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Gilets jaunes : Un cahier de doléances ouvert en mairie

Lundi 14 janvier, la salle du conseil municipal servait de cadre à une entrevue qui a réuni nombre de Chalabroises et de Chalabrois, reçus par Jean-Jacques Aulombard et Joliette Coste, maire et adjointe de la commune. Dans le prolongement du mouvement citoyen initié le 17 novembre dernier, cette rencontre a permis d’examiner les points, non exhaustifs, notés sur un cahier de revendications (voir les détails en fin d’article), interprète d’une colère constructive et sans violence.

Egalement évoqué, la perspective du débat national annoncé, avec ses préliminaires et le courrier du président Emmanuel Macron aux Français, que ces derniers devraient bientôt trouver dans leur boîte aux lettres. D’un commun accord, l’assemblée a décidé de se donner le temps de la réflexion, et de se retrouver le lundi 21 janvier prochain au même endroit et à la même heure (10 h 30), afin que chacun puisse exprimer sa perception après lecture.

Pour l’heure, un cahier de doléances a été ouvert au secrétariat de la mairie, sur lequel les citoyens qui le souhaitent peuvent énoncer leurs propositions.

Cahier revendicatif :

- Taxer immédiatement le fuel lourd pour les gros bateaux (1 bateau émet autant de CO2 que 1,7 million de voitures).

- Taxer le kérosène quitte à augmenter le prix du billet d’avion.

- Abonder la transition écologique à hauteur de 30 % (au lieu de 20 %) des taxes prélevées sur les énergies carbonées.

- Abandonner l’augmentation de la taxe fuel-essence prévue en janvier.

- Rétablir immédiatement l’ISF.

- Abandonner l’augmentation de 1,7 % de la CSG et redonner du pouvoir d’achat aux pensions.

- Augmenter le SMIC au-delà de la simple règle de l’inflation.

- Moratoire sur le CICE et reprise, le cas échéant, après analyse des résultats constatés, après deux ans de fonctionnement.

- Réduire le train de vie de l’Etat (suppression du Sénat, réduction du nombre de députés et contrôle strict de leur IRFM tous les ans, abolition des privilèges des anciens présidents, des premiers ministres et anciens ministres de l’Intérieur).

- Rétablir les services publics en zone rurale.

- Déserts médicaux, accès aux soins : combler le fossé entre les villes et les campagnes.

- Refonte des collectivités territoriales.

- Renationaliser les autoroutes.

- Abandonner l’augmentation du contrôle technique.

Commentaires

  • Précisons que les milliards, sonnants et trébuchants, de la fraude fiscale qui prospèrent dans les paradis fiscaux au bénéfice d'une écrasante minorité, suffiraient à eux seuls au règlement, rubis sur l'ongle, de toutes les doléances précitées.

  • Des gains de plusieurs dizaines de milliards d'euros sont pourtant possibles à condition d'avoir la volonté politique de faire de vraies réformes

    Abroger la loi de 1973

    Depuis cette loi Pompidou-Giscard, l’État est obligé de se financer par des emprunts, contre intérêts, auprès de banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt à la Banque de France. Sans être devin, on peut d’ores et déjà affirmer que la « loi Rothschild » du 3 janvier 1973 ne sera pas abrogée. La dette va donc continuer à augmenter. A la fin du 3ème trimestre 2018, la dette publique de la France était de 2 322 milliards €, soit 99,3 % du PIB alors qu’en 1978 elle s'élevait seulement à 72 milliards €, soit 21,2% du PIB !
    A l’heure où Emmanuel Macron (issu lui aussi de la banque Rothschild) serre tous les budgets sociaux, cette situation est tragique et devrait inciter à sortir de ce système pervers car ce ne sont plus les états qui gouvernent mais la « troïka » (Union européenne, Fond monétaire international et Banque centrale européenne) qui resserre toujours davantage son emprise financière sur les pays, notamment du Sud de l’Europe…
    Combattre les paradis fiscaux en France et en Europe

