L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 10 mars 2003.
La pompe du cours de la Treille royalement garnie
Photo archives, Janvier 2003
Les platanes qui ceinturent le tour de ville venaient à peine d’être plantés, lorsque le maire comte de Bruyères-Chalabre et son conseil décidèrent l’édification du puy royal (*), le nom de pompe royale ne viendrait que beaucoup plus tard. Une construction votée en conseil municipal le 15 avril 1821, pour célébrer la naissance du fils de duc de Berry, lui-même assassiné à la sortie d’un spectacle à l’Opéra Garnier par Louis-Pierre Louvel, lequel « voulait exterminer les Bourbons ».
Par cette décision, les Chalabrois affirmaient une fois encore leur respect à l’égard de la monarchie, trente ans après, le Kercorb traînait encore les pieds pour se mettre au diapason de la Révolution de 1789. Mais c’est bien connu, les temps changent, et désormais, la pompe royale sert de support à un de ces indispensables containers, superbe fleuron de notre société de consommation. Un pied de nez de l’Histoire plutôt exaspérant pour l’association Il était une fois Chalabre et son président Michel Brembilla, dont l’action avait permis à ce monument du patrimoine de retrouver sa vocation première, au terme de longs travaux menés conjointement par les entreprises Escande et Rives.
Au printemps de l’An 2000, un filet d’eau exceptionnellement fraîche coulait à nouveau sur l’ancien cours de la Treille, mais le spectacle désolant qui s’offre aujourd’hui aux yeux de tous, vient un peu frapper les sens. Si la collecte des ordures ménagères est réalisée par la communauté de communes du Chalabrais, le choix réservé à l’emplacement des conteneurs relève, lui, des services municipaux. Une nouvelle requête a été formulée auprès de la commune par Il était une fois Chalabre, afin de résoudre durablement le problème. Et pouvoir annoncer en septembre prochain et en toute sérénité, la tenue des XXe journées du Patrimoine.
(*) Voir Il était une fois Chalabre, Tome XV, page 81