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L’appel du Cri du Vent a été entendu

cri du vent,baywa reLe cortège dans la traversée du quartier de l'Ile.

Le rendez-vous était fixé samedi 8 avril place des Marronniers à Sainte Colombe-sur-l’Hers, et aux alentours de 10 h, près de 170 opposants au projet de parc éolien porté par la société BayWa r.e. et la commune, se pressaient autour d’une fontaine Wallace éclairée de soleil. Après une prise de contact assurée par Jean-Luc Bénet membre actif du Cri du Vent, un cortège riche en pancartes aux slogans explicites s’est élancé dans les rues du village, empruntant des rues au passé industriel riche, quand la force motrice de l’eau accompagnait les ouvriers dans l’exploitation de la pierre de jais.

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De retour sous les marronniers, Jean Baudeuf (photo) président de l’association remerciait une assemblée déterminée à défendre son environnement, ses paysages et son cadre de vie. Il évoquait ensuite l’urgence quant au développement des énergies renouvelables, précisant que « Ce développement doit se faire de façon équilibrée sur l’ensemble des différentes sources d’énergies renouvelables et pas, comme cela s’est fait jusqu’ici dans l’Aude, en donnant une priorité absolue à l’énergie éolienne terrestre, au détriment des autres sources d’énergies alternatives ». Il soulignait comment le département de l’Aude, avec ses 300 éoliennes en place, était arrivé à saturation. Plusieurs pistes étaient avancées par Jean Baudeuf, telles que le développement de l’éolien existant, du photovoltaïque, multipliable sur les zones déjà artificialisées telles que les toitures et les parkings des zones commerciales. Il suggérait également l’installation de chauffe-eau solaires dans les habitations et les installations collectives, et la transformation des résidus de l’exploitation de la forêt en plaquettes pour alimenter des chaudières à bois, citant l’exemple des chaufferies collectives de Belcaire et de Limoux.  

Jean Baudeuf s’adressait ensuite aux maires et aux conseillers municipaux, « qui portent une lourde responsabilité quant à l’avenir du Kercorb. Ou bien ils cèdent à l’argent facile de l’éolien et ils laissent des sociétés occuper une partie du territoire de leur commune pour y installer des éoliennes hautes comme la moitié de la Tour Eiffel, qui vont polluer durablement les paysages et semer la discorde dans le canton. Ou bien, comme le propose le Cri du Vent depuis plus de dix ans, et comme l’ont déjà fait de nombreux élus du canton, ils choisissent de résister solidairement aux offres des promoteurs éoliens, de protéger l’image rurale et naturelle du Kercorb, de développer un tourisme vert respectueux de l’environnement et de conserver intacts les paysages agrosylvopastoraux qui font le charme du Chalabrais ».

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