Vendangeurs, Camille Amat
Samedi 5 août le théâtre Georges-Méliès accueillait Michel Faucheux (photo), universitaire et écrivain, de retour à Chalabre pour évoquer l’itinéraire artistique et spirituel de Camille Amat. Artiste peintre, pianiste, Camille Amat menait une vie discrète au pied de Terre-Blanche, peignait beaucoup mais parlait peu d’elle, de sa vie passée, de sa peinture. Comme le dira Michel Faucheux en ouverture, Camille demeure à bien des égards « L’inconnue de Chalabre ».
Il précisera ensuite comment « A la faveur de la découverte après sa disparition, d’un journal qu’elle a tenu pendant plus d’une quarantaine d’années, on découvre non seulement la richesse du parcours biographique de Camille, mais aussi l’exigence et l’ampleur de son projet artistique. La peinture fut pour elle le fruit d’un itinéraire spirituel et d’une quête métaphysique qui obligeait au retrait, au retour sur soi, à ce dépouillement intérieur où peut se faire la rencontre avec l’invisible ».
Un parcours de vie fortement marqué par sa rencontre dans les années cinquante à Collioure, avec Marc Sabathier-Lévêque, assistant du réalisateur Jean Duvivier, organiste, journaliste à Paris-Match, auteur d’un « Oratorio pour une nuit de Noël ».
Michel Faucheux évoquera également la passion qu'elle vivait pour la musique de Mozart, Beethoven ou Chopin, et sa lecture infatigable de philosophes et d’écrivains tels que Teilhard de Chardin, Jacques et Raïssa Maritain, tout comme sa méditation sur la philosophie du yoga.
Après que l'oiseau corrupteur ait disparu au plus profond de l'écran, sous le bas-relief réalisé par Roger Giroud, l'auditoire était conquis. Il venait d'apprécier la richesse d'un exposé qui aura contribué à mieux appréhender l'œuvre artistique de « L’inconnue de Chalabre ».