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  • Une page de réclame

    Au milieu du siècle dernier, « le rayonnement des chaussures Canat s'étendait sur tout le territoire de l'Union française et des pays voisins » (Marie-Louise Saddier, Tome VI Il était une fois Chalabre). Avec un potentiel industriel de pointe, une production et un savoir-faire d'un haut niveau de qualité, les Ets Antoine Canat avaient incontestablement favorisé l'essor industriel du pays chalabrais (voir l'historique détaillé de la société dans ce même Tome VI, rédigé sous la plume de Robert Roncalli).

    Bien avant l’ère des multinationales, la chaussure «  Made in Chalabre » savait déjà soigner son image, grâce à la communication et à un effort publicitaire constant. Comme en témoignent deux pages de « réclame », gravées dans l’objectif de Maurice Mazon. Elles sont signées Jacques Lalande, créateur également du bas-relief « La Musique », visible au théâtre George Méliès.

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    Campagne pour le modèle Antibes

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    Campagne pour le modèle Auteuil

  • Roger Giroud n’est plus

    Les Chalabrois ont appris avec tristesse la disparition de Roger Giroud, décédé samedi 26 février à l’âge de 88 ans. Originaire de Beaurepaire (Isère), il s’était établi en Kercorb au début des années 1950, à la faveur d’une rencontre avec Jacques Lalande, passionné tout comme lui de peinture et sculpture. C’est ainsi qu’il posera ses bagages à "la Bâtisse" où il partage le quotidien de ses hôtes, Antoine et Christian Canat. Il rejoint bientôt les effectifs d’une manufacture de chaussures à l’apogée de son activité, créant de nouveaux modèles et participant activement au développement du fameux procédé P.U (polyuréthane), breveté par Christian Canat.

    R. Giroud.JPGAtelier de mécanique des Ets Canat dans les années 1960, de gauche à droite, Jean Cazettes, Christian Gallardo, Fernand Juliani, Joseph Jouret et Roger Giroud.

    Il continuera à exprimer sa fibre artistique dans l’atelier de « la Giroudière », sur les hauteurs menant à la ferme du Pape, résidence où il s’est entre temps installé. C’est là qu’il réalisera « la Danse » (photo ci-dessous), un des deux bas-reliefs que l’on peut toujours admirer au théâtre municipal, « la Musique » étant l’oeuvre de son ami Jacques Lalande.roger giroud,jacques lalande,camille amat,claude cals

    Candidat malheureux lors de consultations municipales, Roger Giroud n’aura jamais réussi à concrétiser, entre autres projets, la réalisation d’un complexe sportif, stade, piste d’athlétisme et gymnase, qu’il imaginait sur le grand espace précédant le stade Jean de Mauléon. Il quittera le Kercorb vers la fin des années 1980, pour la région toulousaine et St Pierre de Lages où il résidait à présent. La complicité et la grande amitié qu’il partageait avec Camille Amat, disparue le 20 avril dernier, lui avaient offert l’occasion de revenir à Chalabre, c’était en août 2003, lors de l’exposition « Fulgurances de l’été ». Il avait également retrouvé ce jour-là, son ami Claude Cals, pour lequel il avait réalisé l’illustration du livre « L’enfant plume ».

    Giroud Août 2003.JPG Les Chalabrois garderont de Roger Giroud le souvenir d’un autodidacte à la forte personnalité, prolixe et maître du coup de crayon, à l’image d’une superbe évocation au fusain, du poète Georges Brassens.

    Un dernier hommage lui a été rendu le lundi 28 février en la chapelle de l’hôpital de Revel, avant son inhumation dans le caveau familial à Beaurepaire. En ces douloureuses circonstances, sincères condoléances à Angèle sa compagne, à sa fille Catherine, à sa petite-fille Alyssa, à toutes les personnes que ce deuil afflige. 

    Roger Giroud aux côtés de Camille Amat, en août 2003.