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pic carlit

  • Juin 2003, le centre de secours envoie une cordée sur le Carlit

    Il faut se pincer violemment pour le croire, mais en dépit des apparences, une évidence s’impose, le temps passe. Comme pourront le confirmer les pensionnaires du centre de secours Jean-Cabanier, lancés les 21 et 22 juin 2003, à l’assaut du pic du Carlit. C’était hier, et la caserne du Quartier de la Gare était depuis janvier 2002, sous la responsabilité du sergent-chef Stéphane Ferrier.

    caserne jean-cabanier,pic carlit

    Photos Titou Cnocquart

    L’effectif récemment renouvelé est alors très jeune, et le nouveau chef de centre qui souhaite maintenir une dynamique, cherche une solution pour « souder » le groupe. L’organisation d’une sortie engagée en montagne prend forme, et l’initiative va bénéficier des conseils du très expérimenté Eric Gramont, pour ce qui relève du tracé et des consignes logistiques. L’adhésion au projet fait l’unanimité et ce ne sont pas moins de vingt courageux pèlerins qui vont préparer leur sac à dos, afin d’aborder au mieux, l’ascension du mythique Carlit. Seront de l’aventure, Stéphane Ferrier, Pascal Mellado, Jean-Jacques Pianetti, François Tur y Tur, Lionel Calbo, Titou Cnocquart, Eric et Julien Gramont, Christophe Gabriel, Sébastien Duporge, Bernard et Aymeric Lanes, Francis Gracia, Benjamin Defernez, Arnaud Molini, Damien Hillat, Antoine Salas, André, Lolo et Alain Mamet. Privée d'ascension, une équipe restera sur Chalabre, pour assurer la garde.

    De cette fin de semaine vécue en altitude, les souvenirs restent intacts : « Le rendez-vous avait été donné à 5 h à la caserne, le temps de récupérer un ou deux éléments à la sortie du bal au cinéma. Chargé de randonneurs jusqu’au dernier strapontin, les sacs solidement attachés sur l’impériale, le pilote « Tutu » réussira à emmener le poussif Renault Master prêté par le SDIS, jusqu’au lac des Bouillouses. Timing parfait puisqu’il n’est pas encore 7 h 30, et notre équipe d’alpinistes est à pied d’œuvre ».

    Ce qui n’est pas peu dire car le programme établi est à faire pâlir le plus aguerri des sherpas. Souvenirs toujours : « 9 h de marche le premier jour, et 8 h le deuxième, c’est ce qui attendait l’ensemble de la cordée. Avec un départ depuis les Bouillouses, une montée par les lacs (Vives, Trebens, Soubirans,…), et au bout de l’effort, un repas pris en commun au sommet du Carlit et de ses 2921 m. La vue panoramique hypnotise la troupe mais il faut penser à engager la longue et difficile descente vers l’étang du Lanoux, sur les berges duquel le bivouac sera installé, plein sud. Tandis qu’une partie des hommes coupe du bois, prépare le café, d’autres s’étendent pour dormir. Au lendemain d’une nuit de repos, il faudra longer le Lanoux, puis monter la Porteille, avant d’amorcer un retour en suivant le ruisseau de la Grave.

    Un joli moment qui reste dans nos mémoires, avec bien sûr une pensée pour Alain, Bernard et Francis ».

    caserne jean-cabanier,pic carlit

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