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le canal chalabre

  • C'était hier : Le canal s'offre un petit sursaut d'orgueil

    L'article ci-dessous avait été publié dans l'Indépendant, édition du jeudi 15 janvier 2004.

    le canal chalabreLe canal a retrouvé un peu de son débit d'antan, pour quelques heures (photo archives, Janvier 2004).

    C'était à l'heure où les chalabrois scrutaient avec inquiétude la montée des eaux du Blau, de l'Hers et du Chalabreil grossies par les pluies diluviennes. Au pied du Cazal, le vieux canal en profitait pour refaire son lit, comme à la belle époque. Un canal oublié de tous et qui n'avait été à pareille fête depuis bien longtemps. Normal dans ces conditions qu'il profite de l'occasion pour se rappeler au bon souvenir des gens du Kercorb. C'était dimanche dernier et les souvenirs qui glissaient au fil d'une eau un peu trouble, ramenaient vers ce temps où la cité chalabroise fourmillait de petites industries. Chapellerie, chaussure, peignes en corne, autant d'activités qui étaient intimement liées au débit d'un canal dérivé de l'Hers, prenant sa source près de l'ancien camp d'internement de Rivel.

    De mémoire de supporter, ce bon vieux canal n'avait pas entraîné d'aussi bruyants rouleaux depuis belle lurette, depuis un temps aujourd'hui révolu où il était fréquent d'entendre fuser depuis le bord de la touche, de tonitruants "l'arbitre au canal !". Il faut dire que certains inconditionnels de l'USC XI ou de l'USC XV savaient trouver les mots qu'il faut, ne serait-ce que pour aider un homme alors en noir, bien seul à l'heure de prendre une décision.

    Véritable ouvrage d'art livré à l'abandon, le canal ne veut pas mourir et ramène à la surface les projets de restauration régulièrement évoqués par les élus. Dans le cadre de la préservation du patrimoine en pays chalabrais, il est permis d'espérer que sa force motrice puisse relancer un jour, la roue à aube d'un moulin à farine, qui résonne encore des voix de Jean Caseneuve et d'Augustin Maugard.