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C'était hier - Page 593

  • Le sentier de découverte du Calvaire a dix ans

    Les collégiens prospectent sur la colline du Calvaire

    Sous ce titre paraissait dans l'édition de l'Indépendant du samedi 20 janvier 2001, un article relatif à un projet mené à bien par les élèves du collège Antoine-Pons de Chalabre. 

    collège bis.JPG 

    C’était jeudi et le foyer du collège Antoine-Pons avait des allures de galerie d’art à en juger par les petits chefs-d’œuvre suspendus aux cimaises. A leurs pieds, une nombreuse assistance était invitée à célébrer l’aboutissement d’un projet pédagogique initié en 1998 et dont le résultat final est en tout point remarquable. Accueillis par Claude Ruiz principal du collège, parents et élus locaux ont mesuré la qualité des travaux réalisés par une classe qui ne pouvait boucler plus brillamment son premier cycle d’études. A partir d’un paysage aux contours familiers, en l’occurrence la colline du Calvaire, nos potaches, guidés et conseillés par Mmes Laurence Toustou, Geneviève Nicoleau et Patrick Rault leurs professeurs, se sont efforcés de reconstituer point par point un lieu chargé d’histoire et insensiblement remodelé au fil du temps. A la conclusion de ce travail méticuleux, la composition de onze maquettes illustrées, lesquelles seront très bientôt disposées sur huit pupitres qui jalonneront le parcours menant à la chapelle du Calvaire, par le chemin de crête et par le chemin de croix. Au hasard des saisons, les visuels seront remplacés afin d’apporter au promeneur une information en phase avec le paysage qui s’offre à ses yeux.

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    Initié par Patrick Rault, professeur de biologie, ce projet pédagogique trouve une place naturelle dans le programme d’aménagement et de mise en valeur des sentiers de randonnée mis sur pied par le conseil général de l’Aude. Ce dernier a d’ailleurs accepté de s’associer à l’œuvre de nos potaches en assurant l’installation de l’ensemble des pupitres. En fin d’année scolaire, ces élèves vont quitter le collège de Chalabre, ils auront auparavant passé le relais à un nouveau groupe appelé à marcher sur les traces et qui sera associé au projet de l’association « Il était une fois Chalabre », laquelle envisage la possibilité de planter une vigne sur les coteaux du Calvaire. Toutes nos félicitations aux élèves et à l’équipe enseignante, ils confirment si besoin était la belle dynamique du collège Antoine-Pons.

    Pivert.jpgCe sentier de découverte sera inauguré au mois de juin de la même année, en présence des élus locaux (mairie de Chalabre, communauté de communes, maires du canton), du conseil général, de l’équipe enseignante, et de Pivert, la mascotte qui aura accompagné les collégiens tout au long de leur projet (photos archives, janvier 2001).

  • Le Père Noël a pris un beau coup de jeune

    Il avait paru dans l'édition de l'Indépendant du lundi 7 janvier 2002, l'article qui suit revient comme un clin d'oeil, dernier souvenir d'une incontournable quinzaine festive à présent consommée. L'occasion également d'un petit retour dans le temps pour Eloïse Pierron, Evelyne Garros et Océane Azam.  

    Colis Noël.jpgDe beaux cadeaux ont été offerts par des enfants très prévenants (photo archives Décembre 2001).

    C'est une évidence, les enfants sont les petits préférés de ce vieux bonhomme qui vient de boucler un beau périple initié aux limites du cercle polaire. Mais le Père Noël n'en oublie pas pour autant ceux qui gardent dans le coeur et en bonne place dans leurs souvenirs, les Noëls d'antan et de leur lointaine enfance. Comme chaque année en pareille période, les anciens de notre cité chalabroise ont eu le plaisir de recevoir la visite des élus, venus leur remettre le traditionnel colis de Noël. Des édiles accompagnés par les écoliers de Louis Pergaud très heureux d'aller à la rencontre de leurs aînés et de dialoguer avec eux, l'espace d'une brève rencontre.

    Minutieusement élaboré par les "ambassadeurs" du célèbre grand-père au traîneau, le cadeau aura été emballé dans un paquet du plus bel effet, entièrement conçu par des écoliers qui n'auront pas oublié d'y ajouter leur touche personnelle et artistique. Depuis 1994, et à l'initiative faut-il le rappeler de l'abbé Omar Rincon, les adolescents chalabrois consacrent un peu de leurs vacances de Noël à partager un peu de la solitude de leurs aînés, une initiative chaleureuse et très appréciée par nos grands-mères et grands-pères.  

  • C'était au temps des conscrits

    Ancien tambour des armées impériales de Napoléon, un Puivertain conduisait les conscrits à Chalabre.

    L’article qui suit avait paru dans une édition du journal le Midi Libre, dans le courant des années 1960. Archivé grâce aux bons soins d’André Galaup, journaliste retraité, bien connu notamment en pays limouxin, une anecdote ressort aujourd'hui du chapeau.

    Tambour Napoléon.JPGLe diplôme de la médaille de Sainte-Hélène.

