Aux côtés de Marie-Ange Larruy, les fils et amis des « indésirables » ont perpétué le souvenir
A l'initiative de l’Arac (association républicaine des anciens combattants) et de l’Ardiep (association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques), une cérémonie était organisée samedi 17 mai, à la mémoire des victimes du gouvernement de Vichy. Situé à quatre kilomètres de Chalabre, le lieu-dit « la scierie de la Prade », situé près de la gare de Rivel-Montbel, s'était transformé en 1939 en un centre de séjour surveillé, à la demande du gouvernement français.
Les travaux commencés en octobre 1939 seront terminés à la fin de l’année 1940 et le camp clôturé de plaques de ciment surmontées de barbelés accueillera 253 « indésirables ». Un qualificatif attribué par Pierre Laval, chef du gouvernement de Philippe Pétain et ministre de l’intérieur, à ceux qui avaient choisi d’affirmer leurs opinions politiques. Pour dénoncer le danger d’une guerre contraire à l’intérêt de la nation, de la République et de toutes les libertés.
Samedi, au pied d'une stèle érigée sur une parcelle léguée à la commune par Renée Nogherotto et Jérôme Bernard, la mémoire des « indésirables » a été honorée. Avec l'évocation du conflit en Ukraine, du sort du peuple palestinien, Marie-Ange Larruy, conseillère départementale, a rappelé le devoir de transmettre un passé qui ne doit pas être oublié. Pour l'ANACR de l'Aude, Patrick Bacot (photo ci-dessus) est également revenu sur les heures noires vécues en ce lieu, et sur la fragilité d'une paix mondiale.
A quelques mètres des baraquements qui se dressent à proximité de l'ancienne gare de Rivel, une stèle a été fleurie, qui s'évertue à résister au temps qui passe. La cérémonie à laquelle participaient également Julien Saddier, maire de Sonnac-sur-l'Hers et le major Franck Dessimoulie, pour la compagnie de gendarmerie de Chalabre et Belvèze-du-Razès, s’est poursuivie au monument aux Morts de Rivel où Jérôme Artigues, maire, a rendu un hommage aux morts pour la France (photos ci-dessous).
Jeanine Plantié, sœur d'Auguste, et Francis Routelous, ont déposé une gerbe au pied de la stèle du souvenir. 

Ecoliers, collégiens et porte-drapeaux, réunis autour de la stèle du camp.
L’assemblée se transportait ensuite jusqu’au monument aux Morts de Rivel, où elle était accueillie par Jean-Pierre Salvat, maire de la commune (photo ci-dessus). Ce dernier déposait une gerbe, aidé par deux petits écoliers, avant d'adresser un message de paix. Il concluait en félicitant les enfants et leur encadrement, pour leur