Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Un espace dédié aux rencontres artistiques avec EcKco

    eckco chalabre

    La rue Saint-Pierre renouait avec une effervescence retrouvée en ce dernier mercredi du mois d'août, à l'heure où l'équipe d'animation de l'association EcKco ouvrait les portes de son futur Tiers Lieu. Après avoir accueilli en mai l'édition 2023 du festival Artistes à suivre, les murs de l'ancien Hôtel-Dieu Saint-Jacques offraient cette fois l'hospitalité à cinq créateurs invités à présenter leur travail.

    Dans le cadre de l'exposition « Aperçus » et durant quatre jours, chacun va pouvoir apprécier les productions de Leslie Ficcaglia (peintures à l'huile), Cécile Hug (installations végétales), Amanda Kahumbu (mosaïques), Monique Salerno (créations féériques), Jean-Jacques Bernatas (photographies).

    eckco chalabre

    Le vernissage programmé en fin de journée, auquel assistait une nombreuse assemblée, a permis à Jean-Jacques Aulombard, maire de Chalabre, de dire combien l'ancien directeur d'Ehpad qu'il avait été appréciait le retour en un lieu chargé de souvenirs, maison de retraite et centre de long séjour jusqu'en 2007. A son tour, Aine O'Meara, impliquée dans le projet Espaces Collaboratifs du Kercorb (EcKco) exprimait sa satisfaction aux côtés de Franck Jubin, de pouvoir donner un « aperçu » d'un tiers lieu appelé à grandir.

    eckco chalabre

    Cette rencontre artistique 100% chalabroise se tiendra jusqu'au dimanche 3 septembre, 6 bis rue Saint-Pierre, et l'entrée est gratuite. Les horaires d'exposition sont jeudi et vendredi de 14 h à 20 h, samedi de 10 h à 20 h, dimanche de 10 h à 18 h.

    Un « concert apéro » aura lieu chaque soir à 18 h 30, avec des musiciens chalabrois qui accompagneront une table ouverte sur des apéritifs offerts par l'association EcKco.

    eckco chalabre

    eckco chalabre

  • Enquête statistique de l’INSEE

    Depuis le 12 juin et jusqu'au 16 décembre 2023, l’INSEE réalise une enquête statistique sur l’histoire de vie et le patrimoine des ménages. L’enquête va permettre de comprendre de quelle façon se constitue et se transmet le patrimoine, en interrogeant les ménages sur leur histoire personnelle. Elle vise ainsi à décrire les biens immobiliers, financiers et professionnels possédés par les ménages, ainsi que leur endettement.
    Réalisée à l’échelle européenne depuis 2010, l’enquête permet des comparaisons internationales. Pour certains ménages, cette enquête fait suite à celle pour laquelle ils avaient été sollicités en 2014, 2017 et 2020. La réinterrogation des mêmes ménages permet de mesurer l’évolution du patrimoine et de sa composition.
    Dans la commune de Chalabre, certains ménages sont sollicités. Un enquêteur de l’INSEE chargé de les interroger prend contact avec certains des citoyens chalabrois et il sera muni d’une carte officielle l’accréditant. Les services de l’INSEE remercient par avance du bon accueil qui lui sera réservé.  

  • Lu dans la presse

    Avec le dernier jour du mois, les derniers échos de la saison, relevés dans les colonnes des journaux le Courrier de l'Aude et Le Rappel de l'Aude, un 31 août.

    1855 Le Courrier de l'Aude 21 février en-tête.jpg

    courrier de l'aude,rappel de l'aude

    Le Courrier de l'Aude 31 août 1871

    courrier de l'aude,rappel de l'aude

    Le Courrier de l'Aude 31 août 1906

    courrier de l'aude,rappel de l'aude

    Le Courrier de l'Aude 31 août 1910

    1888  Le Rappel de l'Aude 16 mars.jpg

    courrier de l'aude,rappel de l'aude

    Le Rappel de l'Aude 31 août 1887

    courrier de l'aude,rappel de l'aude

    Le Rappel de l'Aude 31 août 1886

    courrier de l'aude,rappel de l'aude

    Le Rappel de l'Aude 31 août 1887

  • « C'était leur travail »

    A l'image de nos écoliers, impatients de retrouver leurs bancs de classe, les poètes font leur rentrée. Bernard Cnocquart, félibre de la Vallée de l'Hers remet aujourd'hui en mémoire une activité qui fit les beaux jours du Peyrat, de Labastide-sur-l'Hers et de bien d'autres villages encore plus en amont. Ce récit avait permis à Bernard d'obtenir en 2021 le 1er prix du concours Traditions et Patrimoine en Pays-d'Olmes.

    bernard cnocquart

    « C'était leur travail »

    Durant toute mon enfance, au creux de notre maison,      

    On parlait bien souvent du travail des parents,         

    De cette industrie particulière, fleuron de cette région,            

    Jadis si prospère mais qui n’a su lutter face à ses concurrents. 

     

    Je veux parler de ce travail qui était artisanal,     

    Car c’était les mains de l’homme et tout son savoir-faire,     

    Qui partant d’une corne créaient cet objet original,                

    Ce joli peigne naturel qui était bien nécessaire. 

