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jean salvat

  • Jean Salvat nous a quittés

    jean salvatMercredi 15 décembre, Jean Salvat était accompagné vers sa dernière demeure. En présence de nombreux parents et amis recueillis sous la nef de l’église Saint-Pierre de Chalabre, Michèle Salvat-Calmettes sa fille, lui a rendu un dernier hommage :  

    « Papa,

    Première fleur du printemps 36, comme tu aimais à nous le répéter, tu es né le 20 mars 1936. Elise et Joseph, tes parents, ont ensuite accueilli Henri en 1941, puis Colette en 1944. C’est dès l’école maternelle, tu nous as toujours raconté, que tu as fait la connaissance de la petite Paulette. Pendant plusieurs années, à l’école primaire, Joseph, ton père est ton instituteur et tu prends soin de l’appeler « monsieur » en classe et  « papa » à la maison. A l’âge de 10 ans, tu pars pensionnaire au collège de Mirepoix. Ce n’est pas bien loin Mirepoix, à peine 20 km de Chalabre. Pourtant, à cette époque, tu nous as toujours dit que quand on était pensionnaire, on ne revenait à la maison qu’une fois tous les 15 jours.

    Cet éloignement si jeune a définitivement ancré Chalabre dans ton cœur et tu n’as eu de cesse de toujours revenir dans ton port d’attache, à tes racines. Bac en poche, à 17 ans, tu réussis également le concours d’entrée à l’école des Arts & Métiers à Aix-en-Provence. Pendant trois ans, tu y fais des études d’ingénieur. Tu deviens un Gad’zart. Ton jeune âge et ta tête ronde te valent le surnom de « Blédine ». Au pied de la montagne Sainte Victoire, tu as passé de belles années et noué de solides amitiés. Vous y retournerez d’ailleurs régulièrement avec maman par la suite, à l’occasion des bals de l’école pour retrouver les copains de la promo. Vient ensuite une dernière année d’étude aux Arts & Métiers à Paris, suivie d’un an à l’école des pétroles de Rueil-Malmaison.

    Puis ce sera le service militaire à Blida, en Algérie. Tu n’as jamais trop parlé de cette période. Par chance, tes diplômes et tes qualités n’ont pas échappé à un capitaine qui propose de t’envoyer travailler sur une plate-forme pétrolière. Tu te retrouves en plein désert du Sahara, certes isolé du monde, mais aussi à l’écart des terrains de combat et de la guerre. Le jeune homme à la tête bien faite que tu es devenu retourne à Chalabre lors de ses permissions et tu commences à fréquenter maman. A la fin de ton service et après ton retour définitif en France, tu commences à travailler à Paris. Mais au bout de deux à trois mois, tu as réalisé que la vie parisienne trépidante n’est pas faite pour toi et que la capitale est trop éloignée de ton Chalabre.

    1961 est une année charnière, décisive.

    Tu as 25 ans. Le 15 juillet, tu épouses maman et tu es embauché chez Guiraudie et Auffève à Toulouse, cette entreprise du bâtiment et des travaux publics, devenue GA par la suite, dont le logo a fleuri sur bon nombre de chantiers industriels et d’immeubles de bureaux à Toulouse et ailleurs. Dès lors et pendant toute ta carrière, tu auras à cœur, avec un noyau de dirigeants et responsables, dont certains sont devenus de véritables amis, de faire prospérer cette entreprise, de décrocher des contrats pour faire tourner l’usine de Colmar en Alsace et celle de Labège, de développer l’activité à l’international, notamment à Houston aux USA. 

    Cette vie professionnelle, intense et exigeante, ne t’a jamais éloigné de ta famille, ni de tes copains, et encore moins de Chalabre où vous reveniez passer les week-ends d’abord avec maman, puis avec Françoise à partir de 1962 et cinq ans plus tard, avec moi. Tu nous as longtemps fait croire que tes filles (et ta femme) t’avaient fait perdre les cheveux, mais je me suis laissée dire, photos à l’appui, que tu les avais perdus avant…

    Tes loisirs, tes passions t’ont également toujours ramené à Chalabre. Il y a d’abord le rugby que tu as longtemps pratiqué ici, au sein de l’équipe de l’USC. Le rugby a également été l’occasion de voyages, pour le Tournoi des Six Nations à Twickenham, Murrayfield et Cardiff. Il y a eu aussi la Coupe du Monde en Afrique du Sud en 1995 et celle en Australie en 2003.

