Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

 « Alice… »

Les mots de Cine, pour un hommage et un dernier au revoir à Alice.

alice fort« Alice...

Un portrait qui immobilise le temps sous la stupeur d'un 31 décembre. Un blog qui en reste trois jours muet. Un village qui se fige sous le choc et la peine. Alice avec sa douceur et son joli sourire, a doucement refermé la porte sur l'année 2021 et s'est effacée, comme elle l'était, à l'aube d'une nouvelle année. 

Notre Alice !... Voilà que tu nous tires ta révérence… comme en fin de pas de danse dans lesquels tu excellais tant et qui te faisaient encore plus rayonner. La danse c'était ton plaisir immense, mais ces derniers mois de confinement t'en avaient privé. Je suis sûre que tu en aurais esquissé quelques uns en cette Saint-Sylvestre, si… Mais des « si » ma chère Alice… oh qu'ils sont douloureux ! Tous ces « si » de la vie… qui sont terribles de réalité et emplis de désespoir !... Tant de « si »… impuissants pour nous, petits riens du tout sur terre. Et puis tous ces « si » qui enserrent aujourd'hui ma gorge et me rendent nos souvenirs plus déchirants. 

Je pense à tes chères filles qui n'ont qu'une seule petite plume de douceur à l'âme pour les consoler. A se dire que tu t'es envolée sans te douter du pire au sein de cette maison si chère à ton cœur. Dans ce Bélesta de ta jeunesse où ta maman et ton papa Bonnet veillaient sur toi.

Ton papa barman aux doigts d'or pour les cocktails et au pinceau artistique créant de belles toiles. Et ta maman dont je garde le souvenir quand elle veillait sur tes enfants au France. Vos cinq filles qui n'avaient pas laissé place à un seul garçon. Mais récompensée tu l'étais par tes gentils gendres, et Guy que tu n'as jamais lâché. L'affection et la complicité étaient là. 

Raymond et Alice, une rencontre en Pays Catalan à la Balette, à Collioure. Alice si belle s'était laissée emporter par les flots bleu azur de ces yeux à lui. Combien d'enfants aviez-vous en fait ? Combien sommes-nous à brasser des souvenirs qui virent aux regrets ? Les gens du rugby bien sûr, et les autres qui ont fait leur jeunesse à Chalabre. Ce sont d'ailleurs en grande partie, les mêmes qui comme moi, se rappelleront tous ces bons moments au comptoir du France avec Raymond et Alice. Alice de douceur, de gentillesse, toujours complaisante, toujours attentive à tous, toujours un mot d'apaisement. Alice qui savait lire en moi sans que je prononce une parole. Mon Alice ! Belle dans tous les sens du terme. 

Oui, longtemps encore et encore, Alice sera sur toutes les lèvres. Ma chère Alice, tous te feront revivre. Comme ils te faisaient plaisir à évoquer toujours ton Raymond, son rugby, son club des Pénibles et tant d'autres moments qui portaient à rire… ou pas. Combien de fois pour te chiner, je t'ai dit « Alors Alice ! Au pays des merveilles ? ». Pauvre Alice, tu étais en plein boum dans le service et dans le stress. C'était un grand sourire qui me répondait et tes yeux pétillants qui cachaient parfois des larmes. Combien de fois tu m'as dit : « Ah tu peux le dire ! Heureusement que j'ai ton père ». Je garderais précieusement nos courriers échangés, toutes ces conversations parfois bien intimes, nos rires et nos instants en famille puisque tu as fait partie de la mienne et que je t'y ai gardé. 

Ton destin était tout tracé dans les bras de tes parents puis ceux de Raymond. Etrange de penser qu'ils t'ont senti près d'eux, et n'ont fait que te tendre leurs mains à l'unisson pour t'aider à t'envoler près d'eux, et te noyer dans des cieux plus cléments et plus bleus encore. Si chère Alice, tu vas manquer énormément dans ce Chalabre qui vous avait ouvert les bras et vous avait adopté, toi et Raymond. Tout ce village qui vous avait donné un jour de juin 1966 toute sa confiance et son amour à jamais. 

Moi je te garde bien au chaud là, comme tu le savais déjà ! Tu resteras mon Alice des merveilles. Et de tout mon cœur j'espère que ton pays Alice, est plus merveilleux encore ».

Commentaires

  • comme toujours cine à la plume si douce et gentille pour essayer d'apaiser les douleurs nous avions manger une ou deux fois aux début de notre rencontre avec Serge hélas j'ai très peu de souvenirs mais j'ai comme l'impression que cette dame était une personne merveilleuse je présente mes sincères condoléances à sa famille que de dure nouvelles pour Chalabre j'espère de tous mon coeur que 2022 sera meilleur

  • L'écriture vivante de Cine nous offre un portrait mélancolique et des grands traits de vie - d'une dame qui aura compté dans le Chalabrais - ou affleure à chaque ligne toute la tristesse laissée par le départ de sa chère amie Alice.

Écrire un commentaire

Optionnel