Du jeudi 13 au dimanche 16 octobre prochains, la mairie de Rivel accueille MOmentum, une exposition que présente dans l’article qui suit, la journaliste Roxana Dascălu, ancienne grand reporter pour l'agence internationale de presse Reuters, résidant au Moulin de l'Evêque à Rivel :

« Momentum est le titre d’une exposition ouverte à Rivel, dans la salle de la mairie, entre les 13 et 16 octobre, qui rassemble les visions de l’art, de la vie et de la nature partagées par quatre artistes du village.

En peinture, Mirela Vasile, en photographie, Gérard Cézéra, dans l’art du kimono, Margaret Healy, et dans la céramique, Radu Tănăsescu, tous quatre Rivélois.

Venez découvrir l’expo, qui sera ouverte jeudi 13, vendredi 14 et samedi 15, entre 10 h-13 h et 15 h-18 h. Dimanche le 16 octobre, l’expo sera ouverte toute la journée et vous pourrez aussi rencontrer les artistes exposants autour d’un verre de vin convivial, offert à 16 h.

Mirela nous parle de maternité et de la puissance d’une mère à travers ses peintures, au cadre de MOmentum (élan vital), Gérard surprend dans ses photos les animaux sauvages dans leur milieu, au sein de la nature, Margaret (Maggie) expose une part de sa belle collection de kimonos, tout un art de vie japonais, et Radu l’accompagne de ses fines et rares céramiques en style japonais.

L’expo MOmentum des quatre artistes, hébergée par la mairie de Rivel se déroule en « off », en parallèle avec les Jours des Ateliers Ouverts d’Occitanie, dans le cadre desquels exposeront Laurence Bourgeois de Rivel (verre), Jérémie Van Rompu de Sainte-Colombe-sur-l’Hers (peinture) et Christophe Souques de Puivert (peinture).

Dimanche 16 octobre, après la rencontre avec les artistes de MOmentum dans la mairie de Rivel, vous pourrez finir l’après-midi en musique, avec les membres de l’Ensemble Scandicus, qui chanteront des airs de Josquin Desprez, un grand musicien des Flandres, dans la belle chapelle Sainte-Cécile de Rivel ».

Patrick Bacot pour l'ANACR a rendu hommage aux victimes des lois d’internement.

Le 28 janvier 1941, un ultime convoi emportait vers le camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), 253 militants syndicalistes, derniers détenus au lieu-dit « Scierie de la Prade ». Ce transfert s’inscrivait dans une logique politique qui consistait « à purger la France de ces éléments indésirables sans nationalité ». Après février 1939 et les camps du Roussillon, l’engrenage devait s’accélérer avec un gouvernement de Vichy allant au-devant des désirs de l’occupant, pour faire de ces centres de rétention, un lieu de transit vers les camps de la mort. Républicains espagnols, réfugiés allemands, militants communistes, syndicalistes, patriotes, résistants et juifs auront ainsi transité par le camp de Rivel.

« Les surveillés de l'Aude », comme précisé sur l'ardoise 

A l’initiative de l’association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques (Ardiep) et de l’Arac, association républicaine des anciens combattants, le rendez-vous annuel des fils et amis des « indésirables », a permis d’honorer la mémoire des victimes de tous les totalitarismes. La cérémonie s’est déroulée le samedi 7 mai au pied de la stèle érigée près des vestiges du camp, en présence de Jérôme Artigues, maire de Rivel, Serge et Françoise Pagès (Arac), Patrick Bacot (Anacr), Joëlle Chalavoux conseillère départementale, et Marie-Ange Larruy (Parti communiste).

Aux côtés des drapeaux des associations d’anciens combattants, les intervenants ont appelé au souvenir et à l’impérieux devoir de transmettre un passé qui ne doit pas être oublié.

Joëlle Chalavoux pour le Département

Jérôme Artigues, maire de Rivel, présente une canne gravée par un interné du camp

Le Père J. Kemps et Claude Burlinchon

Camp de Rivel

Photo Collection Guy Ilhat