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  • Lu dans la presse

    Un ou deux échos recueillis dans le journal Le Rappel de l'Aude, un 17 février.

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    Le Rappel de l'Aude 17 février 1891

  • L'adieu aux poupées

    le royaume des poupées

    Voilà quelques heures, la grande porte du Royaume des Poupées se refermait sur un espace qui avait repris des couleurs le 30 juin 2019, après avoir été un relais de poste, un lieu de rendez-vous festif à l'ère de l'Affenage, puis le siège officiel de la Confrérie des Chevaliers du Tougnol. Aujourd'hui, silence et obscurité ont à nouveau repris possession de l'endroit, inspirant une lettre ouverte transcrite ici, et signée de la main de Cine :

    « Elle me laisse un peu perplexe cette  photo de salle vide pour un jour des amoureux ! Elle qui, il y a peu, était pleine d'amour et de don de soi. En ce jour de 14 février, j'y vois le reflet de ce qu'il reste quand les choses virent... au désamour. Mais certes ! Seul Cupidon était tout désigné en ce jour de St Valentin, avec son arc et sa flèche. lui le bien nommé « Crève cœur ». Il est dit : « Cupidon atteint d'une flèche le cœur des humains pour y faire naître des sentiments profonds ».
    Ah la belle définition ! J'en éclaterais de rire. Car n'y voit on pas aussi comme un crève cœur, ce désert qu'il y a dans les sentiments de certains humains ?? Quelques commentaires, pour si peu de soutien, qui parlent de tristesse et de crève cœur. C'est certain ! Surtout pour Simone et sa fille Karine qui avec passion et amour s'étaient investies.
    Poupons et poupées d'antan, auréolés de beauté et de charme, quelle belle et mystérieuse histoire d'amour cachiez-vous sous votre inertie ? Qui étaient tous ces petits bras potelés qui vous avaient des dizaines voire une centaine d'années plus tôt, tant bercés et cajolés ? Qui étaient-ils ceux qui par respect et amour vous avaient vénérés pour, si précieusement, vous conserver ? 
     
    Rien n'y a fait ! Ni leurs doux sourires illuminant leurs clairs et beaux regards, ni tous leurs petits bras tendus vers vous tous, comme un vain cri d'appel au secours. Silencieusement, le long des quais du Chalabreil, poupons et poupées ont baissé leurs longs cils. Sur les joues de celluloïd, porcelaine, papier mâché et autre biscuit, en cachette leurs larmes ont coulées. Moi je sais que non, vous ne les avez pas vues, pire incapables de les voir, ces perles qui n'étaient encore hier qu'étincelles dans leurs yeux.
    A petits pas, ils s'en sont allés. Petits pieds, petites mains ont vécu une dernière parade assourdie par le vacarme de l'indifférence, et sans un regard pour les accompagner.  
     
    Dire que tous les jours j'entends clamer le mot « DON »... Mais c'est toujours le même, celui qui réclame ! Mais il en existe un autre, oh combien plus beau !!  Le don de soi ! Et Simone, dans cette force qu'elle a eue à le vivre toute sa vie, a encore trouvé le courage de s'investir avec sa fille dans ce musée pour son Chalabre. Au-delà de tout cela, j'y ai deviné la puissance de porter à bout de bras, et de garder aussi à la lumière, au sein de tout ce petit peuple, sa chère Karine. 
    Vous y êtes restés aveugles et sourds. Et c'est vous que je plains. Mais le don de soi, ce n'est certes pas donné à tout le monde et certainement pas à un monde politique. 
    Alors là je ne peux que saluer et admirer cette ténacité à voguer vers un autre avenir.
    Tiens ma sœur, me vient à l'esprit le mot « pantalonnade »... Il arrive à temps pour me faire rire. Qu'est-il advenu de ce temps où, dans une grande, belle et joviale fraternité tous les coins de rue résonnaient de chants. Où toutes les voix s'élevaient et claironnaient haut et fort : « Les Chalabroooois... les Chalabrois sooont là !! ».
  • La chasse à la bécasse

    Célébré en novembre, Saint-Hubert n'en voudra pas à Bernard, que l'on a plaisir à retrouver aujourd'hui avec un poème dédié à une passion qui ne faiblit pas.   

    La chasse à la bécasse

    Le temps s’est mis au froid en cette fin d’automne vieillissant,

    et déjà le chasseur piaffant d’impatience espère cet instant,

    où dame bécasse délaissant le grand froid de sa région natale

    revient chaque année pour nous faire rêver dans le froid matinal.

     

    Le chien lui aussi excité jappe du fond de son chenil,

    car il a compris en voyant son maître préparer le fusil,

    que le bel oiseau roux, le bel oiseau unique

    est bien revenu pour nous faire passer des moments magiques.

     

    Quelques miroirs dans la prairie trahissent leur présence,

    mais elles sont là-bas, dans le taillis, cachées sous les branches,

    se moquant du bruit de la clochette, elles restent immobiles

    et avec leur plumage couleur de feuille morte, les voilà invisibles.

     

    Ils savent qu’elles sont là, chaque année à la même place,

    et de suite le setter prend le devant à la recherche d’une trace,

    la tête bien dans le vent pour retrouver cette odeur sauvage

    qui les fait fantasmer tous les deux comme deux enfants sages.

     

    Le clocheton s’est tu, vite pressons le pas, le chien est à l’arrêt,

    et la patte dressée, il fixe cet oiseau dans le petit bosquet,

    mais la rusée bécasse s’est déjà déplacée laissant la place chaude

    pour perturber le chien et tromper le chasseur, pas nigaude.

     

    Ce chien est un teigneux et après des détours, il le retrouve ensuite,

    mais l’oiseau au long bec a compris et prépare sa fuite,

    et derrière un tronc d’arbre puissamment il s’envole en chandelle,

    alors le pauvre chasseur surpris ne voit que des étincelles.

     

    La bécasse est un trésor fragile, avec ses mystères et ses secrets,

    et bien souvent, on ne fait que l’entrevoir, la deviner ou l’imaginer,

    et si après un joli tir le chien vous ramène la belle mordorée

    en la prenant dans votre main, vous la contemplerez avec fierté.

    Bernard Cnocquart