, nos excursionnistes munis de leur serviette, bénéficieront alors d’une visite guidée à la jumelle. Voyage semi virtuel qui les transportera notamment vers les châteaux de Quéribus et Peyrepertuse, et le moulin du boulanger de Cucugnan.

    Le soleil commençant à décliner sérieusement, la descente vers le col du Linas était logiquement envisagée. Chacun se promettant de revenir découvrir et redécouvrir les trésors d’une flore exceptionnellement riche. Sur les flancs d’un pic qui, « d’un point de vue géologique, n’a rien à faire là où il est », parole d’expert.

    Un album-photo Pech de Bugarach est en ligne (photos Aurélien Moralès).

  • Yvan Fleissig ouvre sa galerie rue Saint-Antoine

    Yvan Fleissig Mars 2012 004.jpgYvan Fleissig a choisi l’exposition permanente de ses multiples créations.  

    Voilà bientôt vingt ans, Yvan Fleissig posait marteaux et ciseaux au pied de la vallée du Plantaurel, au terme d’un périple initié au départ de sa Roumanie natale. D’abord installé au centre culturel de La Forge (Ste Colombe-sur-l’Hers), son statut l’amènera à voyager souvent, au hasard d’expositions présentées en de multiples espaces européens. A présent locataire d’une aile de la ferme de Saint-Antoine, ce créateur continue à travailler le bois, le granit, le marbre, ou les minéraux. Il en extrait animaux, danseuses, météorites, et contorsions harmonieuses, dans lesquelles la matière semble se fondre. L’artiste est complet et peint également des huiles, des aquarelles en plusieurs séries, marine, florale, rupestre. Certaines de ses peintures sur cire, technique rare, s’éclairent d’un jeu de couleurs aux aspects originaux.   

    Au terme de deux décennies de résidence intermittente en Kercorb, Yvan Fleissig a choisi de poser son scooter sur la béquille, pour se mettre semble-t-il sous la protection de Saint-Antoine. Depuis quelques jours en effet, ses créations quittent une à une l’ancien corps de ferme de la route de Montbel, pour prendre place dans l’ancienne Maison Baby, sise au n° 10 de la rue également nommée en mémoire d’un saint chrétien.

    L’exposition permanente de ses multiples créations permettra au visiteur de parcourir l’itinéraire artistique d’un ancien rugbyman au talent innovateur. Les passionnés de ballon ovale n’ont pas oublié que l’entraîneur du quinze chalabrois au début des années 1990, était un certain Yvan Fleissig, concepteur de la stèle à la mémoire de Lolo Mazon, dévoilée en 1993 à l’entrée du stade intercommunal. L’inauguration de ce nouvel espace artistique au cœur du village, aura lieu le vendredi 16 mars à 18h. 

  • Carnaval : Le dernier bulletin de santé de Badaluc a été publié

    812923182.jpgLe médecin personnel de Badaluc s’est montré tout à fait rassurant (photo archives, Carnaval 1980)

    Avant que nos édiles locaux ne déroulent le tapis rouge sous les pieds de sa Majesté Badaluc XLIII, le cabinet ministériel du prince de Carnaval adresse le tout dernier bulletin de santé rédigé par le  médecin personnel de son éminence. Une délicate attention que les Chalabroises et les Chalabrois apprécieront étant donné le caractère plutôt confidentiel de telles informations.

    Et donc, à la veille d’une visite en Kercorb prévue les 14 et 15 avril prochains, Badaluc se porte comme un charme, l’œil vif, le pouls lent et frais comme un ail. Ce qui vient infirmer les élucubrations récurrentes de certains oiseaux de mauvaise augure, faux disciples d’Hippocrate et autres Diafoirus d’opérette, lesquels s’autorisent à colporter de noires rumeurs sur la santé du sérénissime.     

    Les autorités civiles, militaires et ecclésiastiques de la place de Chalabre sont formelles, Badaluc le XLIIIe franchira bien les portes de la capitale du Kercorb le samedi 14 avril, avec son carnet de vaccinations à jour. Que les « festejaïres » se rassurent, le programme complet de ces deux journées de liesse sera communiqué dans un futur très proche.  

    Carnaval 2007 Sophie.jpgLes cuivres seront une fois encore de la fête.

  • Aristide, « brulou de vi », se languit de son Couserans natal

    aristide,massat,brulou de vi,couseransAristide, « brulou de vi » depuis plus d’un demi-siècle.

    Il avait installé sa drôle de locomotive fumante en bordure du Chalabreil, Aristide Peyronnie « brulou de vi » depuis plus d’un demi-siècle, a bouclé une nouvelle campagne au service des bouilleurs de cru du Kercorb. Comme chaque hiver, de Sonnac à Puivert en passant par Villefort, Aristide a distillé son savoir-faire à l’attention des amateurs de fine. Avant de repartir vers de nouveaux horizons, et remiser au final sa machine, là-bas au pied du Port de Lers, patrie des bouilleurs ambulants.

    Des déplacements très règlementés     Habitué à parcourir les routes par tous les temps, Aristide doit soigneusement préparer chacun de ses déplacements pour satisfaire à un règlement strict et incontournable. Il établit ainsi plusieurs demandes d’ouverture « d’atelier public » (lieu de distillation), avant de solliciter le droit de circuler avec son alambic. Une belle et rutilante machine plombée par les douanes qui procèdent à son descellement à chaque départ. Pendant que la cucurbite monte en température, Aristide raconte comment l’invention de l’alambic et du principe de distillation, furent élaborés il y a mille ans, par le peuple arabe. Conscrit au début des années 1950 sur les rivages tunisiens de Carthage, il a appris toutes les subtilités du métier.

    Du "khôl" à la fine     Les premiers alambics servaient à fabriquer le fard à paupières, connu sous le nom de « khôl ». Quand ils commencèrent à distiller le vin, les créateurs allaient garder le même nom « al khôl », la chose subtile. Goutte après goutte, les serpentins cuivrés laissent filtrer la chose subtile, il ne reste plus qu’à contrôler le degré d’alcool. Avant de préparer une nouvelle distillation, et dans un nuage de vapeurs enivrantes, Aristide glisse à l’oreille que « tout le monde peut acheter un alambic pour s’installer distillateur sans plus de formalités ». Peut-être, mais qu’en serait-il alors du plaisir de retrouver le personnage d’Aristide, sympathique et attachant « brulou de vi » dont chacun guettera le retour, à l’hiver prochain. 

    aristide,massat,brulou de vi,couseransAprès chaque distillation, Aristide rince sa cuve à grand eau.