La projection du film "La Passion Béatrice", initialement prévue cet après-midi à 16 h sous le tunnel du Falgas (voie verte) ne pourra être assurée, pour cas de force majeure. L'ASPAAK et son président Serge Fournié présentent leurs excuses aux cinéphiles, auxquels un nouveau rendez-vous est proposé le 8 août, au même endroit, et à la même heure.
la passion béatrice
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Séance en plein air annulée
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Cinéma en plein air
Les cinéphiles sont invités à assister à la projection du film de Bertrand Tavernier, La Passion Béatrice (1987). A l'initiative de l'ASPAAK et de son président Serge Fournié, cette séance gratuite, se déroulera dimanche 29 juillet sous le tunnel de l'ancienne voie ferrée, à proximité du château du Falgas. Début de la projection à 16 h, l'accès au tunnel se fera à partir de l'entrée sur la voie verte, soit à environ 500 mètres du lieu de projection. Il est recommandé de faire suivre une petite laine, afin de parer à tout courant d'air. Une deuxième séance est prévue le mercredi 8 août, au même endroit.
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Il y a 25 ans : La passion Béatrice
Voilà un petit quart de siècle, le Kercorb et le château de Puivert servaient de cadre au tournage d’un film au scénario brutal et violent, réalisé par Bertrand Tavernier. De nombreux résidants du Pays du Chalabrais se rappellent comme si c’était hier, de ce début d’année 1987, lorsque l’équipe de tournage avait investi les lieux, en quête de figurants et de techniciens du cru. Serge Fournié était de ceux-là, et se souvient :
Sous le projecteur, l’acteur principal Bernard-Pierre Donnadieu s’entretient avec Bertrand Tavernier, alors que l’actrice Julie Delpy (à droite) est réconfortée par le producteur Adolphe Viezzi.
Pendant de nombreuses années, le fleuron des animations du canton était le son et lumière de Puivert, initié par Jean Tisseyre. La presse de 1986 va jusqu’à le qualifier d’hollywoodien. Pourtant cette année là tout commence très mal. La réunion du jeudi 30 janvier qui doit avoir lieu aux Cèdres est annulée, personne n’a pu se déplacer. Et pour cause, la neige et son joli manteau ont envahi la région, à tel point que le plan Orsec est déclenché. Six mois plus tard pourtant, le 26 juillet, le spectacle aura bien lieu. Dans l’après midi, l’équipe technique place les feux d’artifices au château, lorsque quatre bonhommes confus, s’excusent et demandent s’ils peuvent visiter la tour. L’autorisation est accordée et lorsque le groupe est de retour, il se présente et demande des renseignements. Le premier est Pierre Saint-Blancard directeur de production, le deuxième est Bertrand Tavernier réalisateur, le troisième Bruno de Keyzer directeur de la photo, le quatrième Guy-Claude François le chef décorateur. Bertrand Tavernier explique comment les décors naturels environnants correspondent exactement à ce qu’il cherche pour son prochain film, notamment l’absence de lignes électriques. Et puis chacun repart vers son travail.
Début décembre 1986, le directeur de production est dans le Chalabrais, après les fêtes c’est au tour de l’équipe de décoration d’investir les lieux. Le régisseur général prend des contacts et passe des contrats, Caroline Lassa chargée du casting doit trouver des figurants, des écorcheurs et acteurs, elle va pour cela investir les écoles communales locales. Dans le même temps, les « indigènes » du Kercorb vont « bader » au castel de Puivert, non pas pour y apercevoir la Dame Blanche mais pour assister à la mise en place des décors.
Le tunnel est une galerie artificielle en polystyrène. La société T2L Chimie alors basée à Chalabre, fournira les produits nécessaires à l’équipe chargée de confectionner les décors.
Le vendredi 27 et le samedi 28 mars 1987, toute l’équipe du film est présente, le tournage du « 4e commandement » peut commencer, mais on verra que ce titre est plus que provisoire. Le lundi 30 mars, le premier coup de manivelle est donné à Comus. Il neige abondamment, les dieux ne sont pas de la partie, et les gens du nord (parisiens) partent régulièrement dans le fossé, d’où ils sortent grâce à l’aide des services de l’Equipement. Au final, deux mois de tournage seront nécessaires, dans des conditions climatiques très difficiles. A la mi-mai, les bobines partent vers les labos, le film aura pour titre « La passion Béatrice ».
Merci à Serge Fournié pour ses souvenirs et ses photos-souvenirs.
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