Un bon panneau vaut mieux qu'un long discours
(photo archives, bretelle de Montjardin, 1994)
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Un bon panneau vaut mieux qu'un long discours
(photo archives, bretelle de Montjardin, 1994)
C’était une journée de l’été 1988, une fin de journée pour être précis. C’était en fait l’heure de pointe pour les amateurs de tour de ville, lesquels n’en croyaient pas leurs yeux, au moment où un véhicule de marque Renault, négociait au ras de l’écorce, un des virages du cours Sully. Grimpant littéralement le long d’un des platanes qui ceinturent la circulade chalabroise, se retournant ensuite sur le toit, dans un fracas assez violent pour venir troubler la quiétude qui règne habituellement sur la terrasse des estaminets voisins.
Cette impressionnante cascade n’entraînera au final que des dégâts matériels, le pilote parvenant à rétablir l’assiette tant bien que mal et sans trop de difficultés. Ne restait plus aux représentants de la maréchaussée, qu’à déterminer les circonstances de l’accident, ce qui ne fut pas, il est facile d’imaginer, chose facile. Une seule certitude à l'heure d'amorcer l'enquête, le véhicule était de type R12, couleur vert bouteille.
Le pont du Blau, une passerelle vers la nostalgie.
C'est un lieu de promenade prisé par les Chalabrois et régulièrement cadré dans l'objectif des nombreux visiteurs de passage, le pittoresque quartier du Blau renvoie l'image intacte d'un autre temps. Avec ses façades en torchis dansant sur le miroir des eaux paisibles de la rivière « bleue », ce lieu abrite quelques-unes des plus vieilles maisons de la capitale du Kercorb. Il garde aussi quelques vestiges d'un passé moins éloigné, lorsque la société de consommation en était à ses premiers balbutiements.
Le terme publicité n'était pas encore entré dans le langage usuel et pourtant les réclames commençaient à s'afficher çà et là, comme sur le mur de l'épicerie tenue pendant la première partie du siècle dernier par la famille Huillet. Pour la ménagère allant chez Marceau, il était alors impossible de manquer le coup de promotion au bénéfice d'un ancêtre du gel coiffant, destiné à des consommateurs qui le valaient bien.
Dans les années 1950, ce commerce laissera la place à un dépôt de journaux tenu par Justin et Jeannette Navarro lesquels continueront à percevoir pendant dix ans encore, la coquette somme de 100F par an, versée à leur endroit par le roi de la brillantine. Les tarifs publicitaires n'atteindraient des sommets que beaucoup plus tard. Le coup de pinceau avait encore quelques belles années devant lui, l'avènement de l'image virtuelle n'était plus bien loin pourtant.
La réconciliation fait la force dans le bois de Falgas
27 décembre 2019