Les événements ne peuvent être mis en parallèle, mais la frustration est bien présente, à l’heure où les traditionnelles cérémonies du 8 mai se voient en cette année 2020, mises entre parenthèses, pour cause de pandémie. Un dépôt de gerbe aura bien lieu ce matin, en comité très restreint, afin d’honorer en ce jour anniversaire, la mémoire de celles et ceux qui mirent leur vie en danger, qui la perdirent, dans l’espoir de conserver la liberté.
Août 1934 (Collection Gilbert Huillet)
Depuis 1923, année de son inauguration par le maire Jean Amiel, le monument aux Morts aura rarement été le théâtre de protocoles aussi singuliers. L’occasion de revenir sur deux événements que l’interdit rapproche, et qui eurent pour seul témoin, la statue en marbre de Carrare représentant une femme drapée à la romaine, appuyée sur un faisceau de licteur.
Le 14 Juillet 1943, alors que toute manifestation patriotique est interdite sur le territoire de la France par l’occupant, un groupe de Chalabrois (en majeure partie la classe 1944), dépose une gerbe de fleurs des champs au monument aux Morts (photo Maurice Mazon).
Premier rang de gauche à droite : Louis Amat, Pierre Fournier, François Ferrier, Joseph Biard, Roger Tisseyre, Auguste Jau, René Calbo, Roger Tanière, Roger Caux.
Deuxième rang de gauche à droite : Jacques Roques, Roger Lacroix, Bernard Laffont, Jean Carbonne, Jean Savate.
Le 11 novembre 1943, ils sont vingt et un, garçons et filles. Ils posent devant le monument aux Morts… une des jeunes filles porte sur son bras une gerbe ; les fleurs sont de modestes fleurs cueillies dans les jardins ouvriers du village. Dix mois avant, l’armée allemande a envahi la « zone libre » (photo Maurice Mazon).
De gauche à droite : 1er rang : Guy Huillet, Paulette Scoffier, Henriette Chaubet, Joseph Biard, Jeanne Rigaud, Jeannette Cammage, Josette Fournier, Laurence Saurat, Yvette Lapasset, Jeannette Saurat.
2e rang : Jean Maury, François Ferrier, Aimé Gabanou, Roger Tisseyre, Roger Vidal.
3e rang : ? Quessado, Louis Amat, Roger Tanière, Paul Arecco, Jacques Roques, Jean Carbonne.
Commentaires
bonjour momo
je pense que le 14 juillet 1943 c'est la classe 1923 ou 1924 qui est allée fleurir le monument et non la classe 1944 (qui n'était pas encore née …)
Bonjour,
Momo est dans le juste, on disait la classe 44 ceux qui avait 20 ans en 44.
C'était pour le conseil de révision que cette formule est née je pense.
vu sous cet angle , je comprends mieux !
merci !
Bonsoir MCB, bonsoir Gilbert,
J'ai eu un doute dans un premier temps, et puis le souvenir du service militaire est revenu (lointain souvenir). L'année qui suivait la classe n'était pas l'année de naissance, mais était bien l'année de nos vingt ans (je dis bien était)...
Pour être plus précis les anciens se disaient " tu es de la 43 ?" sans citer les deux premiers chiffres