L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du jeudi 16 septembre 1993.
Photos archives Septembre 1993
C’est aux alentours de 21 h en ce mardi 14 septembre, qu’un promeneur sur le cours Colbert pense apercevoir sur les baies vitrées du café de la Paix fermé pour congé hebdomadaire, la lueur des lampadaires publics. En réalité, les flammes sont en train de réduire en cendres l’intérieur de l’établissement que gère José Sanchez.
Alertés aussitôt, les sapeurs-pompiers de Chalabre interviennent sur le sinistre, aidés en cela par leurs homologues de Quillan et Limoux. Malgré la rapidité des interventions, les dégâts sont très importants et c’est un triste spectacle qui s’offre aux yeux de François, José, Guy, Christian et Jean-Pierre, une fois l’épaisse fumée dissipée. Les installations de fonctionnement du bar ont été détruites à 80%, et le cadre coquet dans lequel aimait se retrouver la fidèle clientèle de José Sanchez n’est plus qu’un amas difforme noirci par la soudaineté et la violence de l’incendie. La consternation se lisait sur les visages des Sanchez, solidaires dans l’adversité et venus soutenir José pour qui nous espérons un très rapide retour à la normale.
Commentaires
Je ne connaissais pas ces photos. Les souvenirs ne partent guère en fumée...du café de la Paix à l'hotel de France il n'y avait qu'un pas. Mais pas que....
A François, Gilbert, JClaude, Guy, José et Christian qui ont touché du piano et torpilleur...
Pantalon noir chemise blanche,
Ces hommes-là, quelle élégance.
En gilet noir et veste blanche,
Regardez donc, quelle prestance !
Chaussures noires bien cirées
Ces hommes-là, que de dimanches,
Boutons manchettes, nœud amidonné,
Partaient retrousser leurs manches.
Plateau haut perché, à plat sur la main
Ces hommes-là, avec grande aisance
Faisaient valser tasses et verres pleins
Mais admirez donc : quelle assurance !
Les pas fusaient du zinc à la terrasse
Ces hommes-là, rythmés par la cadence
Sans qu'aucun ne faiblisse ou traînasse
Toréaient entre tables et piste de danse.
Sourire aux lèvres, sueur au front
Ces hommes-là, que de distance
Ont parcourus sous les flonflons
Pour vous servir, sans défaillance.
Aux fourneaux trimant dans la chaleur
Ces hommes là, tablier et toque de chef
Jonglaient avec poêles, cassoles, torpilleurs
Sans répit, afin de vous servir derechef !
Les plats volaient de cuisine en salle
Ces hommes-là, en toute circonstance
Fendaient foule, fumées et chorales,
Veillant à ne pas perdre contenance.
Tant de fêtes, congrès, noces et banquets !
Ces hommes-là, n’avaient que prévenance
Ayant à cœur passion et respect du métier
Pour s’accorder à combler votre bombance.
A vaincre stress, fatigue et angoisse
Ces hommes-là, s'offraient assistance
Car entre services et mises en place
Ils ne connurent aucunes vacances.
Tant de dimanches, et jours fériés sacrifiés !
Ces hommes-là, dans le flot des guinguettes
N’ont profité de Maman qui tant espérait
Que cesse au loin, l’écho du bal musette.
Le temps a fui depuis Ax et Barbazan...
Ces hommes-là, cuistot ou garçon de café
Voguaient jusqu’en beau pays Catalan
Ballottés entre San Vicens et Templiers.
Dès le plus jeune âge, sous l'aile du vétéran
Ces hommes là, avaient eu le pied à l'étrier.
De Papa ils garderont par delà le temps,
Sa fierté à vous voir cuisinier ou bistrotier.
Demeurent à jamais dans ma mémoire,
Ces hommes-là qui ont su triompher
S'envolant, pour connaître d'autres gloires
Dans les courses de garçons des cafés.
Habit noir et blanc, en Grands Vainqueurs
Ces hommes-là, pour moi à jamais s’élancent
Mémoire à la Une, lumières en mon cœur
Sous les voûtes du bel Hôtel de France.
Cine 2015
Ho ! qu’il est beau t’on poème. Que de souvenir autour des ces personnages avec une pensés particulière à Francois . Hélas tout à bien changé
Bravo Cine
Merveilleux poème....Qui nous rappelle que des bons souvenirs...
Surtout moi avec J.Claude, sans oublier François et les frangins...
Quel bel hommage à ces hommes là !
Bravo Ciné