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  • La bibliothèque municipale change ses horaires

    bibliothèque chalabreAfin d’améliorer l’accessibilité de la bibliothèque, notamment pour les actifs et les jeunes scolarisés, les horaires d’accueil 4 rue des Boulangers, changeront à partir du mois de septembre, pour permettre d’ouvrir le samedi matin.

    Les nouveaux horaires d’accueil seront les suivants : mardi 9 h-12 h et 14 h-16 h, mercredi 9 h-12 h et 14 h-16 h. Jeudi 10 h-12 h, vendredi 9 h-12 h, samedi 9 h-12 h, fermeture dimanche et lundi.

    A partir de la rentrée, les classes de l’école Louis-Pergaud seront accueillies le jeudi.

  • C'était hier : Succès retrouvé pour les fêtes de Sainte-Marie-Madeleine

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du lundi 26 août 2013.

    cazal 2013De l'or dans le bassin du cours d'Aguesseau, pour ces prospecteurs en veine (Photos archives, juillet 2013).

    Cela fait quelques jours déjà que les lampions se sont éteints, que les clameurs se sont tues, et que la commune libre du Cazal a retrouvé une sérénité notoire, parfois mère de convoitises. Avant que la brume automnale glissant depuis la colline de Stataoubas, ne vienne engourdir un hameau rompu aux cycles de l'hibernation, un petit retour sur les fêtes annuelles célébrées en l'honneur de Sainte Marie-Madeleine, sera peut-être le bienvenu.

    En parfaite harmonie avec une actualité liée à la découverte d'un filon aurifère dans les eaux de l'Hers, affluent de l'Oriège, des chercheurs d'or sortis de nulle part, avaient convié la population à partager leur bonheur autour d'un grand repas pris sur la place centrale, avec l'accord du gouverneur du comté, et le concours des meilleurs musiciens de la région. Pour l'occasion, un menu simple mais copieux aura comblé 516 convives, pas un de plus, dans les délais déterminés par un marshall ayant réquisitionné une brigade entière de la cavalerie des états-unis du Quercorb. Placée sous les ordres du capitaine-cavalier Richard, la compagnie des Festejaïres a répondu en temps et en heure au défi proposé, grâce notamment à un timing précis respecté par les tenanciers de la roulotte de cuisine, à savoir les caporaux-chefs Arnaud et Joël, ainsi que par le cavalier-soldat Mathieu.

    La cavalerie arrivant toujours à l'heure, la fête aura été belle tout au long de la soirée, pour les orpailleurs et leurs invités. Certains affichaient avec vanité les lourdes pépites extraites du ruisseau voisin, d'autres se montraient fiers et optimistes après avoir acheté une nouvelle concession. La fête aurait pu être un instant gâchée, mais l'intrusion de terribles desperados de l'ouest chalabrois fera long feu. A l'image du dangereux "Joe Massilia", venu libérer sa fiancée, "Suzy la cagole de l'Estaque", et prestement mis hors d'état de nuire. Cette pacifique ruée vers l'or se poursuivra sans encombre, jusque tard dans le week-end. Quant aux barmen manchots du "Saloon del Cazal", issus de la confrérie des pousses-citrouille, ils auront largement tenu la distance, pour contenter sans coup férir, une flopée de cow-boys assoiffés. Succès complet donc pour l'édition 2013, vivement les 18, 19 et 20 juillet 2014, les Festejaïres del Cazal planchent déjà sur le programme des réjouissances. 

  • Pour Sylvie et Pierre, c'est oui !

    pierre casse,sylvie boussioux

    Pierre et Sylvie ont officialisé leur union

    Le samedi 12 août était jour de fête à Sonnac-sur-l'Hers, fête galante pour Pierre Casse qui unissait sa destinée à la ravissante Sylvie Boussioux, aux côtés d'une assemblée élégante et heureuse de partager un instant unique et solennel.

    Citoyens résidant à Sonnac, ancienne route de Limoux, et désireux d’officialiser leur union, ils ont d'abord été accueillis par Daniel Lefebvre, premier magistrat ravi de célébrer l’union d’un couple charmant et très apprécié. Dans une maison commune qui leur est familière, Sylvie et Pierre ont franchi le pas, sous le regard enjoué de Lily et Anthony, leurs deux jeunes enfants, témoins privilégiés à l'heure de l’échange de voeux.

    pierre casse,sylvie boussioux

    A l'heure dite, au bras de l'oncle Louis Boussioux et de Madame Odette Casse, Sylvie et Pierre étaient accompagnés vers l'église Saint-Jean-Baptiste, où le Père Jean Kadende a célébré la bénédiction nuptiale. Il était presque midi quand les jeunes mariés pouvaient retrouver famille et amis, impatients de leur adresser de vives félicitations.

    Cette journée festive s'est poursuivie au coeur du village, où les solistes de la banda « Entre Nous » très consciencieux derrière leurs pupitres, ont assuré l’animation de l’apéritif, en prélude à des agapes partagées à l'ombre virtuelle de fruitiers prometteurs.

    Tous nos compliments aux deux familles réunies, sincères félicitations et meilleurs voeux de bonheur et de réussite à Sylvie et Pierre.

  • Le 24 août 1944, Juàn Rico et ses compagnons de La Nueve entraient dans Paris

    victor baro,la nueveLe sergent Victor Baro alias Juàn Rico sous l’uniforme de La Nueve.

