L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du vendredi 5 avril 2013.
Près de 150 « calçots » ont régalé de fins gourmets, mis en appétit par une saine tradition (Photos archives, Avril 2013).
En ce dimanche pascal, les voisins de la Plaine du Pont-Neuf répondaient à une invitation originale, qui les aura emmenés de l'autre côté de la frontière, de l'autre côté des Pyrénées. A l'initiative de Rosabel et Albert, néo résidents d'origine catalane, bientôt appelés à quitter le Kercorb pour le Pays-d'Olmes, cette assemblée de gourmets a goûté aux joies de la « calçotada ». Une spécialité catalane, née à la fin du XIXe siècle au sud de la Catalogne, qui consiste à faire honneur au « calçot », c'est-à-dire à l'oignon blanc.
Posés en une seule couche sur une grille, directement sur les flammes d'un feu alimenté aux ceps de vigne, les « calçots » une fois cuits, ont été prestement enveloppés par Albert et Jean-Pierre, dans du papier journal. Voilà comment Gigi, Léontine, Odette, René, Rosabel, Visita, Geneviève, René, Aïcha, Jean, Gloria ou encore Christian, ont vu arriver sur leur table, les dernières éditions de l'Indépendant. Lesquelles prolongeaient l'effet bienfaisant de la braise, juste assez pour que chacun ne se transforme sur-le-champ en un gastronome amoureux d'oignon tendre.
En rang serrés, et avec une dextérité qui aura permis de faire l'impasse sur les traditionnels bavoirs, chacun aura vite saisi la technique du dégustateur né. Les « calçots » se mangent avec les mains, il faut d'abord enlever d'un coup sec les feuilles extérieures carbonisées, puis prendre l'oignon par son bout vert, le tremper ou non dans la sauce, et le porter ensuite directement à la bouche.
Invités à fêter l'oignon, les riverains du Chalabreil identifiables à leurs mains noires, ont démontré qu'ils n'étaient pas venus pour pleurer. Ils ont ainsi fait honneur à Rosabel et Albert, qu'ils remercient chaleureusement.