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  • C’était hier : Les randonneurs sur les pentes du Canigou

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mardi 2 novembre 2004

    2004 Octobre Canigou.jpgLe trio chalabrois sur la montagne sacrée des Catalans (photo archives, octobre 2004).

    Avant d’abandonner la montagne à sa solitude hivernale, les randonneurs chalabrois ont rendu une visite au mont Canigou, ce sommet si cher aux Catalans, qui culmine à 2 784 m d’altitude.

    Partis avant le lever du jour depuis Bélesta-de-la Frontière et après être passés au pied des orgues de Ille-sur-Têt, les marcheurs en quête d’altitude chargeaient les sacs au refuge de Marialles. La mise en route à travers les bois parés des couleurs de l’automne permettait à Thierry de faire un petit retour en arrière, sur un secteur emprunté en août 2003 à l’occasion de la fameuse course du Canigou. Epreuve de 35 km emmenant les concurrents vers le pic au départ de Vernet-les-Bains, pour un retour par le refuge des Cortalets.

    Thierry ouvrait la route, petit pas petit pied, pour une approche des plus tranquilles, avec le consentement de ses deux partenaires marcheurs. Ils allaient ainsi s’élever jusqu’à 1 700 m pour atteindre la cabane de l’Arago. Un petit déjeuner sommaire permettait au trio de sympathiser avec une cordée d’habitués, véritables pèlerins en route vers leur montagne sacrée.

    Ascension finale Au terme d’une longue approche effectuée sur un sentier en pente douce, les randonneurs du Kercorb attaquaient une zone lunaire d’éboulis. Dernier palier avant l’ascension finale à travers une belle cheminée, au sortir de laquelle un panorama immense allait s’offrir à Thierry, Jean et Christian. Au sud-est vue sur les Albères et la côte espagnole jusqu’à Barcelone, au nord-est, le littoral du Languedoc jusqu’à l’embouchure du Rhône. La première neige saupoudrant les crêtes alentour donnait un peu de piquant à l’air ambiant, il était temps de jeter un dernier regard vers la mer, du haut des 2 784 m d’un Canigou majestueux. Avant l’arrivée d’une brume qui invitait les randonneurs à recharger les sacs, pour un sage retour vers la vallée du Conflent.

  • Le marronnier, ce mal aimé

    cours dr joseph raynaud,cours d'aguesseau

    Photo archive, 8 septembre 2019

    Ils ont des fleurs en mai, mais il faut à présent parler au passé. Après le marronnier de l’avenue Auguste-Cathala, son semblable qui s’épanouissait sur le haut du cours Docteur Joseph-Raynaud vient lui aussi de disparaître du paysage. Celui qui aidait les promeneurs du tour de ville à négocier le virage au plus près avant d’engager la descente sur le Cours d’Aguesseau, n’aura peut-être pas résisté aux impératifs de modernisation, projet de réfection des cours oblige.

    cours dr joseph raynaud,cours d'aguesseau

    3 octobre 2019

    Toutefois, cet arbre au feuillage très dense, mis à la mode à Paris au XVIIe siècle par Marie de Médicis, souffre (paraît-il) d’une perte de popularité, si l’on en croit un dicton très en vogue chez les jardiniers : « Ombre de marronnier, Chagrin des jardiniers, Le jardin est décimé, Inutile de semer ». Eloignés de tout jardin pourtant, nos deux doyens plus que centenaires et parfaitement intégrés dans le décor, sont morts, sans surprise. « Quand le bûcheron est entré dans la forêt avec sa hache à la main, les arbres se sont rassurés. Voyant la hache ils se sont dit : « le manche est des nôtres » (anonyme).

    cours dr joseph raynaud,cours d'aguesseau

    A moins que ces abattages automnaux ne s’inscrivent, comme pourrait en témoigner la photo ci-dessous, dans la réactivation d’un vieux projet d’achèvement de la ligne stratégique de chemin de fer des Pyrénées, de Bayonne à Perpignan, « dont une partie est déjà en activité de Bayonne à Saint-Girons par Pau et Tarbes pour prolongement de Saint-Girons à Perpignan par Foix, Lavelanet, la vallée de l’Hers, Chalabre, Quillan et la vallée de l’Agly » (Journal de Toulouse, 24 octobre 1869).

    cours dr joseph raynaud,cours d'aguesseau

    Nos deux marronniers sur pied, le 22 juillet 2016

    (au 1er plan à gauche, au 2e plan à droite)

  • C'était hier : Paysage à marée basse

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du samedi 6 novembre 1999. L'occasion de retrouver la fontaine faisant face à la mairie, et sa belle vasque.

    Nov 1999 P. Container.JPGOù l’on a du mal à se contenir devant certains conteneurs (photo archive, Novembre 1999).

    L’arrière-saison réserve parfois quelques surprises, à l’image de ce vestige d’un été qui se termine, localisé en perdition totale sur le Cours Sully. A l’évidence les vacances se terminent, et ce zodiac lâchement abandonné par son capitaine en est le signe manifeste.

    Lui qui aimait à danser le long des golfes clairs se retrouve aujourd’hui échoué sur la terre ferme du Pays Chalabrais, destinée bien triste s’il en est. Combien de marins, combien de capitaines ont croisé sur les mers lointaines, la route de bateaux porte-conteneurs ?

    Si d’aventure, il leur était donné de passer en Kercorb, ils verraient qu’à Chalabre l’on réussit toujours à innover… en inversant tout simplement les rôles.