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C'était hier - Page 597

  • Rock around the Kercorb

    L’article qui suit avait été publié dans l’édition de l’Indépendant du lundi 14 janvier 2002. Quelques jours auparavant, Paul Séris quittait les siens à l’âge de 74 ans, une nouvelle monnaie faisait son apparition au distributeur automatique du Cours Henri d’Aguesseau, le club de rugby de l’U.S. Kercorb déclarait forfait général, un petit Théo naissait au foyer de Raymond Rivals et Corinne Delpech à Villefort, le « Cercle Occitan del Quercorb » éditait son tout premier almanach, et l’association « Il était une fois Chalabre » annonçait la publication prochaine d’un Tome VI très attendu.

    les cactus,hôtel de franceLes Cactus en connaissent long sur la musique.

    ls sont jeunes, ils sont beaux, ils aiment le rythme, en trois mots, les Cactus composent une joyeuse équipe animée par une commune passion, la musique. Inséparables, voire unis comme les doigts d’une main glissant sur le manche de la guitare, nos virtuoses aiment surfer sur les tempos les plus fous, avec une préférence prononcée pour le rock and pop.

    C’était lundi et il était un peu plus de minuit, après avoir religieusement laissé douze coups s’égrener à l’horloge Notre-Dame, les Cactus ont mis le feu à l’Hôtel de France où les premières secondes du Nouvel An ont été célébrées avec faste, rythme et cotillons. L’an 2002 ouvrait à peine les yeux, lorsque nos artistes recevaient le prompt renfort vocal d’un sujet de sa gracieuse majesté, tout simplement royal dans son interprétation de "Martha my dear" et "Rocky Racoon". Un clin d’œil aux Beatles qui offrait un bon point à l’entente cordiale, pour le plus grand plaisir de Christine, Bernard, Christophe, David, Jean-Marie, Olivier, René et Vincent, auxquels nous présentons nos meilleurs vœux de réussite pour 2002.      

  • Le mécano de "La General"

    Mécano SNCF.JPG

    Cette photo prise au début des années 1940 par M. Monier, photographe rue d'En Plumet, évoque les grandes heures du chemin de fer, lorsque les trains effectuant la liaison Lavelanet-Moulin-Neuf passaient par Chalabre. Embarqué sur sa vieille voiture Rosengart, notre photographe avait rejoint l'équipage de la locomotive "140 A Midi", stoppée à hauteur du passage à niveau de Daurat, à quelques centaines de mètres du village ariégeois de Camon. Le mécanicien répondant au nom de Dupin (à gauche), était assisté d'un chauffeur dont nous n'avons pu établir l'identité. Belle image d'un passé hélas révolu, voilà maintenant 38 ans, pratiquement jour pour jour (16 décembre 1973), que le train ne siffle plus à l'approche de la source de la Picharotte (Un grand merci pour la photo et les informations, à Robert Voltes, petit-fils du photographe et qui fut lui aussi un mécano hors-pair, exerçant sur les axes ferroviaires de Midi-Pyrénées jusqu'en 2003).

  • Haro sur Maître Goupil

    Battue Renards.jpg

    1er rang : Claude Subreville (†), André Naudy, Michel Mathieu dit Tistet (†), François Sanchez (†), Lazare Hernandez, André Sicre.

    2e rang : René Loupia (†), Emilien Boulbès (†), Sébastien Hernandez (†), Jeannot Rivière (†), Alfred Arnou (†), Pierrot Courdil (†), Victor Tisseyre (†).

    Il faut imaginer le Cours Colbert accueillant les nemrods chalabrois, de retour d'une matinée consacrée à une battue aux renards. L'année 1961 était bien engagée, et les membres de la société de chasse présidée par Alfred Arnou, bénéficiaient d'une autorisation leur permettant d'aller harceler Maître Renard sur les terres voisines de La Mouillère, commune de Chalabre. Après avoir envoyé deux goupils "ad patres", et avant de remiser les fusils, l'équipe pose devant l'objectif de Maurice Mazon, sur les marches du cabinet du docteur Lazare Anduze-Acher. A l'aide d'un fusil espagnol de marque Ugartechea, et d'un calibre 16 muni de canons juxtaposés (chevrotines), André Naudy et François Sanchez avaient, ce jour-là, porté deux coups fatals à la colonie de ce que d'aucuns appelent nuisibles. Quant aux chiens présents sur le cliché, pas cabots pour deux sous, ils avaient simplement l'habitude d'accompagner leur maître photographe sur chaque événement enrichissant le quotidien de la cité chalabroise.

    Un grand merci à Francine Sanchez Gayet pour la photo, et à André Naudy pour la précision de ses souvenirs.

  • Rock and Rolls

    Sous ce titre, le texte qui suit avait été écrit à l’été 1993, par Edmond Arnou, alors trésorier du comité des fêtes aux côtés du président Henri Cazas. Le grand orchestre de René Coll, inscrit au programme des festivités de l’Ascension n’avait pu se produire, en raison du violent orage qui s’était déchaîné sur le Kercorb le jeudi 20 mai. Après avoir été reçu en mairie par Jacques Montagné et son conseil municipal, René Coll avait signé le livre d’or de la ville, en promettant de revenir au plus tôt en pays chalabrais, ce qu’il fit au mois d’août suivant.

    Coll 93.JPGL’équipe du comité des fêtes 1993 : Hélène Mouton-Brady, Henri Cazas (†), Coralie Escande, Mouton-Brady Junior, David Bonnéry, Edmond Arnou (†).

    En ce mercredi 11 août, la nouvelle fit trois fois le tour de la ville à la vitesse grand V, et s’arrêta net sur la place. Elle est arrivée ! Qui ? Mais la Rolls bien sûr ! Celle qui était restée bâchée sur son piédestal au mois de mai, mystérieuse et invisible. Elle devait être en panne suggéra un touriste qui passait par là. Sachez Madame, lui répondit un Chalabrois féru de mécanique, qu’une Rolls ne tombe jamais en panne : c’était simplement un accident climatique. Et sur ces mots, le « badaud peuplé » comme aimait à dire Rabelais, se précipita sur les lieux où se produisait l’événement. Une immense estrade échafaudée la veille était prête à recevoir la star.

    Déjà une demi-douzaine de techniciens s’affairait pour l’installer sur la plate-forme. Les soins diligents et précis durèrent de nombreuses heures afin que nul incident ne vienne troubler la marche de cette mécanique de précision. Et quelle mécanique ! 

    Chacun ne se lassait pas d’admirer ses chromes étincelants, ses enjoliveurs rutilants, ses phares multicolores et l’impressionnante batterie qui en aucun cas ne pourrait être défaillante. Quant à son moteur, quelle merveille de puissance : vingt-quatre chevaux-musicaux prêts à se déchaîner à la moindre sollicitation de l’accélérateur, capables de passer du largo à l’allegretto ou de l’andante au prestissimo.

    Dès la nuit tombée, une grande foule d’admirateurs se pressait dans les rues, attendant impatiemment le démarrage de la prestigieuse voiture. La « Silver Ghost », malgré son nom n’était pas un fantôme, et elle le fit voir tout au long de la soirée. Le pilote se montra à la hauteur de son légendaire véhicule, et la croisière enthousiasma les centaines de personnes venues en ce 11 août investir notre petite ville. Hélas tout à une fin et après une dernière course de ses pistons dans les cylindres, la Rolls stoppa en douceur sous les applaudissements nourris des connaisseurs. Une nouvelle étape triomphale l’attendait dès le lendemain.   

    rené coll,fêtes ascension chalabre