L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du dimanche 2 décembre 2007.
En 1997, Patrick Lasseube (assis au centre) avait participé à la célébration du tricentenaire de la mort de Fluris (Photo archives Décembre 1997).
« Vei fan les ans que tueron Fluris ! » Chaque année au soir du 13 décembre, jeunes et moins jeunes participent à un tapage nocturne et pacifique consistant à battre le pavé en traînant des objets métalliques. Un « rambalh » qui perpétue le souvenir d’une mort violente, celle du Sieur Jacques Fleury envoyé « ad patres » un soir de décembre 1697, et dont on ne sait pas vraiment s’il était curé, braconnier, contrôleur de l’impôt du sel, bûcheron, valet du comte ?
Un mystère vieux de trois siècles que Patrick Lasseube, gascon d’origine, tentait de percer durant l’été 1984, aiguillé dans ses recherches par ses amitiés chalabroises et l’ethnologue Daniel Fabre. Ainsi commençait une grande enquête ayant pour but de collecter non pas l’impôt, mais les témoignages locaux auprès des doyens de la capitale du Kercorb. Conseillé par le département d’enseignement supérieur d’audiovisuel de Toulouse Le Mirail, Patrick Lasseube allait réaliser un remarquable diaporama, véritable outil informatif mis au service d’une vérité historique à dépoussiérer.
Présenté en avant-première au mois de mars 1988 devant un parterre de Chalabrois attachés à la tradition, ce montage sera présenté le jeudi 6 décembre prochain, à 13 h 30, aux élèves du collège Antoine-Pons et de l’école Louis-Pergaud. La projection aura lieu au théâtre municipal et sera suivie d’une deuxième séance pour adultes et grands enfants, à partir de 20 h 30. Patrick Lasseube présentera son travail de recherche aux côtés de ses amis Roland, Bernard et Jean-Marie, amoureux des traditions et curieux d’en savoir plus, tout comme les générations de Chalabrois qui se sont succédé au rythme d’un « chirbilhi » annuel, défoulement sonore à la mémoire de Fluris.