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C'était hier - Page 594

  • Jeane Manson, Hugues Aufray, parrains de Château-Chalabre

    Voilà dix ans, le 30 mars 2002, le parc de loisirs historique et participatif de Château-Chalabre ouvrait pour première fois ses portes au public. L'article qui suit avait été publié dans l'édition de l'Indépendant du samedi 13 avril 2002.

    Château-Chalabre.JPGAprès Hugues Aufray (au second plan), Jeane Manson a signé le livre d'or de la ville (photo archives, mars 2002).

    L'ouverture officielle du parc historique et participatif de Château-Chalabre, lors du week-end pascal, avait donné lieu à quelques scènes spendides et rares, une troupe à cheval avait même investi les cours de la capitale du Kercorb. Emmenés par leur président Gilles Roméro, les Chevaliers du Kercorb guidaient sur le pavé chalabrois Jeane Manson et Hugues Aufray, adoubés quelques minutes auparavant, dans la salle d'armes du château-fort.

    Une visite de la bastide chalabroise que Dame Jeane et Chevalier Hugues ont terminé dans les salons de la mairie, Cours Sully, invités par l'équipe municipale et Christian Guilhamat. Après avoir souhaité la bienvenue à ses illustres visiteurs, le premier magistrat n'a pas manqué de saluer l'ambitieux projet initié par Gilles Roméro, formulant pour conclure, de sincères voeux de succès. Parrains de l'événement, Jeane Manson et Hugues Aufray, visiblement attachés à la défense du patrimoine, ont renouvelé leur soutien aux Chevaliers du Kercorb, avant d'apposer leur nom sur le livre d'or de la cité chalabroise.   

  • Quand "L'Avenir du Kercorb" était le nom d'une harmonie musicale

    Avenir du Kercorb.JPGL'harmonie-fanfare de l'Avenir du Kercorb, alors dirigée par René Benoît (sur le pont, en costume et chapeau. Photo Maurice Mazon).

    C'était au tout début des années 1960 et les musiciens franchissent le Pont-de-l'Hers, en direction du monument aux Morts. Ils sont précédés par Daniel Gaubert, leur tambour-major, lui-même suivi au premier rang et de gauche à droite, par les jeunes tambours Gérard Calbo, Gérard Huillet, Alain Saurel, Gérard Santouil et Henri Sancho. Parmi les "civils", Thierry, Alain, Serge et Gérard Crovetti (signe distinctif, un pull-over), Philippe Danjou, Jean-Louis Garcia, René Delpech, futur tambour-major de l'AK. Cette formation comptait alors près de 80 exécutants, tambours, clairons et harmonie confondus. René Berland et Marcel Bastard étaient responsables de la formation des clairons, Pierre Sancho supervisait les tambours. Pour les partitions, Henri Sabatier et Augustin Sibra assuraient l'harmonie à l'arrière. Pour plus d'informations sur une des périodes de l'âge d'or musical en pays chalabrais, il est possible de se référer aux travaux de recherches effectués par Sophie Jacques de Dixmude, consignés dans le Tome VI de l'association "Il était une fois Chalabre".

  • Il y a 25 ans : La passion Béatrice

    Voilà un petit quart de siècle, le Kercorb et le château de Puivert servaient de cadre au tournage d’un film au scénario brutal et violent, réalisé par Bertrand Tavernier. De nombreux résidants du Pays du Chalabrais se rappellent comme si c’était hier, de ce début d’année 1987, lorsque l’équipe de tournage avait investi les lieux, en quête de figurants et de techniciens du cru. Serge Fournié était de ceux-là, et se souvient :     

    la passion béatrice,bertrand tavernierSous le projecteur, l’acteur principal Bernard-Pierre Donnadieu s’entretient avec Bertrand Tavernier, alors que l’actrice Julie Delpy (à droite) est réconfortée par le producteur Adolphe Viezzi.

    Pendant de nombreuses années, le fleuron des animations du canton était le son et lumière de Puivert, initié par Jean Tisseyre. La presse de 1986 va jusqu’à le qualifier d’hollywoodien. Pourtant cette année là tout commence très mal. La réunion du jeudi 30 janvier qui doit avoir lieu aux Cèdres est annulée, personne n’a pu se déplacer. Et pour cause, la neige et son joli manteau ont envahi la région, à tel point que le plan Orsec est déclenché. Six mois plus tard pourtant, le 26 juillet, le spectacle aura bien lieu. Dans l’après midi, l’équipe technique place les feux d’artifices au château, lorsque quatre bonhommes confus, s’excusent et demandent s’ils peuvent visiter la tour. L’autorisation est accordée et lorsque le groupe est de retour, il se présente et demande des renseignements. Le premier est Pierre Saint-Blancard directeur de production, le deuxième est Bertrand Tavernier réalisateur, le troisième Bruno de Keyzer directeur de la photo, le quatrième Guy-Claude François le chef décorateur. Bertrand Tavernier explique comment les décors naturels environnants correspondent exactement à ce qu’il cherche pour son prochain film, notamment l’absence de lignes électriques. Et puis chacun repart vers son travail.

