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Art - Page 14

  • Paul Manaut et la représentation de la Maternité

    martine rouche,paul manautEn octobre dernier, la commune de Chalabre accueillait le don de trois œuvres de Paul Manaut, remises par Madeleine Blanc, fille de Marguerite Amiel décédée au mois d’août de cette année (cf. article blog du mercredi 9 novembre). L’une de ces créations, un marbre représentant la Maternité, vient de faire l’objet d’une analogie avec une autre œuvre, exposée au Musée des beaux-arts de Carcassonne (photo ci-dessus).   

    Guide conférencier et membre de l’association Ensemble pour le Calvaire, Martine Rouche (photo) sollicitait dernièrement Jean-Jacques Aulombard, maire de Chalabre, afin de découvrir les deux sculptures et la marine offertes à la commune, oeuvres non encore exposées au public. Particulièrement intéressée par ce qui concerne Paul Manaut, elle a à cette occasion, pris des clichés qui vont compléter le catalogue raisonné qu’elle s’efforce d’établir. Elle travaille en effet depuis maintenant plusieurs années sur l’œuvre de Paul Manaut, deux articles de sa rédaction ont été publiés dans la revue Pages Lauragaises, éditée par le Centre lauragais d’études scientifiques.

    martine rouche,paul manautComme l’explique Martine Rouche, « Dès que j’ai vu le bas-relief en marbre blanc, j’ai immédiatement fait l’analogie avec ce groupe sculpté, par Paul Manaut également. Au Musée, c’est une sculpture en ronde-bosse, dans une pierre calcaire, à Chalabre, c’est un bas-relief en marbre blanc, mais le sujet est le même, les positions sont les mêmes, notamment la main de la mère remontant haut dans le dos du bébé. La douceur du visage maternel, le sourire sont les mêmes. Certes, les coiffures diffèrent, ainsi que les bras gauches, celui de Chalabre étant moins épais que celui de Carcassonne. Mais le sujet commun, à la fois même et autre, ne peut manquer de frapper ».

    Constat d’une passionnée, qui offre l’occasion de remercier Martine Rouche, pour avoir établi ce rapprochement entre deux œuvres du même sculpteur.

    martine rouche,paul manaut

    L'oeuvre de Paul Manaut, don de Marguerite Amiel 

  • Anne-Marie Millet revisite l'art du « Canivet », la dentelle de papier

    anne-marie millet,canivet,bibliothèque chalabreLa bibliothèque municipale propose une exposition d’Anne-Marie Millet, plasticienne et artiste du papier. La technique du « Canivet », ou découpage réalisé avec un « petit canif », était utilisée au 18e siècle par les religieuses pour entourer les images pieuses. L'art du découpage est pratiqué en Alsace, en Suisse, en Chine... et de nombreux autres pays, il s’agit d’un art populaire dont les motifs sont le plus souvent figuratifs. Comme l’explique l’artiste : « Mon art est tout d'abord une aventure graphique, d'un tracé aléatoire au motif final, je déambule avec mon crayon dans l'univers infini peuplé d'innombrables combinaisons possibles entre le trait et la courbe. L'errance de la mine qui trace est guidée par ce qui peuple mon imaginaire, nourri de ce qu'offre la nature, les dessins qui nous entourent, les formes matérielles ».

    anne-marie millet,canivet,bibliothèque chalabre

    anne-marie millet,canivet,bibliothèque chalabreDepuis les grands formats, un rouleau de 10 m entièrement découpé qui tombe d'un vitrail de l'Abbatiale de Saint-Philibert-de-Grand Lieu (44), aux formats miniatures, 13 petits carrés de 10 cm² à Carla-Bayle (09), Anne-Marie Millet continue son exploration graphique pour créer des paysages oniriques et méconnus. Elle précise également comment elle « se démarque de cette inspiration au profit d'empreintes graphiques tracées sur la feuille blanche, qui viennent  former la dentelle de papier. J'ai ensuite eu l'idée de mettre en lumière cette dentelle, en suspension ou en volume, la magie s'installe dans des scénographies  d'ombres et de lumières, pour donner à voyager et à rêver ». L’exposition est visible jusqu'au 31 janvier 2023.

