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Animations - Page 178

  • C’était hier : Fantomatique cohorte pour Fluris

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du samedi 16 décembre 2006. Plus près de nous, en ce lundi 13 décembre 2021, aucun adepte du « chirbilhi » ne s’est manifesté. La légende semble avoir été définitivement engloutie, comme avait pu le dire Josep, « dans la spirale d'une culture uniformisée ». De celle qui transforme les traditions en citrouilles.

    flurisQuelques « arrossegaïres » irréductibles ont fait étinceler la tradition (Photos archives, décembre 2006).

    Le traditionnel charivari de « Fluris », célébré mercredi 13 décembre à la mémoire du Sieur Jacques Fleury, n’aura provoqué aucun débordement majeur dans les ruelles obscures de la cité chalabroise. A l’évidence, le mythe « Fluris » ne fait plus recette et celui qui fut frappé de mort violente une certaine nuit de décembre de 1697, pouvait bien être ecclésiastique, braconnier, collecteur d’impôts, ou encore trousseur de jupon, qui s’en soucie encore ?

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    Ils étaient donc juste une poignée, rassemblés sous la halle à la tombée de la nuit, traîneaux en main, prêts à scander de tonitruants « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ». Tel une fantomatique cohorte de revenants, le cortège des petits « arrossegaïres » a sagement perturbé une fin de journée ordinaire en pays chalabrais. Là-haut, sur les remparts d’un château de Mauléon frappé d’amnésie, le fantôme d’une légende tricentenaire ne rôde plus. « Fluris es-tu là ? Si oui, frappes un coup, sinon deux coups ».

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    Le cortège va un peu s'étoffer juste avant le départ

  • Le Sieur Jacques Fleury joue avec les siècles

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    Charivari de Fluris, 13 décembre 1993

    « Errare humanum est, perseverare diabolicum ! ». Ce qu'il faut traduire après consultation d'un latinophile averti, « Se tromper est humain, persévérer dans l’erreur est diabolique ! ». En effet, et « canal81 » le souligne à juste raison, Fluris ne fut pas un contemporain de Louis XIII mais plutôt un sujet de Louis XIV. Cette erreur, déjà commise dans un article commis en 2004, et c'est en cela qu'elle devient, 17 ans après, diabolique, avait valu au correspondant local, de recevoir à son domicile, un mystérieux et anonyme message. L'enquête menée à cette époque avait été longue et difficile, mais au final, l'auteur de la lettre avait pu être identifié. La prescription jouant en sa faveur, nous ne divulguerons ici que les initiales de son patronyme : MR. Vingt ans après... ou presque, un autre indice permettra d'établir l'identité de ce résidant du cours Colbert, qui se trouve être un membre éminent de la chorale chalabroise. 

    Ci-dessous, la transcription de l'énigmatique courrier, lequel avait valu quelques nuits blanches à son destinataire : 

    « Nos royales oreilles ont été importunées, agacées, choquées, scandalisées par la rumeur d’un écrit paru dans une gazette provinciale et publiée dans une contrée méridionale située aux marches pyrénéennes de notre royaume, et plus connue sous le nom de Kercorb ou Terre Privilégiée (ainsi qu’il apparaît sur la devanture d’un herboriste et apothicaire local).

    Notre intendant général nous a informé sur ces faits regrettables et nous apprenons à notre grande et douloureuse stupeur que, en l’an du Seigneur 1697, notre dévoué contrôleur des gabelles le sieur Fleury fut navré et occis de male mort en la cité orgueilleuse de Chalabre. Mais il y a pire. La gazette affirme dans ses colonnes que, en l’an du Seigneur 1697, régnait sur la France notre très chrétien et vénéré père Louis XIIIe du nom. Or tout le monde sait que notre très chrétien et vénéré père Louis XIIIe du nom naquit en 1601et trépassa à l’âge de 42 ans en l’an du Seigneur 1643. Par conséquent notre très chrétien et vénéré père Louis XIIIe du nom n’aurait pu régner en l’an du Seigneur 1697. Cette erreur est inadmissible, véritable crime de lèse-majesté étant donné que nous, Louis XIVe du nom par la grâce de Dieu régnons sur la France depuis l’an 1643 et exerçons notre divin pouvoir depuis le trépas de notre très estimé Cardinal Giolo Mazzarini en l’an du Seigneur 1661.

    Par conséquent, le Seigneur Hugues des Arcis sénéchal de Carcassonne est chargé de constituer une chambre ardente qui siègera au château comtal de la Cité. Elle aura toute latitude pour ouïr et interroger par question ordinaire si nécessaire, le responsable de cette abomination. Le Seigneur Hugues des Arcis nous rendra compte personnellement des résultats de son enquête, afin que le coupable soit identifié, saisi au corps par les exempts et châtié à proportion de la gravité de sa faute ».

    Si elle a le grand mérite de rétablir une vérité historique, cette lettre ne résout pas le mystère de « Fluris ». Ne reste plus à espérer qu'en ce lundi 13 décembre 2021, les cours Colbert, Sully et d‘Aguesseau, résonnent encore d'un « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ».

  • Avec ECKCO Chalabre

    A l'initiative de ECKCO Chalabre, deux animations jeunesse sont proposées en ce dernier mois de l’année. Un atelier Drones le mercredi 22 décembre, un atelier Impression 3 D le mercredi 29 décembre. Plus de détails ci-dessous.

    eCKCO Chalabre

    eckco chalabre

  • C'était hier : Les descendants de Fluris se préparent

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 12 décembre 2001. Apercevoir en ce lundi qui vient, les enfants de Chalabre rassemblés en « un étrange et tonitruant cortège », l’espoir reste permis.

    flurisLe pavé chalabrois va résonner de mille bruits (Photos archives, Henriette Brembilla, 13 décembre 1996).

    Samedi à la tombée de la nuit, un grondement sourd va emplir les rues chalabroises à l’occasion de la 304e célébration de la mort de Fluris, victime d’un mauvais coup dans la nuit du 13 au 14 décembre 1697. Braconnier, prêtre, paysan ou collecteur d’impôt, l’identité du sieur Jacques Fleury, enterré dans le cimetière de la paroisse chalabroise reste une énigme. Pourtant, le souvenir de celui qui fut le contemporain d’une France sur laquelle régnait Louis XIII, est resté intact dans l’imaginaire chalabrois. Unique certitude, les « arrossegaïres » (du verbe arrossegar, traîner à terre), ont fait le nécessaire pour réaliser la confection du traîneau et préserver du même coup la tradition qui fait du « Fluris », le plus vieux charivari d’Europe. Bidons, vieilles casseroles, tout y passe, sortant des caves et des greniers, pour briller de mille étincelles sur le pavé chalabrois.

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    Ainsi tous les petits enfants de Chalabre et ceux qui le restent, seront samedi 13 décembre dans la rue. Rendez-vous à la tombée de la nuit sous la halle, pour faire du bruit, beaucoup de bruit, seulement du bruit, pour que la fête soit plus bruyante et plus vivante que jamais. Et comme dit l’ami Robert «  Asclaïres, s’abstenir ! ».

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    En route pour le Cazal

    L'écho ci-dessous, publié dans un quotidien des années 1975, offre encore une autre version de la mort de Fluris.

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