    Début décembre 1986, le directeur de production est dans le Chalabrais, après les fêtes c’est au tour de l’équipe de décoration d’investir les lieux. Le régisseur général prend des contacts et passe des contrats, Caroline Lassa chargée du casting doit trouver des figurants, des écorcheurs et acteurs, elle va pour cela investir les écoles communales locales. Dans le même temps, les « indigènes » du Kercorb vont « bader » au castel de Puivert, non pas pour y apercevoir la Dame Blanche mais pour assister à la mise en place des décors.

    la passion béatrice,bertrand tavernierLe tunnel est une galerie artificielle en polystyrène. La société T2L Chimie alors basée à Chalabre, fournira les produits nécessaires à l’équipe chargée de confectionner les décors. 

    Le vendredi 27 et le samedi 28 mars 1987, toute l’équipe du film est présente, le tournage du « 4e commandement » peut commencer, mais on verra que ce titre est plus que provisoire. Le lundi 30 mars, le premier coup de manivelle est donné à Comus. Il neige abondamment, les dieux ne sont pas de la partie, et les gens du nord (parisiens) partent régulièrement dans le fossé, d’où ils sortent grâce à l’aide des services de l’Equipement. Au final, deux mois de tournage seront nécessaires, dans des conditions climatiques très difficiles. A la mi-mai, les bobines partent vers les labos, le film aura pour titre « La passion Béatrice ». 

    la passion béatrice,bertrand tavernierMerci à Serge Fournié pour ses souvenirs et ses photos-souvenirs.

  • La vieille usine du Pont-Vieux a été rasée

    Un des derniers vestiges de la vie industrielle du Chalabrais, l'ancienne usine Franzone, s'est effondrée sous les coups de pelle. 

    Usine Franzone 23 Février 2012.jpgLe quartier du Chalabreil va s'offrir un nouveau décor.  

    Il en est de certains vestiges industriels comme de ces photos jaunies, qui entretiennent le souvenir de périodes oubliées, parfois même insoupçonnées. Celui qui emprunte aujourd’hui la rue du Pont-Vieux, et qui n’a pas grandi avec le privilège de manger un pain au chocolat de la boulangerie Calbo, sur le chemin de la communale, ne peut imaginer quelle fut l’activité de cette courte artère chalabroise.

    C’était au cours de la quatrième décennie du siècle dernier, en bordure de la rivière Chalabreil, Henri Franzone et son épouse Marcelle avaient créé une petite entreprise autour du cartonnage, activité qui ne cesserait de prospérer en parallèle avec la manufacture de chaussures Canat. Ainsi vers la fin des années 1960, quarante personnes se trouvaient employées à transformer 500 à 600 tonnes de carton par an. Dans le secteur de la chaussure, 8.000 boîtes pouvaient être confectionnées en une seule journée. Les débouchés étaient divers, puisque sortaient aussi des « cartons tailleurs » pour vêtements et costumes, des boîtes pâtissières, des cartons à chapeaux, etc… Mais il était écrit que la chaussure et sa boîte auraient une même destinée, et l’arrêt des activités de l’usine Canat, entraînera le déclin de l’usine Franzone, jusqu’à sa fermeture effective voilà tout juste vingt ans.

    Après avoir abrité un atelier de plomberie, puis un dépôt de maître-charpentier, la vieille fabrique usée par le temps, verra une partie de sa toiture s’effondrer sous le poids de la neige tombée à l’hiver 2010. Une mort lente, à petit feu, qui connaîtra un nouvel épisode le vendredi 17 février dernier avec l’incendie qui aura définitivement raison de sa colonne vertébrale. Le coup de grâce a été donné en ces derniers jours de février 2012, par l’entremise de la société « Terra Scop », chargée d’effacer du décor un des derniers vestiges de la vie industrielle du Chalabrais. 

    usine franzone,terra scopCette vue depuis le Chalabreil fait partie du passé.

    Remerciements à Maurice Rouzaud et à l'association "Il était une fois Chalabre", pour les informations recueillies au fil du Tome V.