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Rencontres - Page 209

  • Où est passé le char de la place du Pont Rouge ?

    Ben Hur Sicre.JPG

    L'imagination au pouvoir sur les berges du Chalabreil.

    Sa présence ne pouvait échapper à l'attention du promeneur qui emprunte la passerelle jetée sur le Chalabreil, un char tout droit sorti d'un colisée romain surveillait depuis quelques années déjà les allées et venues du quidam chalabrois. Véhicule des guerriers, synonyme de conquête militaire, ce superbe char, fruit d'une imagination fertile, était longtemps resté une œuvre anonyme.

     Une chose était certaine, meilleur endroit que la place du Pont Rouge ne pouvait être choisi  par Jean-Claude Sicre, pour exposer à l'œil critique ce symbole divin. C'est en effet dans un char rouge de feu que le prophète Elie fut transporté vers le ciel, comme pour figurer la primauté de l'esprit sur le corps, nécessairement détruit lors de l'ascension.

    Chacun pouvait trouver dans cette œuvre métallique la symbolique qui lui convenait. Pour les Hindous par exemple, le char est une évocation de l'égo, le cocher (esprit) utilise les rênes (volonté et intelligence) pour maîtriser les chevaux (force vitale) qui tirent le char (corps). Loin peut-être de toutes ces interprétations, ce digne descendant de Ben-Hur ne descendait-t-il pas tout simplement des thermes de la Terre Blanche où il avait eu tout loisir de faire ses ablutions ?

    Aujourd'hui ce fier guerrier a disparu sans laisser de trace, parti comme il était venu, certainement appelé vers d'autres théâtres de combat.    

  • La sentinelle foudroyée trône sur la route des Crêtes

    Arbre En Cremo.JPGSur les hauteurs d'En Crème, l'ormeau et sa silhouette tourmentée.

    Qu'ils soient promeneurs ou bien encore ramasseurs de champignons, les habitués du sentier qui mène vers la route des Crêtes ne manquent pas de s'accorder quelques minutes de repos au pied de l'ormeau géant qui veille sans relâche mais en vain auprès de la ferme abandonnée d'En Crème.  

    Telle une sentinelle oubliée aux quatre vents, cet arbre aussi vieux que les pierres, fut certainement planté là par les tout premiers résidents de la ferme. Selon une tradition bien établie qui voyait les habitants d'une demeure nouvellement érigée, planter à proximité un ormeau, symbole de liberté.

    Foudroyé par une violente nuit d'orage dont les plus anciens n'ont pas le souvenir, l'ormeau d'En Crème et sa silhouette tourmentée n'en finissent pas de languir dans leur solitude.

  • L’Office de tourisme accueille sculptures et peintures de Guy-Alain Trani

    OTI Août 2e bis.jpgGuy-Alain Trani expose depuis le mardi 18 août à l'Office de Tourisme intercommunal du Quercorb où céramiques et huiles ont cédé la place à de superbes sculptures et peintures. Après Montségur et Mirepoix, ces oeuvres font escale en Quercorb et s'inscrivent au programme des grands rendez-vous estivaux proposés par l'OTI. 

    Initiateur de la « Fête des arts en Pyrénées cathares », qui a rassemblé une centaine d'artistes à Montségur, ce sculpteur, plasticien, et peintre autodidacte court les salons de l'Ariège et de la capitale parisienne. Il façonne le grès, la terre blanche, le marbre des Pyrénées ou de Caunes-Minervois, en nus gracieux et expressifs. Ses peintures expriment la même recherche d'expressions, sur des contrastes de couleurs et de lumières. « Liberté », « espoir », « avant et après », portraits de Noureev, jazzman, danseuses pour les huiles, scènes de vie rurale ou lieux empreints d'authenticité pour les aquarelles.

    Installée au pied du « Pog » à Fougax-et-Barrineuf, sa galerie « les Cinq fours » a redonné vie à l'ancienne fabrique de peignes en corne. Les visiteurs y sont les bienvenus.

    L'exposition est visible au n° 1 du Cours d'Aguesseau, tous les jours jusqu'au 31 août.

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  • Un vautour fauve se pose dans le quartier du Moulin

    Vautour III.jpgLe calme qui règne en juillet sur les cours était perturbé tout récemment par l'irruption d'un vautour fauve, contraint à un atterrissage forcé entre les platanes du cours Colbert. Tel l'albatros de Baudelaire, que des ailes de géant empêchent de marcher, le voyageur ailé aura toutes les peines du monde à repartir, ce qu'il réussira pourtant, avant de s'échouer quelques centaines de mètres plus loin, dans le vieux quartier du Moulin. Aussitôt alerté, le centre de secours Jean Cabanier dépêchait sur place Santiago Martinez, chargé de récupérer le volatile.

    Malgré un état de faiblesse apparent, le rapace parvenait à se frayer en petites foulées un chemin vers les jardins potager de la Bâtisse, avant de plonger dans l'Hers où une insolite confrontation tournera à l'avantage de « Santi ». A la demande du Codis, l'animal non bagué était alors acheminé vers la caserne des pompiers de Lézignan-Corbières. C'est là que Santiago Martinez prenait congé d'une prise encombrante, qu'il remettait à un responsable de la Ligue de Protection des Oiseaux basée Ecluse de Mandirac à Narbonne.    

    Après informations collectées auprès des responsables audois de la LPO, l'animal qui semblait saigner du bec lors de sa capture venait en fait de participer à une curée et était donc rassasié. Autre explication avancée par la LPO, ce genre de rapace incapable de battre longtemps des ailes aura ensuite été surpris par un orage, puis incapable d'évoluer normalement en raison d'un plumage abondamment mouillé. Voilà qui expliquerait son arrivée sur les boulevards chalabrois, plutôt habitués à héberger moineaux et autres rouges-gorges.Vautour I.jpg

    Perturbé par le stress de la capture, le grand oiseau dont la présence est fréquente dans les montagnes audoises a pu tranquillement reprendre ses esprits, puis son envol, afin de retrouver ses congénères et son milieu. L'occasion de saluer la polyvalence de nos sapeurs-pompiers et de remercier Santiago Martinez pour son esprit d'initiative, tant il est vrai qu'un tête-à-tête avec un vautour fauve est loin d'être ordinaire. Vautour II.jpg