Habitants, élus, anciens de la Poste et représentants syndicaux, rassemblés devant le bureau de poste pour défendre le maintien du service public
Jeudi 21 août et sous une pluie impuissante à noyer les incertitudes, un rassemblement citoyen se tenait devant « l'hôtel des postes» de l'avenue Auguste-Cathala. Citoyens, élus et représentants syndicaux ont ainsi voulu manifester leur inquiétude face à la détérioration de la vie quotidienne en milieu rural. L’avenir d'un service public menacé de « transformation » s'est retrouvé au cœur des discussions, en présence de Jean-Jacques Aulombard, maire de Chalabre, Bruno Carbonnel, adjoint, Joëlle Chalavoux, conseillère départementale, Jacques Mamet vice-président de la Communauté de Communes des Pyrénées Audoises, Gérard Penando, maire de Courtauly, de nombreux « anciens » de la Poste, ainsi que des administrés tout aussi nombreux et hypersensibles au sort que veulent leur réserver les hautes instances de la Poste. « Les explications restent floues et il est parfois difficile de s’y retrouver », ont regretté plusieurs participants.
Cette manifestation revendicative sur la voie publique a reçu le soutien du syndicat CGT, représenté par Laura Bartos secrétaire générale CGT FAPT Aude (activités postales et télécom), Claire Bonavitacola déléguée CGT pour la branche numérique-grand public-guichet et Anthony Mata délégué CGT pour le courrier. Au terme de divers échanges et l'invitation à signer une pétition, ce sit-in symbolique mais fort de signification a trouvé un prolongement jusqu'à la maison commune pour une réunion avec les élus locaux, dans l'ancienne salle du conseil municipal.
Comme a pu l'indiquer Laura Bartos (photo ci-dessus), « A Chalabre, le bureau de poste est le dernier service public encore en activité. Sa disparition obligerait les habitants à parcourir plus de trente minutes de route pour accéder à l’ensemble des services postaux. Un coup dur pour la vie locale et les commerces de proximité ». Au gré d'une discussion ouverte et cordiale, et bien que l’opérateur en l'occurrence La Poste parle de réorganisation, les élus ont bien compris qu’il s’agit en réalité d’une fermeture du bureau actuel, assortie d’un transfert de charges vers la commune dans le cadre d’une Agence Postale Communale.
Pour sa part, Claire Bonavitacola a souligné la nécessité de lutter pour le maintien des services, et par extension, du lien social : « Avec une éventuelle transformation, Chalabre serait le seul point relais ou agence postale à 24 km à la ronde ». Chacun des représentants du syndicat a souligné l’importance d’associer les commerçants du secteur, c'est ainsi qu'une réunion à laquelle ils sont invités à participer aura lieu le lundi 29 septembre à la mairie de Chalabre. Une réunion publique avec le concours des communes environnantes est également prévue dans les prochaines semaines.
Face à ces enjeux, les élus chalabrois semblent déterminés à s’opposer au projet de transformation. Le syndicat CGT, de son côté, a assuré rester disponible pour accompagner la commune et ses habitants dans leur mobilisation.
Après le rassemblement devant le bureau de poste et avant l'entretien en mairie, une pause café au bar des Sports a été offerte par le syndicat CGT
Commentaires
Merci Momo, super article bien explicatif
Merci Momo. J'espère qu'ils réussiront à maintenir le bureau de poste ouvert, c'est une ressource centrale essentielle pour le village.
Il reste un espoir ! Effectivement, sur la base du CONTRAT
DE PRESENCE
POSTALE TERRITORIALE (Contrat et convention passés entre La Poste et l'association des Maires de France) qui prévoit que tout changement de statut d'un bureau de poste doit être réalisé sur la base d’un diagnostic partagé transmis par La Poste à la commune concernée, préalable et formalisé ET l’accord préalable du maire de la commune concernée, la municipalité peut s'opposer à la fermeture. Par ailleurs, il sera primordial de dissuader les commerçants du village d'accueillir un point "la Poste relais".
Battez-vous ! Votre manifestation est solide et forte, je l'appuie (de loin , hélas ....) Peut être une solution ? espérons-le !!
Quand Jacques Mamet apporte quelques solides ingrédients qui permettront - croisons les doigts - au canton Chalabrais de conserver ce service public. la dynamique contestataire restant un élément complémentaire indispensable. Allez CHalabre !
LA PEUR est parfois mauvaise conseillère cependant le doute persiste et tant que vous n'aurez pas la conclusion définitive il ne faut pas baisser les bras la préfecture est elle mobilisée ? pour appuyer bien que ce ne soit pas un parti politique.... terre privilégiée, restez dans ce domaine les siècles passent, usent mais ne meurent pas.....
Espérons que tu as raison, mais l'incertitude des échanges qu'il y a ou qu'il y eu entre les parties prenantes nous laissent dubitatifs au regard de la communication, je dirais même de la non communication qui nous a été transmise. Pourquoi rien n'a filtré jusqu'à ce jour ? Et pourquoi rien n'a été entrepris en amont avant cette situation ? Ne pouvons que souhaiter que ce ne soit pas trop tard.....(réponse à Jacques !)