Ils étaient partis persuadés que cela ne durerait pas, 64 d’entre eux ne reviendront jamais. Tués le 25 août 1914 à quelques heures d’intervalle, Jean Abat sergent-major au 10° R.I et Henri-Pierre Cavaillès soldat au 261° R.I. furent les deux premières victimes chalabroises d’une guerre qui devait être la « der des der ».
Au terme d’un horrible cauchemar, les survivants de retour dans leurs foyers n’auront de cesse de perpétuer le souvenir de leurs malheureux camarades. A l’image de ces Chalabrois, témoins à présent disparus et qui se retrouvaient régulièrement, unis par le lien d’une jeunesse sacrifiée.
De gauche à droite, debout : Camille Amat, Lucien Courdil, Antoine Magna, Joseph Rouzaud. Assis : Etienne Bauzil, Jean Cabanier, René Noy, Jean Caseneuve.
Commentaires
Bonjour,
Le 11 novembre était une fête très importante pour ceux de 14/18. Ils étaient un groupe unis derrière ces histoires et lieux de combats divers des tranchées de Verdun aux Dardanelles.
Ils partaient en chantant accompagnés des Chalabrois et Chalabroises vers la gare pensant rentrer rapidement.
Les 11 novembre avec le défilé accompagné des enfants des écoles au complet et de la population , suivi du repas chez Guilhem (mon grand père François à mangé du jambon d'York pour la 1er fois de sa vie, il ne connaissait que celui du pays, il y avait aussi l'anecdote de la caille avec Moise Condamine...) et l'arrivée au bal sur la place en chantant la Madelon applaudi par toute la population ! Ils étaient nos héros !
Mon plaisir était de faire raconter ses souvenirs militaires à mon grand père le soir couché à côté de lui, je connaissais tout par cœur, mais j'attendais toujours ces moments avec bonheur. Il n'y avait pas la TV.
Que de souvenirs
Nous leurs devons nos libertés ..., ne pas oublier .
Beaucoup ont servi de cher à canon pour la folie humaine qui continue sur d'autres terrains.
La paix dans le monde n'existera jamais au nom de divers motifs territoriaux, ethniques, religieux ....l'homme est fou du pouvoir.
Qu'ils devaient être doux ces moments avec ton grand père malgré la douleur des récits. Tu en gardes la flamme au coeur, comme nous la gardons pour tous ceux, connus et inconnus, qui en vrais patriotes, ont sacrifié leur vie souvent en pleine jeunesse. Ne jamais oublier ! Aujourd'hui le pessimisme est ambiant, car trop de fous en ce monde éblouis par l'argent, le pouvoir et leur égo, voulant imposer leur religion distillent l'horreur. Tu as raison, la paix ne sera jamais de ce monde.