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C’était hier : L’abattage annoncé des platanes a commencé

L’article mis en ligne aujourd’hui, avait été publié dans l’Indépendant, édition du samedi 2 février 2002.

Platanes janvier 2002 001.jpgCe platane avait pris racine sur le Cours Sully en 1820 (photos archives, janvier 2002).

Cela faisait bien longtemps que la cité chalabroise n’avait autant vibré au plus profond de ses fondations, l’abattage annoncé et désormais effectif de quatre platanes en aura été la cause. En cette dernière semaine de janvier, quatre des sentinelles géantes qui gratifiaient les Chalabrois de leur ombre généreuse depuis 182 ans, ont vu leurs racines mises à jour par les employés communaux, avec le soutien du personnel de la Cuma.       

Platanes janvier 2002 004.jpg

Ce léger changement de décor offre l’occasion de faire un petit retour dans le temps, grâce à quelques extraits d’un compte-rendu municipal datant de novembre 1819 : «  L’an mil huit cent dix neuf et le dixième jour du mois de novembre, à l’hôtel de ville de Chalabre en séance du conseil municipal, réuni en conformité de l’autorisation donnée le 8 octobre dernier par M. le préfet de l’Aude, pour une session extraordinaire de huit jours, à l’effet de délibérer sur les objets dont des circonstances particulières l’ont empêché de s’occuper pendant la session constitutionnelle. Présents : M. le comte de Bruyères-Chalabre, chevalier des ordres royaux de Saint-Louis et de la légion d’honneur, maire présidant le conseil ; MM. Jean Vencaïné, Vincent Cavailler, Francis Audouy, Marc-Antoine Lasale le Turc, Joseph Lasale Jeune, Jean Chaubet Aîné et Jean-François Bézard Falgas, membres du dit conseil. En laquelle assemblée, un membre a dit que la petite ville de Chalabre est entourée d’un large cours qui sert de rue et en même temps de promenade, que ce terrain spacieux pourrait sans aucun inconvénient être planté de deux rangées d’arbres qui rendraient la ville plus agréable et même plus saine.

En conséquence, il en fait la proposition comme d’une chose utile, désirée et sollicitée même par les habitants. Le conseil, adoptant la proposition et ses motifs, a délibéré qu’il sera fait une plantation d’arbres des deux côtés du cours qui entoure la ville et la sépare de ses faubourgs. Laquelle plantation sera même prolongée sur l’avenue de Limoux jusqu’au pont en pierre sur le Chalabreil. Qu’à cette fin, M. le maire se concertera avec l’architecte voyer de la ville ainsi qu’avec les ingénieurs des Ponts et Chaussées, quant à la partie du cours dépendante de la grande route, pour tout ce qui est relatif à l’espèce en qualité des arbres les plus convenables à la localité, à leur nombre, leur arrangement, leur plantation, de même que sur les moyens d’assurer leur conservation. Le conseil vote, en outre, une somme de 500 F pour cette dépense, sauf à augmenter ou diminuer, laquelle somme sera allouée dans le budget 1820 ».

A l’heure qu’il est, les trous béants laissés par nos platanes centenaires se sont refermés sur les radicelles de tendres pousses investies d’une mission à long terme, celle de ramener l’ombre sur les cours Colbert, Sully et d’Aguesseau.

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De gauche à droite, Nicolas Serano, Cédric Courdil, Christian Rivals, Jean-Marie Barra, Jean Alabert. 

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