Montfortois d’adoption, l’appel de la province natale reste très fort, et l’ami Marc trace dès qu’il le peut une diagonale superbe de pointillés, entre la forêt de Rambouillet et le bois de Parrégas. Présent sur le Chalabrais avec son vélo en cette Ascension 2022, il rend compte ici de son périple à deux roues, en compagnie de ses amis de la Classe 48.
Le quatuor est prêt à en découdre, au départ du Pont-Neuf.
« Fidèles à la tradition, quatre Chalabrois pur jus n’ont pas manqué la rando cyclo annuelle autour d’un Kercorb lumineux, aux contours sinueux sous un bleu céleste azuréen avec, cerise sur le gâteau, une petite brise nordique bienvenue dans les bosses nombreuses d’un circuit concocté par Christian Laffont, autre régional de l’étape.
Christian Laffont donc, Jean-Pierre Silvestre, Marc Pont et, de manière à rester au plus près du reportage, Christian Morales, bienvenue chez les « 3 de 48 » en l’absence excusée de Michel Raynaud, poids lourd habituel du petit gruppetto.
Photo souvenir sur le Pont-Neuf avec Saint-Pierre en ligne de mire, avant le briefing rue du Château. 9 h au starter et premier arrêt chez Tournois, pour réserver le repas de midi. En suivant, Momo, pétillant, nous emmène à Sainte-Colombe sur un relais fleur au fusil. Jean-Pierre Silvestre pimpant lui aussi pourtant convalescent, va nous tirer de longs kilomètres, kms de plus en plus longs au fil des années et du temps qui passe…
Christian Laffont, aux mollets de percheron, n’a pas perdu le fil du titulaire de la fonction publique territoriale qu’il était, il sait qu’il faut s’économiser pour aller loin. Ce qu’il fera avec la constance d’un métronome.
Marc Pont, heureux comme un pape dans les paysages grandioses de sa jeunesse, pédale au diapason d’un peloton peau de chagrin certes, mais à la rigolade inaltérable et aux nombreuses « provocs » qui émaillent nos coups de pédales. Sérieux sans se prendre au sérieux, imperturbable devise.
« Groupir » sur les longues lignes droites du coté de Saint-Quentin. Un peu plus espacés lorsque les profils nous sont antipathiques, comme Moulin Neuf-Caudeval, Eole pleine bille par exemple. Mais bon, on se fera La Flotte roue dans roue avec, bien sûr, un petit arrêt au mémorial, manière de penser à nos aînés. Descente jusqu’aux pommes de Sonnac et remontée par Le Ménéchal pour un apéro Valentinois bienvenu et un « graillou » réconfortant, çui là après la douche. 67 kms au compteur. Ne parlons pas de moyenne, elle ferait pâlir d’envie tous les septuagénaires.
Une belle journée Ascensionnelle, avec un nostalgique pincement au cœur. Comment oublier les fêtes somptueuses de notre enfance, de notre adolescence ? ».