    L’Europe compte en son sein de nombreux paradis fiscaux sans que les européistes béats de droite ou de gauche, LREM, Modem, UDI, UMP et PS, s’en offusquent le moins du monde ( Andorre, Campione, Chypre, Gibraltar, Guernesey, Ile de Man, Irlande, Jersey, Liechtenstein, Luxembourg, Madère, Malte, Monaco, Sercq, Suisse).
    Et la France particulièrement ne s’honore pas à « fermer les yeux » sur certains mouvements de capitaux notamment dans deux micros états, dénoncés par l’ONU, l’Andorre et Monaco qui ont la particularité de se trouver pratiquement sur le territoire français et de compter pour l’un deux, à sa tête, un co-prince en la personne d'Emmanuel Macron !
    Dans son livre (Enquête au cœur de l'évasion fiscale), le journaliste Antoine Peillon a croisé différentes sources pour estimer à 590 milliards € l'ensemble des avoirs français dissimulés dans les paradis fiscaux, dont 220 milliards € appartenant aux Français les plus riches (le reste étant le fait d'entreprises). Environ la moitié de ce total serait dissimulée en Suisse, la dernière décennie voyant fuir environ 2,5 milliards d'avoirs par an.
    Lutter efficacement contre la fraude et l'optimisation fiscale

    La fraude fiscale, par son ampleur et ses caractéristiques (au minimum entre 60 et 80 milliards € par an, selon le Syndicat national unifié des impôts), réduit aussi fortement les rentrées fiscales et accentue les inégalités, sans parler de l'optimisation fiscale qui fait le bonheur des avocats d'affaires (20 milliards € de manque à gagner fiscal dus aux jongleries d'optimisation). Ce sont essentiellement les grosses entreprises et les riches particuliers qui en bénéficient car ils peuvent faire de gros investissements déductibles de l’Impôt ou user de l’existence des paradis fiscaux.
    L’administration fiscale a perdu plus de 25 000 emplois depuis le début des années 2000 sur l'ensemble de ses missions, dont une grande partie est concentrée sur des services qui forment le premier étage du contrôle fiscal, c'est-à-dire le service de gestion de l'impôt, le service de contrôle sur pièces et le service de programmation des contrôles fiscaux.

    Un signal fort devrait être donné par la création de plusieurs milliers de postes dans les administrations chargés de lutter contre les fraudes et par l’établissement de la liste des pays considérés comme paradis fiscaux et judiciaires en accompagnant cette liste des sanctions infligées aux entreprises qui utilisent ces territoires. Mais cela n'arrivera pas car Emmanuel Macron va continuer de réduire les budgets des administrations publiques pour respecter la barre des 3% du déficit public imposée par la commission de Bruxelles.
    Rétablir la progressivité de l'IR

    L'IR souffre d'un manque cruel de progressivité avec seulement 4 tranches d’imposition : 14% (9 701 à 26 791 €), 30% (26 792 à 71 826 €), 41% (71 827 à 152 108 €), et 45% (152 108 € et plus). Le taux marginal est bien passé de 41% à 45 % sous le quinquennat de François Hollande mais sans toucher au reste, cela n’a rien changé à un système fiscal qui demeure dégressif pour les plus hauts revenus et n’est plus calculé en fonction des « facultés » de chacun.
    Or, le simple rétablissement des quatorze tranches, supprimées par Laurent Fabius, ministre des finances en 2000, permettrait de rétablir une réelle progressivité de l'IR et de dégager des recettes nettement supérieures à celles rapportées chaque année.
    Réduire drastiquement les niches fiscales

    Plus de 500 niches fiscales dépassent, d'après le Trésor, 100 milliards € pour l'année 2018 ! Si quelques niches répondent à un souci d'équité ou à des mesures économiquement utiles, la plupart d'entre elles permettent surtout à une minorité de personnes de réduire fortement leur imposition tout en se constituant un patrimoine important.
    Emmanuel Macron n'imagine pas un seul instant qu’avec une récupération même partielle de ces recettes perdues, on réglerait une bonne fois pour toute les intérêts annuels de la dette publique qui se montent à 50 milliards €…

    Extrait de réformer Aujourd'hui

  • Très très bonnes idées ,par contre Attention au train de vie des politiques,il faut savoir que dans le privé les salaires sont beaucoup plus élevés,comparer le salaire du président de la république avec certains journalistes et présentateurs sans parler des ces soit disant sportifs, et là il n’y a aucunes revendications

  • nous sommes tous concernés, même ceux qui prétendent ne pas l'être !! ce que nous vivons là c'est aussi l'histoire en marche et non pas ce mouvement politique qui à su tromper bon nombre de citoyens...mon seul souhait est que la force et l'unification des populations du territoire fasse tomber des murs tant au niveau de la hiérarchie politique et son fonctionnement outrancier, ainsi que sur une refonte totale d'une autre république d'une autre conception de institutions et démocratie au sens profond du mot... affaire à suivre.

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