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jean-paul cnocquart

  • C’était hier : Brioches : une campagne qui fait chaud au coeur

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 23 mai 2001.

    afdaim,jean-paul cnocquart,geneviève carbou,josep navarroJean-Paul Cnocquart, aux côtés des élus Geneviève Carbou et José Navarro, a animé cette nouvelle campagne de dons  (Photos archives, Mai 2001).

    Mise sur pied par l’association familiale d’aide aux infirmes mentaux, la campagne « Brioches des Hirondelles » qui se déroulait du 9 au 13 mai dernier s’est soldée par une belle réussite à Chalabre et son canton. Grâce à l’élan de solidarité dont ont fait preuve nos concitoyens et à la mobilisation de nombreux bénévoles, la barre des mille brioches a été allègrement franchie.  En complément d’une distribution effectuée par le biais du porte à porte, un point rencontre avait été installé sur le marché du Cours Sully. Pour le seul canton du Kercorb, les fonds ainsi collectés atteignent un montant de 31 980 F (1020 brioches), 15 140 F pour 473 brioches ayant été recueillis sur la seule commune de Chalabre.

    Jean-Paul Cnocquart, délégué de l’Afdaim sur le canton et son équipe de bénévoles, ne cachaient pas leur satisfaction, au soir d’une opération dont le bilan est sensiblement égal à celui de la campagne menée en 2000.

    L’Afdaim et ses bénévoles remercient vivement toutes celles et tous ceux qui ont bien voulu ouvrir leurs portes et faire ce petit geste qui va droit au cœur des pensionnaires hébergés dans les neuf centres audois. Merci à tous, merci pour eux !

  • Le cirque Besson

    C’était le temps des troupes itinérantes et de leurs chapiteaux multicolores. Bernard Cnocquart se souvient quand les cirques posaient leurs malles dans son village, comme une bouffée d’air frais sous la chaleur accablante d’un dimanche d’été.      

    cirque besson,jean-paul cnocquart

    Le cirque Besson

    Avec les beaux jours revenait chaque année au village,

    Un petit cirque, pas bien grand, seulement un camion

    De couleur jaune et rouge comme seul attelage,

    Ce n’était pas Pinder, ni Bouglionne, mais le cirque Besson.

     

    Pour quelques mois, la famille Besson avait quitté Longages,

    Ce petit bourg de la Haute Garonne, délaissant leurs métiers,

    Pour apporter joie, magie et bonheur dans leurs bagages,

    A tous ces villageois, jeunes ou vieux, prêts à s’extasier.

     

    Non, pas de chapiteau, seulement quelques toiles tendues,

    Quelques gradins et chaises sous cette vieille halle,

    Une corde et un simple trapèze aux poutres suspendus,

    Et comme protection, un tapis usagé posé à même les dalles.

     

    Nous les enfants attendions tous les ans ces moments magiques,

    Car les distractions étaient bien rares dans ce coin de l’Ariège,

    Alors dans l’après midi, quand on entendait cette drôle de musique,

    Après l’école, nous partions tous ensemble pour suivre le cortège.

     

    Plusieurs générations composaient cette grande famille,

    Mais du plus jeune au plus vieux, tous avaient le beau rôle,

    Le grand père était M. Loyal, qui accompagné de sa petite fille,

    Présentait les numéros et les artistes dans une grande farandole.

     

    Quelques projecteurs éclairaient faiblement cette petite piste,

    Et devant les enfants ébahis, le spectacle pouvait alors commencer,

    Puis quand s’ouvrait le rideau sur un drôle de cycliste,

    Juché sur une seule roue, tout le monde ne pouvait que l’acclamer.

     

    Et il tourbillonnait, se moquant des lois de l’équilibre,

    Attendant son compère pédalant sur un vélo minuscule,

    Et alors tous les deux, dans une course effrénée, libres,

    Réalisaient des figures surprenantes sur ces bizarres véhicules.

     

    Le temps de se changer, ils revenaient aussitôt les frères Besson,

    Vêtus d’un pantalon blanc, torse nu, les muscles saillants,

    Pour quelques acrobaties et nous donner bien des frissons

    Avec des sauts périlleux et là haut au trapèze volant.

     

    Elégante, pleine de grâce, surgissait de derrière le rideau,

    Une demoiselle, qui d’un saut se juchait sur un câble,

    Alors les bras tendus, dansait, se dandinait avec des cerceaux

    Et en pas chassés, sautait comme si elle était sur le sable.

     

    Moment toujours tant attendu, l’arrivée d’Auguste et Pipo,

    Les deux clowns, qui avec leur trompette et clarinette,

    Nous faisaient rire aux éclats avec leurs farces et quiproquos,

    On rêvait, nous étions ailleurs, sur une autre planète.

     

    Quelques minutes d’entracte, on achetait alors des friandises,

    Des bonbons, des nougats, parfois des cornets de surprises,

    Et les resquilleurs de derrière les platanes, oubliant leur couardise,

    Se rapprochaient pour épier par-dessus les toiles, par bêtise.

     

    Pas de ménagerie, pas de grands fauves, ni tigre, ni lion,

    Simplement quelques animaux familiers, bien dociles,

    Une chèvre têtue portant un petit singe à califourchon

    Qui faisait des mimiques et des cabrioles, fort agile.

     

    Il y avait aussi des caniches, qui menés à la baguette,

    Couraient et sautaient entre les pattes d’un cheval,

    Qui répondait à son maître en remuant sa lourde tête,

    Et qui s’agenouillait pour nous dire au revoir, en un geste amical.

     

    Avec des massues et des cubes, les jongleurs faisaient le spectacle,

    Et même les enfants de la famille, ces enfants de la balle,

    Pas plus hauts que trois pommes accomplissaient des miracles,

    Debout sur une grosse boule, ils avançaient au son des cymbales.

     

    Vers la fin de la représentation, le grand père revenait,

    Alors coiffé d’un canotier comme Maurice Chevalier,

    Avec sa belle voix et sa prestance gestuelle, il nous chantait

    Viens Poupoule ou Valentine en guise d’amitié.

     

    Pour la dernière fois, les artistes viennent nous saluer,

    Le spectacle est terminé, fini ces quelques instants magiques,

    Mais nous savions que l’année prochaine, ils reviendront jouer,

    Sur cette piste aux étoiles, remplie de lumière et de musique.

    cirque besson,jean-paul cnocquart

    Whimsical Walker, clown professionnel, et son fils

    (© Bettmann Corbis)