    Le hasard fait bien les choses. Ainsi, M. Pierre Sabatier, ancien charron à Puivert eut l’idée dernièrement de jeter un coup d’œil dans un vieux carton, genre haut de forme et qui s’ouvre en dessus par un couvercle. Et à l’intérieur de ce coffre, il découvrit le livret militaire et un diplôme d’un lointain aïeul qui était tambour dans les armées impériales du grand Napoléon.

    Actuellement chez sa fille, à Alaigne, M. Sabatier a bien voulu nous montrer ces documents qui ont pris maintenant une valeur à la fois familiale et historique. Le livret militaire, en parchemin, porte les indications : "Fargues Jean-François, tambour, n.matricule : 8327", les années de campagne et l’armement : "un fusil, un sabre et une caisse". Le tambour faisait donc partie de l’armement. Sur le diplôme portant attribution de la médaille de Sainte-Hélène, on lit : « Napoléon 1er, à ses compagnons de gloire, sa dernière pensée. Sainte-Hélène 5 mai 1821. Le grand chancelier de l’Ordre impérial de la Légion d’honneur certifie que M. Fargues J., 67e de ligne à Puivert, ayant servi durant la période de 1792 à 1815 a reçu la médaille de Sainte-Hélène. Inscrit à la grande chancellerie n.202.767 ». Quant à la médaille, la famille la conserve précieusement.   

    A la lumière de ces documents, on apprend qu’un citoyen de Puivert, Fargues Jean-François, s’en alla en guerre en 1792. Il fit toutes les campagnes de l’épopée napoléonienne. M. Sabatier va refouiller dans les archives de famille pour retrouver les écrits sur les campagnes et la carrière militaire de ce valeureux ancêtre. La belle-mère de M. Sabatier a connu ce vieux soldat. Elle avait huit ans et elle l’entendait raconter tant et tant de choses sur les grognards. Revenu à la vie civile, Fargues Jean-François avait conservé le culte du grand Napoléon. Il jouissait, à Puivert, de la plus grande considération. Et chaque année, il se faisait un devoir avec son tambour, de conduire à pied, les conscrits de Puivert à Chalabre. Et ran ! plan ! ran ! plan ! Ils faisaient le tour de ville au chef-lieu de canton. Puis, après quelques canons de vin, la cohorte repartait toujours à pied et au son du tambour, à Puivert où la journée ou plus exactement la soirée, se terminait à l’auberge. C’est qu’à cette époque n’était pas tambour qui voulait. A plus forte raison un tambour de Napoléon.

  • Le "St Barth" est à nous !

    A l'heure qu'il est, une petite cordée chemine vers le pic St Barthélémy, petit pas petit pied, dans l'espoir d'atteindre avant midi le point culminant qui domine la mine de talc de Luzenac. Cette randonnée hivernale calée entre deux réveillons est une tradition établie voilà plus de vingt ans, par un collectif de marcheurs soucieux d'emmagasiner un stock conséquent de globules rouges, avant l'arrivée d'une nouvelle année. L'article qui suit avait paru dans l'édition de l'Indépendant du dimanche 3 janvier 1999.

    St Barth 98.JPGLes courageux randonneurs à la cime du Saint-Barthélémy (photo archives décembre 1998)   

    Tandis que le Père Noël remisait sa hotte, tandis que les rennes fourbus commençaient à reprendre leur souffle, les randonneurs du Kercorb munis de leur bâton de pèlerin mettaient le cap sur le St-Barthélémy. Conservateurs impénitents, nos quatre marcheurs ont entrepris une visite vers leur pic fétiche avec une régularité de métronome qui les a tout simplement emmenés jusqu'au sommet.

    Ce qu'ils ne réussissaient plus depuis longtemps, parce que trop de neige, pas assez de soleil ou trop de brouillard. Mais en ce samedi 26 décembre, 2 348 m ont été prestement gravis en dépit d'une neige tombée en abondance à la veille d'une douce nuit. Et donc tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, hélas l'ami Emile était absent, et avec lui, la bourriche d'huîtres qu'il a l'habitude d'emmener, en cas. Arrivés à la cime d'un St-Barthélémy givré à merveille, l'oeil rivé sur les vignobles du Cabardès, nos randonneurs ont eu bien sûr une pensée pour leur ami élevé au pays des Mille et un muids. Jeannot, Thierry et Jean ont alors bu le divin spectacle offert par la chaîne enneigée des Pyrénées, du Vignemale au pic des Trois Seigneurs, avant d'entreprendre la périlleuse descente crampons aux pieds, vers le col de Girabal et le Pays d'Olmes. A présent remisés, les sacs ressortiront en juin, nos marcheurs reviendront sur les pentes d'un Saint-Barthélémy qui aura alors reverdi, sous l'abondance d'un "gispet" aux vertus cachées.

    St Barth 97 Pastre.JPGBloquée dans sa progression par l'épaisseur de la neige, la cordée s'est résolue a ouvrir une bourriche d'huîtres dans la cabane du berger, c'était en décembre 1997.