    Site de l'artiste    canivetsdelumiere.blogspot.com 

  • Un oiseau chante à nouveau sur la colline du Calvaire

    chapelle du calvaire chalabre

    Une œuvre d’Alain Poincheval sur les hauts de Chalabre

    Photo Novembre 2022  

    C’était au mois de septembre 2018, lors des Journées européennes du patrimoine, la chapelle du Calvaire avait successivement accueilli Martine Rouche pour une conférence sur le peintre François Vidalat, la violoniste Consuelo Lepauw pour un superbe récital autour des sonates de Jean-Sébastien Bach, avant que l’assemblée ne se déplace jusqu’au belvédère, où était dévoilée une oeuvre d’Alain Poincheval, conjointement réalisée avec le concours de Christophe Dechaine-Vallade.

    Mais en juin 2021, il fallait se rendre à l’évidence, la belle symbolique d’une colombe prenant son envol avait perdu de son élégance, l’oiseau blanc coupé dans son élan venait d’être délibérément dégradé. Un peu moins d’une année après ce triste constat et en ce mois de novembre 2022,  l’oeuvre pétrie d’indulgence est revenue se poser et s’exposer aux quatre vents de la colline du Calvaire.

    chapelle du calvaire chalabre

    Photo archives, 16 septembre 2018

    chapelle du calvaire chalabre

    Photo archives, 16 septembre 2018

    chapelle du calvaire chalabre

    Photo archives, 16 septembre 2018

    chapelle du calvaire chalabre

    Photo archives, 17 novembre 2016

  • Une donation pour enrichir la galerie d’art de la commune

    marguerite amiel,mairie de chalabre

    C’était un vœu qu’elle exprimait à chaque fois que l’occasion d’évoquer Chalabre lui était donnée, Marguerite Amiel décédée au mois d’août dernier, souhaitait faire don à la commune de trois oeuvres de Paul Manaut, sculpteur, dessinateur et aquarelliste né à Lavelanet certes, mais très présent dans la mémoire collective de la cité du Kercorb.

    Née en 1914 à Saint-Etienne, Marguerite Amiel née Mondon avait épousé le Chalabrois Henri Amiel, frère de Louis, Jean, Laurent et Jean-Paul, et était chirurgien-dentiste à Carcassonne. Elle y exercera du début des années 1940 jusqu’à son départ à la retraite au début des années 1970, et c'est dans ce cadre qu'elle rencontrera Paul Manaut, lequel deviendra son patient. Elle appréciait le talent de l’artiste et lui avait acheté trois œuvres, un marbre représentant la Maternité, une terre cuite représentant la Mère et l'Enfant, et une toile marine peinte à la gouache. Après le décès d’Henri son époux, elle s’était retirée à Pérols où elle vivait auprès de sa fille Madeleine.

    marguerite amiel,mairie de chalabre

    Madeleine Amiel, épouse Blanc, vient d’exaucer le souhait de sa mère, après une rencontre avec Jean-Jacques Aulombard, maire de la commune. Un entretien au terme duquel le premier édile s’est vu remettre ces trois œuvres, qui seront exposées à la mairie de Chalabre après leur restauration. En son nom et au nom de la commune, Jean-Jacques Aulombard a tenu à « remercier Madeleine Blanc pour l'attention très généreuse de sa maman, qui souhaitait, qu’à son décès, ces trois œuvres soient données à la ville de Chalabre. Le conseil municipal s'associe à ce remerciement ».

    marguerite amiel,mairie de chalabre

    Ce geste généreux et apprécié, permet à la cité de renouer avec un peu de son passé, du temps de la fabrique de confections Amiel, du temps d’un atelier d’artiste donnant sur le Blau. Trois créations bientôt exposées à deux petits pas de « la Grand-mère et l’enfant », œuvre accompagnant aujourd’hui le piéton sur le cours Sully, offerte par la ville de Carcassonne peu après le décès de Paul Manaut survenu en octobre 1959.