L'article en ligne avait été publié dans les colonnes de l'Indépendant, édition du lundi 27 septembre 2004.

A l'heure de la signature des actes de jumelage entre Chalabre et la ville mexicaine de Camaròn de Tejeda

De gauche à droite, colonel Michel Auzias, Christian Guilhamat, Marco Antonio Menes Couttolenc, Roger Campariol  

Photos archives, Septembre 2004

La cérémonie des actes de signature des actes officialisant le jumelage de la ville mexicaine de Camaròn de Tejeda avec la cité chalabroise, s'est déroulée en présence de MM. Marco Antonio Menes Couttolenc maire de Camaròn de Tejeda, Christian Guilhamat maire de la commune, Roger Campariol sous-préfet de Limoux, aux côtés du colonel Michel Auzias attaché militaire à l'ambassade de France à Mexico, et des représentants du 4e RE de Castelnaudary et de la gendarmerie du village.

Cette cérémonie très fraternelle, destinée à établir des liens d'amitié entre le pays qui a vu naître le capitaine Jean Danjou et le pays dans lequel il repose à jamais, aura offert aux Chalabrois le plaisir d'apprécier la présence chaleureuse « del señor presidente » de Camerone.

Une petite ville dans l'état de Vera Cruz, à l'est du Mexique, dont le nom lointain, inscrit dans la mémoire collective du Kercorb, évoque depuis 141 ans, un combat désespéré livré le 30 avril 1863 par les 62 légionnaires de la 3e compagnie du 1er régiment étranger, face aux guerilleros mexicains du colonel Milàn.

Si cet épisode a été oublié par les historiens, peu enclins à s'étendre sur l'échec d'une expédition initiée par Napoléon III et destinée à mettre sur le trône l'archiduc Maximilien d'Autriche, le capitaine Jean Danjou et ses légionnaires auront contribué à titre posthume à faire de ce 20 septembre, une insigne journée placée sous le signe du rapprochement entre les peuples. Comme devait le préciser Marco Antonio Menes Couttolenc, « le souvenir de ce fait d'armes est très marqué à Camaròn où se déroule, chaque 30 avril, une cérémonie en présence du gouverneur de l'état de Vera Cruz et de l'ambassadeur de France, événement très respecté par mes compatriotes qui adressent aujourd'hui leur salut affectueux au peuple français ».

Artisan de ce jumelage, le colonel Michel Auzias, arrière petit-fils du Docteur Lafitte, exprimait son bonheur d'avoir permis aux citoyens de Camaròn de Tejeda de nouer des liens avec leurs homologues de la commune, « des liens qui pour nous, militaires, sont très importants ». Après avoir rendu un hommage appuyé au peuple mexicain, Roger Campariol, sous-préfet de Limoux, se félicitait que « des contacts aient été envisagés entre les élèves du collège Antoine-Pons et ceux de Camaròn, ce jumelage constituant la première pierre d'une future et belle coopération ».

Avant la signature des actes, Christian Guilhamat remettait la médaille de la ville à son homologue mexicain, ce dernier offrant à la ville le blason de Camaròn, et deux flacons de terre issue du mausolée franco mexicain et de la fosse commune où reposent le capitaine Danjou et ses légionnaires.

L'hommage rendu devant la maison natale du Capitaine Danjou

Pierre Cassé et Julien Saddier ont procédé au dépôt de gerbe

Comme chaque année au premier dimanche d’août, un hommage a été rendu aux cinq jeunes maquisards tués lors d’une embuscade au sommet du col de la Flotte, le 27 juillet 1944. Ce jour-là et à la faveur de renseignements livrés à l’occupant, une colonne de soldats allemands arrivée à pied par le croisement qui emmène à Courtauly depuis Sonnac, avait pris position au sommet du col, dans l’attente d’une opération du maquis FTP-Faïta.

L’arrivée de renfort des troupes d’occupation sur le Chalabrais était attendue, et les maquisards avaient prévu d’aller dissimuler un camion dans la ferme de Bordeneuve, située à quelques centaines de mètres du col. Pris sous le feu des mitrailleuses, Paul Vernières, Louis Bages (dit Leclair) et André Laffont s’écroulent, tandis qu’Helmut Thomas, grièvement blessé, et Fernand Prétal, parviendront à se replier vers la ferme toute proche du Planquet. C’est là qu’ils seront rattrapés et exécutés.

Le lendemain, la mairie de Sonnac, contactée par la préfecture via la cabine publique, est informée « qu’il y a des morts, là-haut dans le col ». Antoine Canal (photo), maire, accompagné de trois autres Sonnacois à vélo, se rendent sur les lieux et découvrent les corps, abandonnés depuis la veille.

Les cinq maquisards seront redescendus vers le village sur la camionnette de Camille Boussioux († 2018, photo), dont le permis de circuler a été délivré en cette période de battages. Les cinq résistants, dont les identités ne sont pas encore connues, seront inhumés à Sonnac le 29 juillet. Au mois d’octobre suivant, leurs corps seront exhumés et rendus aux familles. 

Dimanche 4 août, les citoyens venus en nombre ont accompli un devoir de mémoire, aux côtés de Julien Saddier, maire de Sonnac-sur-l’Hers et de Pierre Cassé premier adjoint. Après un rappel des circonstances de la tragédie, les élus procédaient au dépôt de gerbe, suivi d'une minute de recueillement.

Avec ces jeunes hommes, morts pour la France et qui avaient rejoint les rangs des Francs-tireurs et partisans français, se trouvait Helmut Thomas (photo).

Né à Leipzig, Helmut Thomas avait rejoint l’Espagne et le camp républicain en novembre 1936 (Colonne Durruti). A la fin de la guerre d'Espagne, il se retrouvera incorporé de force dans la Wermacht. Après avoir déserté en 1943 lors d’une permission, il avait rejoint le maquis FTP Faïta, organisé par Victor Teisseyre. Son combat pour la Liberté allait s'arrêter sur les hauteurs du pays chalabrais.

Julien Saddier a retracé les circonstances de la tragédie

Archives, Photos Maurice Mazon

A l’initiative de la municipalité de Sonnac-sur-l’Hers, un hommage sera rendu dimanche 4 août, à Louis Bages (dit Leclair), Thomas Helmut, André Laffont, Fernand Prétal et Paul Vernières, cinq maquisards tués lors d’une embuscade le 27 juillet 1944, au sommet du col de la Flotte. Rendez vous à 10 heures au pied de la stèle, route de Courtauly.

Le samedi 25 mai sera une journée particulière pour Marion Abenia et Sylvain Dumons, bien connus en pays chalabrais, et qui ont choisi d'unir leurs destinées. La cérémonie sera célébrée à 17 heures en la mairie de Camon (Ariège), les célébrations se poursuivront aux confins de l'Aude et de l'Ariège, plus précisément sur les hauteurs du Domaine de La Besse.

Toutes nos félicitations aux futurs mariés, Marion exerce la profession d'infirmière libérale en pays du Chalabrais, Sylvain veille aux destinées du camping de la Besse, et prête son concours balle au pied au sein du club de football du FCC.

Meilleurs voeux de bonheur à tous les deux ainsi qu'à leur petite famille, avec nos compliments à leurs parents.