L’étude réalisée par MM. Louis Vives et Jean Tisseyre, publiée en 1992 dans le bulletin de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude (SESA), recèle de précieux témoignages sur ce que fut le parcours des personnes ayant séjourné de 1940 à 1944, dans le camp d’internement de Rivel. Une structure érigée sur ordre du gouvernement français, donné aux préfets du Sud de la France, afin de faire face à l’arrivée éventuelle de réfugiés. Ceux que Pierre Laval chef du gouvernement pétainiste considérait comme des « indésirables » avaient les premiers, eu le courage d’affirmer leurs opinions politiques en dénonçant le danger d’une guerre contraire à l’intérêt de la nation, de la république et de toutes les libertés. Républicains espagnols, réfugiés allemands, militants communistes, syndicalistes, patriotes, résistants et juifs allaient ainsi être « hébergés » dans le camp de Rivel. Rivel mais aussi Argelès sur Mer, St Cyprien, Rivesaltes, Septfons, Bram, Le Vernet d’Ariège, Gurs, des centres d’internement devenus un instrument politique entre les mains de Vichy, et qui allaient fournir dès l’invasion de 1942, la principale population des camps de la mort.
Louis Vives a retrouvé les derniers témoins du camp de Rivel (photo archives Avril 2001).
Lundi 16 mai, l’association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques (Ardiep) et l’Arac, association républicaine des anciens combattants, se réuniront au pied de la stèle du camp de Rivel afin d’honorer la mémoire de celles et ceux qui connurent l’enfer des camps d’internement. Les élèves du collège Antoine-Pons de Chalabre seront associés à cette journée du souvenir, aux côtés d’Andrée Zdrojower et Serge Pagès, coordinateurs d’une cérémonie qui débutera à 10h 45, sur le site de l’ancien camp, au lieu-dit « la scierie de la Prade ».