L'article mis en ligne avait paru dans le journal L'Indépendant, édition du samedi 17 février 1996.
Prêts à décocher, de gauche à droite, Benoît Baby, Bruno Siérakowski, Edmond Arnou, Fabienne Siérakowski, Angel Gionco. Au premier plan, Jocelyn et Johanna Siérakowski (photo archives Février 1996).
Ils sont adeptes d'une pratique sportive qui ne cesse de se développer discrètement dans le cadre du foyer d'éducation populaire, et c'est ainsi que les membres de la section de tir à l'arc ont rendez-vous chaque lundi à la tombée du jour, sous la majestueuse flèche de Saint-Pierre. Réunis autour d'initiés aussi compétents que MM. Edmond Arnou et Angel Gionco, les débutants découvrent combien la pratique du tir à l'arc demande une excellente condition physique et une concentration de tous les instants. Ceux qui le désirent sont cordialement invités à venir se retrouver devant la cible, les adolescents d'hier, qui taillaient leurs arcs dans les bois de Terre Blanche, pourront constater la belle évolution des techniques : avec son système sophistiqué de poulies et sa lunette de visée, l'arc devient plus que jamais un instrument d'une redoutable précision.
Une précision quasi mathématique qui n'empêche pourtant pas certains membres du club de trouver, entre deux traits décochés, l'inspiration nécessaire à l'écriture d'un poème dédié aux archets chalabrois :
Les Archers chalabrois
Sont peu nombreux
Mais ont la foi.
Qu'ils soient deux, quatre ou trois,
Ils sont toujours heureux
De vider leur carquois.
Ils s'entraînent en semaine,
Au gymnase quand il fait froid
Dehors, quand ils ont la veine
D'avoir un soleil qui flamboie.
Même lorsque survient le pire :
La flèche qui heurte le bois,
Ils gardent toujours le sourire
Car ils décochent dans la joie
Les Archers chalabrois.
Et même quand ils seront morts,
Sous terre, ils banderont encore...
Leur arc, cela va de soi,
Les vaillants Archers chalabrois.
Edmond Arnou († 6 février 2008)