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Animations - Page 425

  • Fluris : La jeune garde a repris le flambeau

    La tradition du charivari se maintient, mais sans susciter la ferveur du passé.

    1892186879.jpgLa magie de Fluris opère encore et toujours.

    Sous la vieille halle chalabroise, des ombres très furtives espéraient décrocher un rendez-vous avec la tradition. Ombres timides et silencieuses qui se fondent derrière les piliers bicentenaires pour mieux guetter un signal, un bruit métallique qui ne vient pas. Et soudain, un traîneau, puis deux, puis trois, font leur entrée sur le pavé dans un vacarme étincelant. Alors seulement les enfants s’avancent, les visages s’éclairent, le charivari promis va bien avoir lieu et avec eux, puisque leurs bruyants traîneaux sont là, cachés à deux pas dans une impasse. A 18h 30 sonnantes en ce jour du 13 décembre, dédié à Ste Luce, le petit cortège s’enfonce dans la nuit, et les petits « arrossegaïres » que les récits des plus grands ont toujours fait rêver, se voient enfin offrir le privilège de « faire Fluris » : « Vei fan les ans que tueron Fluris ! » Mais au fait, les grands, ils sont où ?

    Car il y a bien quelque chose qui cloche en ce deuxième lundi de décembre 2010. Ils étaient plus de trois cent en 1997, ils ne sont plus qu’une intrépide vingtaine aujourd’hui. Que sont devenus les fervents défenseurs d’une tradition aussi belle que tricentenaire ? En 1987, Patrick Lasseube concluait ainsi le sujet de mémoire de sa maîtrise d’audio-visuel basée sur Fluris : « Le bruit supporté par les acteurs du charivari est accepté par la population. Loin de s’enfermer dans leur maison en s’isolant de tout ce vacarme, les Chalabrois sont aux fenêtres. Ils crient eux aussi, ils applaudissent au passage de la troupe endiablée.Comprendre le charivari annuel de Fluris, c’est avant tout connaître les moyens et les aptitudes d’une communauté à préserver son existence, à assurer sa discipline intérieure ».

    Mais cette année personne n’est sorti à la fenêtre, personne n’a applaudi au passage de la bruyante et jeune troupe. Qu’importe. Flapis mais heureux les jeunes héritiers d’un « brave chirbilhi » ont sagement regagné leur lit. Dans leur petite tête résonnait un dernier « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ».

    Tiny Arros.JPGUne petite Léa n'aura pas manqué l'occasion de participer à son premier charivari de "Fluris".

  • Les Rois mages ont visité le Kercorb

    DSC_2214.JPGC'était l'an zéro de notre ère, ou peut-être l'an sept, un corps céleste guidait Gaspard, Melchior et Balthazar jusqu'au berceau de Bethléem. Ce même astre brillant a permis à quelques néo Chalabrois de renouer avec une certaine expression traditionnelle de la foi, développée dans les années 1950 par l'abbé Raymond Fourtanier.

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    Sous l'impulsion d'une troupe théâtrale baptisée "La Compagnie du Pont de l'Hers", une crèche grandeur nature a trouvé sa place en un lieu témoin au siècle dernier, des premiers pas de l'industrie de la chaussure. Et dans la chaleur d'une étable recréée à même la soupente, un public envoûté a pu apprécier l'expression visuelle du mystère de la Nativité. Guidé par Antoon, sur un fond de ciel superbe et constellé d'étoiles, chacun fera très vite connaissance avec Marie et Joseph, campés par Sara et Willy, avec les bergers, Peter, David et Steve, et l'Ange Quentin Gabriel. Ne manquaient que les Rois mages, qui allaient bientôt faire leur apparition au coeur de la nuit glacée. L'heureux événement pouvait alors être célébré, ce qui donnait lieu à une communion finale des plus sympathiques, entre public et comédiens.  

    DSC_2224.JPGL'événement que certains pourraient qualifier de païen, a obtenu un franc succès et a peut-être démontré une autre façon de vivre la religion. Une chose est certaine, à quelques heures de la nuit de Noël, l'ingénieux ensemble emmené par Toni, David et Clare, a offert à ses invités une belle tranche d'optimisme et de fraternité.

  • Le Père Noël est descendu par la grande échelle

    Père Noël.JPG

          Les enfants ont accueilli le vieux patriarche à bras ouverts.

    Ces derniers ont spontanément souhaité la bienvenue à celui qu’ils attendaient depuis si longtemps, avec une admirable patience. Comme à son habitude, un Papa Noël très généreux a comblé tout ce petit monde, impressionné et ravi. Friandises et cadeaux ainsi distribués, le visiteur du soir a pu très discrètement s’évanouir dans les couloirs du centre, pour rejoindre rennes et traîneau, remisés sur les quais de la gare, prêts à filer vers de nouvelles destinations.

    En dépit d’une température glaciale, la tradition a été respectée par les pensionnaires du centre de secours Jean Cabanier, qui accueillaient dernièrement un hôte de marque. Après avoir descendu un à un les barreaux givrés d’une grande échelle tendue dans la nuit, le grand bonhomme à la barbe blanche a fait son apparition devant les yeux écarquillés des enfants.

  • Comment fabriquer un four à pain en argile ?

    Telle était la question posée tout dernièrement à Frédéric Paillard, lequel a comme à son habitude, pris grand plaisir à répondre. Et ce à la faveur d'un stage proposé sur les hauteurs de la colline Terre-Blanche, par l'association Kercorb Patrimoine, dont il est un animateur compétent et assidu. Arrivés aux abords des ruines de l'ancien oppidum érigé 500 ans av. J.-C, cinq élèves étaient aussitôt invités à exploiter un ensemble de matériaux se trouvant à même la place : osier, argile, bouse de vache (pour le liant), eau de source, et paille. Avant toute chose, notre spécialiste suggérait la confection d'une cloche en osier, en guise d'armature.

    Four à pain II.JPGUne armature en osier va être tressée sur un socle en argile.

    Il suffisait ensuite d'habiller le tout à l'aide de boudins d'argile, mélangée à de la paille et à de la bouse. Il ne fallait surtout pas oublier de ménager une porte, ainsi qu'une cheminée, afin de copier au mieux, un procédé très courant chez nos ancêtres les Gaulois.

    Four à pain I.JPGLes élèves de Frédéric ont bien travaillé.

    Après avoir apporté la touche finale à cette petite œuvre d'art, nos stagiaires n'avaient plus qu'à s'armer de patience et attendre une bonne trentaine de jours. Laps de temps nécessaire avant de pouvoir soumettre le four à l'épreuve du feu. Ce qui aura pour effet de brûler l'osier et de cuire une argile alors insensible aux intempéries. A l'heure qu'il est, un four à pain sèche sur les pentes des «Tataoubas», impatient de remplir les fonctions d'un outil à l'efficacité garantie pour plusieurs années. Frédéric Paillard fixe à présent un nouveau rendez-vous à ses élèves, les samedi 27 et dimanche 28 novembre prochains. Il s'agira de confectionner une corbeille à linge en osier. Renseignements au 06 33 55 14 80 ou à la Bâtisse, 15 avenue de Lavelanet.