Quand Jojo, la musique, et Badaluc le 52e arrivent en ville.

Chimiste, alchimiste, apprenti sorcier ? En ce dernier Lundi de Pâques, une peur rétrospective s’est emparée de la cité chalabroise, tandis que l’exécution de Badaluc le 52e hantait encore l’esprit des 1121 âmes restées au village. Samedi 16 avril pourtant, le pont du Blau avait servi de tremplin à une fête lancée pour durer. Véritable point d’orgue de la réapparition du prince de l’éphémère, la réception assurée sous l’ancienne halle des mesures par le comité de carnaval et son représentant Mestre Refresco Barrals, rendait à chacun joie de vivre et espoir.

Mais à l’image de nombreux sujets de sa majesté hexagonale, les Chalabroises et les Chalabrois obnubilés par les prunelles dilatées de Badaluc, vont en oublier l’essentiel. En l’occurrence, une éprouvette et son contenu, contenu que l’illustre invité un poil arrogant, tardera tant à disperser, qu’il sera in fine confondu.

Il était temps, et le tribunal qui ne s’y était pas trompé aura tôt fait de signifier à notre garçon de laboratoire, la direction de la sortie. Dans un feu d’artifice prenant un malin plaisir à embrouiller la table de Mendeleïev, laquelle snobait jusque là la clef d’eau de Touste le tromboniste, la lumière se fit : Badaluc était soluble dans la mauresque.

Ainsi débarrassé d’un imposteur venu tout bonnement privatiser la grand-place Charles-Amouroux, laquelle est depuis des lustres et chacun le sait, le théâtre de festivités plurielles, la cité chalabroise retrouvait toute sa raison. Toutefois, quelques esprits critiques toujours prêts à agiter l’épouvantail de l’erreur judiciaire ne manquaient pas de soulever une interrogation : Et si Badaluc n’avait été rien d’autre qu’un bon prince ? Rien ne l’empêchait en effet, alors que tout le monde avait le dos tourné, de vaporiser sa mixture. Ce qu’il aura eu la grandeur d’âme de ne pas faire.

Badaluc LII est mort, vive Badaluc LIII ! Félicitations aux artisans de ce nouveau succès, avec une mention pour Hugo, Pierrick et Raphaël.

Un album Fécos 2022 a été mis en ligne

L’association  Atout Fruit communique :

«  Le dimanche 8 mai, notre fête de printemps s'annonce festive et bien remplie pour la célébration des 20 ans de l'association. Aussi nous avons besoin de nombreux bénévoles, et vous proposons une réunion d'information ce vendredi 22 avril à 18 h à l'ancienne gare de Chalabre. Afin de préparer au mieux cette réunion, merci de nous confirmer votre participation, si ce n'est pas déjà fait, et d'indiquer les créneaux de vos disponibilités le 8 mai, et vos préférences.

Parmi les postes listés ci-dessous :

En amont, préparation des repas de midi, quiches, tartes, gâteaux (frais d'ingrédients remboursés). Le jour même à partir de 8 h, installation des tables, chaises, installation du matériel buvette (café, eau chaude, récupérer boissons auprès des exposants, tireuse à bières, récupérer et ranger dans la gare les plats du midi et en-cas produits par les bénévoles).

Le jour même à partir de 10 heures, buvette (dont vaisselle), repas de midi (dont vaisselle), tenue du stand d’accueil Atout Fruit –Traverse 119 et surveillance du parking. A 18 heures, rangement, et installation de l’espace repas, 21 h 30 rangement définitif.
Repas du midi, café et boisson seront offerts, et nous prévoyons un roulement pour ne pas être mobilisé toute la journée. Un grand merci et à très bientôt ».

Dimanche 17 avril sur les coups de 17 h, 17 h 30, Badaluc le 52e ignorait encore tout des manigances qui se tramaient dans son dos. En réalité, un quatuor d'hommes en robes, toques et béret triés sur le volet (?), ficelait son destin. Le Prince de Carnaval baignait dans une douce insouciance, à l'image de ces visages entrevus sous la halle. 

Les petits écoliers de Louis-Pergaud ont déjà la tradition chevillée au corps.

Jeudi 14 avril, la place Salvador-Allende résonnait aux accords musicaux d’une fête mise en place par l’équipe éducative, afin de renouer avec la tradition de carnaval. Musique en tête et sur des rythmes traditionnels, les écoliers ont entrepris une visite au cœur du village.

Avec la complicité des bodegaïres Sophie et Didier, du clarinettiste Patrick, du saxophoniste Jean-Paul, du grosse-caissiste Denis, du caisse-clairiste Pierrick et du trompettiste Raphaël, solistes de la fanfare « Au pied levé », une myriade de princesses, chevaliers, infirmiers, chasseurs, chimistes, sévillanes, pirates, judokas, super-bat-spider men, « pastres », ont superbement fait honneur à la tradition. Confiée à l’équipe médicale emmenée par Isabelle Boulbet, responsable de la campagne de dépistages, la cavalcade sur les boulevards de la cité obtiendra un beau succès.

Auparavant et sous la halle, les enfants avaient enchaîné les danses dans une atmosphère festive, en l'honneur de leur illustre acolyte. Lequel, brusquement  et un peu manu militari, sera juché sur le kiosque à musique. Apparaissait alors un tribunal de bric et de broc, qui scellait son sort malgré une défense acharnée de son avocat, Mestre Placebo de la Bordo de Potinga. 

Au détour de la rue des Pénitents Blancs, les choses allaient se compliquer pour « Basile le bacille », lequel sera accueilli par ses bourreaux dans l’officine à ciel ouvert de la place Charles-Amouroux. La sentence étant tombée, et malgré la déception énorme lisible sur les visages, elle allait être exécutée. Les juges n’étant pas disposés à montrer seulement une once de clémence, élèves et accompagnants entonneront un dernier « Adiu paure Carnaval ». Ils laissaient Badaluc Junior, seul en tête à tête avec un extincteur, et repartaient vers l'école Louis-Pergaud, pour un goûter bien mérité.