    En parlant de voyage, j’aimerais évoquer notre périple en Inde en 1998. Vous aviez accepté, avec maman, de vous embarquer dans cette aventure. Je n’oublierai jamais les fous rires avec notre chauffeur dont je ne comprenais pas un mot d’anglais, les 8 h que nous avons mises pour parcourir 200 km un jour de fête nationale indienne, où chaque traversée de village donnait lieu à une scène oscillant entre euphorie mystique et hystérie collective, sous un déluge de poudres colorées.

    Impossible de ne pas évoquer aussi la chasse au lièvre ou au sanglier, surtout pour « promener le fusil », comme tu disais, du côté de Granès ou sur les hauteurs du Parregas…

    Il doit y avoir quelques champignons bien tristes aujourd’hui dans les bois de M. Barbe… (… même s’il ne faut pas révéler ses coins à champignons !)… et les truites, joyeuses et vagabondes, ne doivent pas frétiller avec le même entrain dans le Blau ni dans l’Hers.

    Enfin, il y a la montagne, les Pyrénées et les innombrables sorties à Beys. Vous êtes nombreux à m’avoir raconté comment, je cite, vous avez « ramé, tiré la langue, souffert » pour arriver au sommet du Saint-Barth, du Carlit ou du Picot… mais le café que tu ne manquais pas de préparer à l’arrivée sur ton petit réchaud faisait rapidement oublier les affres de la grimpette.

    Quand l’heure de la retraite a sonné, Paul puis Zoé sont arrivés. Auprès d’eux, tu as cultivé l’art d’être grand-père. Tu les as choyés et câlinés avec un amour et une tendresse infinis.

    Depuis presque deux ans, tu n’étais plus revenu ici. C’est certainement la seule fois de ta vie où tu es resté éloigné de Chalabre aussi longtemps et longuement.

    A partir de maintenant, tu peux y reposer en paix et retrouver tous ceux que tu aimes et qui sont partis trop tôt ou avant toi ».

  • C'était hier : Nos rugbymen rendent visite au T.E.C.

    Le dimanche 2 mai 1971, l'US Chalabroise XV emmenée par son président Raymond Fort, se déplaçait à Toulouse, où elle avait rendez-vous avec le quinze du TEC. Cinquante années plus tard, une photo témoigne de cet événement, ainsi qu'un article du journal l'Indépendant. L'ensemble étant consigné dans des cahiers archives, précieusement conservées par Alice Fort, qu'il faut remercier.

    us chalabroise xv,jean salvat

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  • C'était hier : Nos rugbymen victorieux à Belvèze

    Le 20 décembre 1969, l'USC effectuait un court déplacement vers les hauts de Belvèze et le stade de Gramazie, pour y affronter le Razès-Rugby-Club. Avec deux essais transformés, les Chalabrois prenaient le meilleur sur Belvèze, score final 10 à 6 (Compte-rendu du correspondant de l'Indépendant, Archives collection Alice Fort).

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    De gauche à droite, debout : Daniel Calbo, Robert Guay, Maurice Hygounet, Jean-Pierre Sariège, Michel Fourcassa, Christian Sicre, Jean Salvat, Jean-Claude Sicre. Accroupis : Paul Bénet, René Calvène, Claude Lasserre, Henri Sancho, Robert Théron, Francis Bach, Daniel Delpech.

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  • Carnet noir

    jean salvat

    Un dernier hommage sera rendu à Monsieur Jean Salvat, décédé samedi 11 décembre à l’âge de 85 ans. La cérémonie religieuse sera célébrée aujourd'hui mercredi 15 décembre à 14 h 30 en l’église Saint-Pierre de Chalabre. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à la famille.