Jean-Jacques Aulombard, maire de Chalabre, en appelle à l’autorité de la ministre des solidarités et de la santé.
Depuis 2015, la rue du Pont-Vieux est prête à accueillir les professionnels de santé.
En 2012, le comité régional de sélection et l’Agence régionale de santé (ARS), labellisaient le projet des professionnels de santé du pays chalabrais, conforme au cahier des charges des maisons de santé. A l’orée de l’année 2018, toujours rien, l’espace sur lequel ce projet devrait prendre forme, reste désespérément en friche.
Sous la forme d’une lettre ouverte, Jean-Jacques Aulombard souhaite informer les citoyens d’une commune de 1100 habitants, chef-lieu de feu le canton de Chalabre.
« Suite à un article des professionnels de santé du Kercorb (cf Indépendant samedi 23 décembre 2017), j’ai adressé un courrier à Madame la Ministre des solidarités et de la santé. Le rôle de la Communauté des communes des Pyrénées Audoises est de développer le territoire, et la construction d’une maison de santé est un préalable indispensable. La réalisation d’une maison de santé à Axat et à Espéraza est une très bonne chose, et on peut se poser des questions sur celle de Chalabre. Etant vice-président de la dite communauté de communes, j’interviens régulièrement pour connaître l’état d’avancement du dossier, et la réponse est toujours floue. L’art d’être Audois, comme le dit si bien monsieur le président du Département de l’Aude, est à juste titre empli de générosité, de bienveillance et de solidarité, qui fait de l’Aude un territoire unique et authentique, est bafoué.
L’art de la Communauté des communes des Pyrénées Audoises est par contre ressenti aujourd’hui comme un mépris vis-à-vis de la population du Kercorb… Il est temps d’être bienveillant et solidaire, et de construire cette maison de santé pour le bien être de la population ».
Une inertie intolérable Il est peut-être utile de rappeler que la cité chalabroise abrite un Ehpad de 84 places, un service de soins infirmiers de 50 places, et une clinique de soins de suite et réadaptation de 64 lits. Face à cette inertie intolérable, et à l’attente des professionnels de santé et de la population, Jean-Jacques Aulombard conclut en ces termes le courrier adressé au ministère : « Je partage votre objectif d’implanter des maisons de santé pour prévenir la désertification médicale. La mise en œuvre d’un tel programme exige d’être réactif et efficace, et j’adhère totalement à cette démarche. Force est de constater, que la collectivité compétente pour créer une maison de santé dans la Haute-Vallée de l’Aude, ne partage apparemment pas votre point de vue, ni le mien ».