     

    Mon père m’a souvent dit, que dès quatorze ans,                 

    Le lendemain de son certificat, il est entré en apprentissage,  

    Sans contrat, avec seulement l’accord de ses parents,             

    Pour apprendre ce dur métier, bien loin d’un enfantillage. 

     

    Maman, durant notre bas âge, travaillait chez les particuliers,    

    Elle faisait des ménages, lessives et nombreux tricotages,     

    Et si durant un temps, elle a été employée à la filature Jouret,    

    Elle a vite rejoint Papa à la coopérative, sans manquer de courage. 

     

    Je les revois, tous les matins, juchés sur leur vélo,            

    Pour rejoindre cette usine devenue maintenant La Lausade,      

    Ce bâtiment en pierres, sombre et quelque peu vieillot,                 

    Et qui fut le théâtre pour eux d’une longue croisade. 

     

    Combien d’années ont-ils passées dans ce bruit infernal,           

    Recouverts de poussière et remplis de cette odeur tenace,            

    Avec ce simple poêle ne pouvant réchauffer le froid hivernal,        

    Parmi les meules, scies et courroies, véritables menaces.  

      

    Maman, avec le fichu recouvrant les cheveux et son tablier défraîchi, 

    Travaillait sur l’unique machine automatique, la stadeuse,              

    Elle plaçait les peignes dégrossis et réalisait la denture avec minutie, 

    Et pour une finition soignée, elle était aussi souvent perleuse. 

     

    Quant à Papa, il passait des longues journées, penché sur la meule, 

    Les doigts souvent en sang protégés par des morceaux de caoutchouc 

    Toujours plein d’énergie, bien loin d’être veule,                      

    Pour façonner des quantités de peignes, des camelles ou camellous. 

     

    Il était planeteur, payé à la tâche, au rendement produit,                 

    Et le soir autour de la table, il nous racontait sa journée,                 

    Je suis épuisé, j’ai fait dix grosses aujourd’hui,                       

    Soit douze cent peignes, malgré la quantité, il n’était pas fortuné. 

     

    Les salaires étaient bien maigres gagnés à la force des poignets,         

    Et ils attendaient le quinze pour toucher leur quinzaine,                 

    Et bien souvent Papa, le dimanche et pour quelques billets,            

    Allait au Présent ou chez Delpech terminer sa longue semaine. 

     

    J’allais souvent les voir dans cet atelier, ils étaient méconnaissables, 

    Et avec cette poussière en suspension, ils avaient les yeux rougis,  

    Tous unis, ouvriers et patrons comme les animaux de la fable,   

    Travaillant sans relâche, méritant surement le paradis. 

     

    Dans le bruit strident des meules, j’observais le travail des ouvriers,  

    Le marqueur qui avec ses gabarits profitait du maximum de surface,  

    Le scieur découpant cette corne avec dextérité, sans dévier,            

    Pour que la stadeuse façonne les dents d’un tour de passe-passe. 

     

    Les mains plongées dans la boue grise, je n’enviais pas le ponceur,     

    Il nettoyait les peignes sur une meule garnie de lourds tissus,         

    Mais pour un brillant éclatant, il y avait le polisseur,                               

    Et avec la peau de chamois, il ne manquait pas d’astuce.  

     

    Ils étaient une vingtaine car il ne fallait pas moins de 16 opérations,   

    Pour que d’une corne de vache sorte un objet singulier,             

    Certains ouvriers polyvalents assuraient plusieurs fonctions,           

    Mais d’autres étaient qualifiés pour un travail particulier. 

     

    C’était le cas des biscayeurs, qui assis devant un fourneau ardent,     

    Les bras nus et suant à grosses gouttes, se servant d’une serpette,  

    Découpaient cette corne en forme hélicoïdale avec talent,               

    Pour qu’avec la chaleur du feu, elle devienne plus ou moins nette. 

     

    Avec ces longues pinces, il fallait être rudement costaud,                 

    Pour ouvrir ces cornes venant d’Afrique du Sud ou d’Argentine,          

    Et pour serrer la presse à plateaux, ce n’était pas non plus cadeau,  

    Pour ces hommes fiers de leur métier et dévoués à leur usine. 

     

    Privilégiés devant leur foyer lors des longues journées d’hiver,   

    Quelles souffrances devaient-ils endurer durant les mois d’été,      

    Mais dans cette braise, bien souvent cuisaient des pommes de terre  

    Que Maman ramenait à midi et que nous mangions à satiété. 

     

    Papa jusqu’à son départ à la retraite, toujours avec passion,                  

    A uniquement travaillé dans cette industrie si particulière,            

    Quant à Maman, suite déjà à une délocalisation,                                

    C’est en pointant au chômage qu’elle a terminé sa carrière. 

    bernard cnocquart

    Pourtant si usés, ils n’ont jamais dénigré cette activité,                             

    Et qu’elle fierté de montrer et d’offrir aux amis,                         

    Quelques peignes fabriqués de leurs mains avec habileté,                  

    Des peignes de toutes formes, cadeaux de toute une vie.   

    Bernard