    « Anarchiste espagnol ! Je suis l'un des seize survivants de ceux qui sont entrés les premiers dans Paris. J'étais le plus jeune et j'avais une guitare. Le capitaine Dronne m'a dit : « Rico, ce n'est pas le régiment des mandolines ». J'ai caché ma guitare sur le tank. Il n'était pas commode, nous non plus. C'est le seul qui a voulu de nous,... et nous de lui. Il parlait l'espagnol, nous on se débrouillait en français mais le coeur y était. Si bien qu'à la Porte d'Italie, quand nous sommes arrivés et qu'une femme a crié : « Vive les Américains ! », un de mes camarades a répondu : « Non Señora Madame, yo soy un Français ». C'est vrai, nos half-tracks portaient des noms espagnols, sauf celui où j'étais, appelé « Les Cosaques », probablement parce que nous chevauchions vite à l'avant-garde, sans trop faire de cadeaux à l'ennemi  ». Ce témoignage, recueilli en août 1984 par René Mauriès, journaliste à la Dépêche, est celui de Juàn Rico, nom de guerre du regretté Victor Baro, décédé à Chalabre en 1987.

    Républicain espagnol natif de Barcelone, Victor Baro avait franchi les Pyrénées le 15 février 1939, avant d'être interné dans le camp de concentration du Barcarès. Il avait ensuite opté pour un engagement dans les corps francs de l'armée française en Afrique, qui deviendront les Forces Françaises Libres. Il fera ainsi campagne avec le 3e régiment du Tchad, qui serait baptisé 2e division blindée (2e DB),… le 24 août 1943, sous les ordres du général Leclerc. Victor Baro avait intégré la 9e Compagnie, composée de 166 éléments, dont 144 de nationalité espagnole, et commandée par le capitaine Dronne.

    victor baro,la nueve

    La 9e Compagnie, au premier rang Raymond Dronne (5e à partir de la droite), au 4e rang Victor Baro (1er à partir de la droite).

    Le jeudi 24 août 1944, le général Leclerc qui applique les principes de l'attaque à tout prix depuis que les Français sont entrés en Normandie, lance un ordre au capitaine Dronne : « Dronne, filez sur Paris, entrez dans Paris, passez où vous voudrez, dites aux Parisiens de ne pas perdre courage, que demain matin la division toute entière sera dans Paris ».

    Le soir même à 20 h 41, trois chars et trois sections sur half-track de « La Nueve » entrent dans Paris par la Porte d’Italie. A 22 h 20, il fait encore jour lorsque les sections Michel Elias et Miguel Campos de la 9e Cie arrivent sur la place de l’hôtel de ville, accueillies par les FFI du colonel Henri Rol-Tanguy, ancien des Brigades Internationales. Dans le half-track de commandement « Les Cosaques », Juàn Rico matricule 410782, est sous les ordres du lieutenant Amado Granell Mesado et du sergent-chef Pierre Valero.

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    Après être entrée dans Paris, « la Nueve » du capitaine Dronne alignait, le 26 août, ses chars devant l'Arc-de-Triomphe. Elle formait la garde d'honneur du Soldat inconnu pour l'arrivée du général de Gaulle, et une immense banderole aux couleurs de la République espagnole barrait les Champs-Elysées. Entre temps, plus de quatre mille réfugiés espagnols avaient participé au soulèvement de la capitale, et l'un de leurs chefs, José Baròn Carreño (chef de la Agrupaciòn de Guerrilleros Españoles pour la zone nord de la France), était tombé Boulevard Saint-Germain, le 19 août.

    victor baro,la nueve

    Le Général Leclerc avait autorisé que soient peintes les couleurs de la République sur les véhicules des volontaires espagnols

    En ce mois d'août 2023, les célébrations du 79e anniversaire de la Libération de Paris, permettent de ranimer le souvenir de Victor Baro et de ses compagnons de combat. L'occasion également de reprendre la conclusion d'un article écrit dans le journal La Dépêche le 27 août 1984 par René Mauriès :

    « Muchas gracias -merci beaucoup- à ces cousins de sang qui, vaincus à Madrid, où nous étions absents, firent un si long et douloureux parcours pour rentrer en vainqueurs dans Paris. Mais la course à la liberté n'est-elle pas l'éternel rêve de Don Quichotte ? ».

    Victor Baro a été décoré de la croix de guerre avec citation (1984 Attestation Raymond Dronne.pdf) :

    « Le 12 août 1944 à la tombée de la nuit, le half-track du commandant de la compagnie a été attaqué par une voiture blindée allemande. Les soldats Victor Baro et Manuel Lozano, tireurs à la mitraillette, répondirent aussitôt malgré un feu nourri dirigé sur eux, immobilisant la voiture ennemie et tuant deux Allemands sur trois. La présente citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze (La voiture allemande en cause était un véhicule blindé chenille armé de mitrailleuses) ». Fait à Ecommoy le 14 novembre 1984   

    Composition de l’équipage du half-track Les Cosaques 

    Amado Granell Mesado, lieutenant adjoint du commandant, n°410782 (né à Burriana).

    Juan Victor Baro alias Rico, section commandement, n°410782 (né à Barcelone).

    Lieutenant Dehen, section commandement, n°410782.

    Pierre Valero, adjudant section commandement, n°410782 (né à Alger).

    Bernard, Jean, Paul Hébert, lieutenant section commandement, n°410782 (né à Falaise).

    Manuel Pinto-Queiroz-Ruiz alias Lozano, n°410782 (né à Jerez de la Frontera).

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    Le half-track Les Cosaques à Strasbourg

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    Avril 1947 Moïse Condomine, Pedro Sancho et Victor Baro

    Célébration de la Bataille de Camerone

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    Roger Caux et Victor Baro à Chalabre. Leurs chemins s'étaient peut-être croisés en Alsace

    Derrière eux, Roger Combes, Gabriel Gallardo, André Conte, compagnons de Rhin et Danube