L'association "Le cri du vent" a sensibilisé les chalands du vide-greniers.
Jean-Luc Bénet (à gauche) a succédé à Jean-Louis Patisson à la présidence du Cri du vent.
Dimanche 5 août, à la faveur d’un nouveau vide-grenier organisé sur les boulevards de la cité, un stand dressé sur le cours d’Aguesseau attirait particulièrement l’attention. L’occasion pour Jean-Luc Bénet, président de l’association le « Cri du vent », de sensibiliser le chaland sur le projet de parc éolien engagé sur les deux points culminants du Kercorb, par les communes de Montjardin (9 éoliennes) et Corbières (12 éoliennes).
Et de préciser que l’action du « Cri du Vent » ne se résume pas à une opposition aux énergies renouvelables, mais est essentiellement une réaction face aux initiatives d’industriels issus du domaine privé. Comme mentionné sur des panneaux particulièrement explicites, les membres du « Cri du vent » ont écrit : "Oui au petit éolien, aux toitures photovoltaïques, au bois-énergie, à l’isolation des habitations, des locaux commerciaux et des bureaux", mais disent résolument "Non à l’éolien industriel".
Côté chiffres, et après le retrait définitif de Sonnac-sur-l’Hers, intervenu au printemps 2011, les deux périmètres actuellement en cours de validation représentent 359 ha (40 % du territoire communal) et une puissance maximale de 31 MW pour Corbières, 61,5 ha (4,4 % du territoire communal) et une puissance maximale de 29 MW pour Montjardin.
« Un pays sage respecte ses paysages » pouvait-on lire entre autres slogans avancés par les participants à une première action menée en 2009. A terme et d’ici à 2020, plus de 140 éoliennes devraient tourner sur une zone allant de Chalabre à Mirepoix. Comme l’explique Jean-Luc Bénet, « certains élus sont en train de vendre notre pays à un promoteur d’éolien industriel ». Il invite donc les personnes qui souhaitent exprimer leur opposition à ces projets, à participer à la grande manifestation qui aura lieu le samedi 29 septembre prochain. Et d’ajouter un mot de la fin certainement provisoire : « Les moulins à vent existaient bien avant le XVe siècle, et si l’éolienne était utile et efficace, Léonard de Vinci l’aurait inventée ».