Il faut imaginer le Père Noël, ses rennes et ses lutins, revenus chez eux, aux confins du cercle arctique. Ici bas, la magie de Noël s'est effacée peu à peu, tout naturellement. Avec l'envie de prolonger encore un instant cette trop courte parenthèse, un poème de Bernard, déposé au fond d’une hotte où il avait été oublié.
La magie de noël
En ce mois de décembre, les adultes sont inquiets
face à ce nouveau virus du nom de omicron,
seront-ils encore cette année au piquet,
pourront-ils faire la fête au cours du réveillon ?
Mais pour le petit Yann, pas encore sept ans
depuis le premier du mois sur le calendrier de l’avent
il ouvre bien les portes oubliant les soucis des grands
découvrant les surprises avec son air innocent.
Ca y est, c’est le vingt quatre, tout est ouvert,
il espère que le Père Noël a bien reçu sa lettre
et que malgré son grand âge et le froid de l’hiver
il puisse déposer les cadeaux derrière la fenêtre.
Il sait qu’il a beaucoup de travail le vieux barbu,
le chemin est tout tracé, d’abord chez papy et mamy
puis après chez tonton mais sans doute fourbu
il passera plus tard chez Nathalie et Thierry.
Il n’a pas oublié quelques présents pour la longue nuit,
quelques belles carottes pour les rennes épuisés,
et pour le père Noël un verre de vin et des biscuits
sous le regard du grand frère, complice et amusé.
Impatient, un bruit étrange sur la terrasse l’étonne,
il ouvre la fenêtre, plus de vin ni biscuits et carottes
il est passé, il court alors vers la véranda comme un cyclone
pour découvrir au pied du sapin tout le contenu de la hotte.
Bien généreux le père Noël, personne n’a été oublié,
il fait donc la distribution à toute la famille,
puis avec frénésie déchire les emballages colorés
pour contempler ces trésors avec ses yeux juvéniles.
Il n’a rien oublié ce bon et brave père Noël,
les jeux vidéo, les talkies walkies, le circuit automobile,
mais pas de train électrique et ses nombreux tunnels
mais avec quelques enveloppes parmi les playmobils.
Tout excité, il remercie le vieux monsieur venu du ciel
heureux comme un enfant dans toute son innocence
certainement pour la dernière fois, fini la magie de Noël,
car demain à l’école, il apprendra la vérité en silence.
Mais il n’oubliera jamais comme Papy ce jour de fête
ces Noëls des années 50 loin de baigner dans l’opulence,
les cubes en bois, un jeu de l’oie, cadeaux bien modestes
mais qui nous procuraient au saut du lit une joie immense.
Bernard