Jeudi 9 mai, rejoignez l'Union Bouliste du Kercorb place Charles-Amouroux, pour un concours de pétanque ouvert à tous, enfants, dames et messieurs, sans licence et gratuit.

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Jeudi 9 mai, rejoignez l'Union Bouliste du Kercorb place Charles-Amouroux, pour un concours de pétanque ouvert à tous, enfants, dames et messieurs, sans licence et gratuit.


Monarque intermittent de la fête, Badaluc cultive l'indulgence. Rendez-vous en 2015
La nouvelle a de quoi surprendre, sa majesté Badaluc le 46e s'est volatilisée dans les flammes infernales, dimanche 4 mai en place Charles-Amouroux. Rien ne laissait présager un tel dénouement, même si la présence d'une armada de clones de Belzébuth, la veille sur les boulevards, aurait dû mettre la puce à l'oreille.
Le jour d'avant bien sûr, Badaluc XLVI paradait sur les cours d'Aguesseau, Colbert et Sully, guidé sur la terre de ses ancêtres, par « Jojo de Bon-Accueil ». D'abord jusqu'aux abords de la halle aux blés, où les clefs de la ville allaient lui être remises, en musique, grâce aux accords parfaits des baladins de l'OPVC. Puis dans les estaminets, où il poursuivra sa tournée triomphale, sous un déluge de confettis et autres fumigènes. Avec le lever du jour, le calme reviendra sur les boulevards.

Tout basculera en ce dimanche de floréal, quand un quartet d'hommes en robe, impuissants, laissera retomber sur le boulodrome, un verdict sans surprise. Mise au supplice, son altesse moins sérénissime « Emett Badaluc Brown », trouvera les ressources pour rallumer son convecteur temporel. Et rejoindre ses ancêtres, peut-être même ses successeurs.
Une fois encore, le monarque intermittent du Kercorb a terminé sa visite dans un brasier diabolique, et le bon peuple de Chalabre de se demander s'il ne serait pas opportun de confisquer le pré carré des spécialistes du cochonnet. Pour planter en lieu et place, quelques brins de clémence.

L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mercredi 4 mai 1994. Il faut se souvenir que l'année précédente, dans la nuit même qui avait suivi son accueil triomphal, Son Altesse Sérénissime Badaluc XXVI était partie en fumée, avec une bonne journée d'avance. L'enquête avait rapidement repoussé la thèse du suicide, et puis, plus rien, trente ans après, les juges noctambules courent toujours. L'heure peut-être pour les amateurs de « cold cases », de faire toute la lumière sur cet épisode funeste.
Au petit jour, en attendant la relève
Photo archives, Avril 1994
(par les effets de la pluie de la nuit, Badaluc le XXVIe s'était trouvé tout à coup rajeuni)
Sera-t-il possible dans les années qui viennent, de recevoir encore les dignes successeurs de Badaluc XXVI ? L'information n'avait pas été révélée, et l'OPVC a préféré attendre que retombe la fièvre d'un week-end de carnaval, avant de confier combien la surveillance de cet illustre visiteur avait été difficile à assurer.
Ce que l'on peut comprendre, car ils ne voulaient en aucun cas, revivre la même mésaventure qu'en 1993. Les Chalabroises et les Chalabrois auront été en mesure cette fois, de profiter de la fête jusqu'au bout, mais il aura fallu que l'OPVC utilise les grands moyens, au risque de se mettre hors-la-loi.