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C'était hier : Cérémonie du souvenir au camp d'internement de Rivel

L'article en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mercredi 26 avril 2000. La dernière cérémonie en ces lieux a été célébrée en avril 2023.

camp de rivel

Les fils et amis des « Indésirables » n'ont pas oublié l'enfer des camps d'internement, évoqué ici par Henri Steiner

Photos archives, Avril 2000

Moins connu que les camps de Rivesaltes, Sept-Fons, Le Récébédou, Gurs, Noé, Le Vernet-d'Ariège ou Saint-Sulpice, le camp d’internement de Rivel fut de 1939 à 1941 un centre de séjour où furent « hébergés » ceux que le gouvernement de Vichy considéraient comme des « indésirables». Un triste qualificatif qui prendra toute sa dimension en 1942, lorsque les autorités françaises allant au-devant du désir de l'occupant, feront de ces camps un lieu de transit vers les camps de déportation. Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy et ministre de l’Intérieur déclarait le 14 septembre 1942 : « Personne ni rien ne pourra nous dissuader de mener à bien la politique qui consiste à purger la France de ces éléments indésirables sans nationalité ».

Républicains espagnols, réfugiés allemands, militants communistes, syndicalistes, patriotes résistants et juifs furent ainsi internés dans ce centre de rétention, avant d'être dirigés vers Saint-Sulpice, Drancy ou l'Afrique du Nord.

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Le samedi 15 avril dernier, par devoir de mémoire et par respect pour les victimes de tous les totalitarismes, une cérémonie empreinte de simplicité et de recueillement s'est déroulée au pied de la stèle symbole érigée en 1996. Autour du comité de coordination des anciens combattants et des élus locaux réunis à l'initiative de l'ARDIEP, les « indésirables », leurs proches, leurs amis ont effectué un retour vers le passé. Après les interventions de Jean-Pierre Salvat, maire de Rivel (photo ci-dessus), de Christine Sanchez, conseillère régionale accompagnée d'Alain Marcaillou, il revenait à Henri Steiner, mémoire vivante du camp de Rivel de prendre la parole pour un témoignage particulièrement émouvant.

A quelques mètres des baraquements qui se dressent encore à proximité de la gare de Rivel, Henri Steiner a rappelé la stratégie subie par les victimes des camps d'internement du sud de la France. Autant de lieux de mémoire sur lesquels il invitait chacun à remplir sans cesse le nécessaire devoir de vigilance : « Avec la menace du temps qui passe, les mots changent mais la réalité demeure. Le droit de parler est d’abord un devoir, un devoir de fidélité à la mémoire de toutes les victimes des heures noires du siècle qui se termine ».

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Commentaires

  • En ce jour du 26 avril 2025, salutaire évocation d'un pan de notre histoire, de notre comportement ...
    En ce jour du 26 avril 2025, où sur les rives du Tibre à l'ombre du Colisé, d'autres auront la vanité de participer, pardon la vanité, d'assister à un moment, prétendument historique ....
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas ....
    (La rose et le réséda, poéme de Aragon)

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