
Jeudi 19 octobre en l'église Notre-Dame, un dernier hommage était rendu à Madame Huguette Ramier, née Coste, décédée à l'âge de 97 ans. Née Ie 9 juin 1926 à Ia maternité de Port-Royal à Paris, Huguette Ramier sera confiée à l'âge de trois mois à ses grands-parents matemels, M. et Mme Laffont, boulangers rue du Capitaine Danjou, auxquels succèderont Baptiste et Mélanie Huillet. Elle passe une enfance merveilleuse auprès de ses grands-parents et fréquente l'école libre où elle suit l'enseignement dispensé par Melle Jau son institutrice.
En 1936 elle retrouve ses parents à Paris, jusqu'à la déclaration de guerre en 1939. Son père Gaston Coste est mobilisé, Huguette et sa mère reviennent à Chalabre où sa maman prend la gérance de La Ruche du Midi, magasin d'alimentation. A l'âge de 14 ans, certificat d'études en poche, Huguette rentre à l'usine Canat, à la fabrication, puis à I'emballage. En 1943 et à l'initiative de son directeur Antoine Canat, Huguette rejoint Carcassonne pour y suivre des études de secrétariat. Elle y acquiert une bonne formation et obtient tous ses diplômes au bout de deux ans.
La guerre terminée, Huguette Coste occupera le poste de secrétaire, assuré jusqu'alors par une personne réfugiée de la région Nord, activité qu'elle conservera jusqu'en 1955. En six mois d'intervalle (1951-1952), Huguette aura la douleur de perdre ses grands-parents qu'elle aimait beaucoup. Après le décès de Antoine Canat en 1953, Huguette remonte à Paris pour occuper le bureau de l'entreprise qui avait alors une antenne commerciale sous la direction de Jacques Lalande. Désormais installée à la capitale, Huguette fait la connaissance de Jacques Ramier en 1955, homme droit et dévoué, et leur amour est immédiat. Jacques qui travaille en Afrique dans une entreprise de travaux publics se trouve en vacances à Paris. Après quatre mois de congés, Jacques doit repartir vers l'Afrique et tous deux décident de se marier. Huguette retrouve un emploi de secrétaire au sein de la société qui occupe son mari, ils mettront ensemble un terme à leur carrière en 1972. En juillet 1957 le jeune foyer s'agrandira avec la naissance de Jean-Luc, et à l'heure de la retraite, la famille vient s'installer à Chalabre.
Jacques s'adonne aux travaux du jardin et au bricolage, Huguette retrouve ses cousines et donne beaucoup de son temps et de son talent de couturière à la paroisse. En 1990, Jacques décède brutalement, et en 2009, c'est le décès de son fils Jean-Luc qui laisse Huguette dans la peine ainsi que ses deux petites filles Prisca et Julie.
En 2017, Huguette Ramier avait intégré I'Ehpad des Hauts de Bon-Accueil où elle s'est s'éteinte le 14 octobre dernier. Au terme de la bénédiction, Huguette Ramier a été accompagnée vers sa dernière demeure, où elle repose aux côtés de Jacques et Jean-Luc. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à Prisca et Julie ses petites-filles, à Méline et Noa ses arrière petits-enfants, à toutes les personnes que ce deuil affecte.



Mercredi 11 octobre, un dernier hommage était rendu à Colette Boussioux née Mamet, décédée à l'âge de 92 ans. Originaire du Haut-Doubs où elle avait vu le jour le 27 juin 1931, Colette était née à la ferme de La Guron, dans le Val de Morteau. Elle grandit au sein d'une famille de cultivateurs enracinés à la montagne, comme la gentiane aux vertes prairies entourant la bourgade de Orchamps-Vennes. Avec ses parents Joseph et Bernadette, elle quittera sa Franche-Comté natale pour découvrir le pays chalabrais en 1933, avec un premier pied à terre à la métairie de Falgas. Elle effectuera sa scolarité à l'école primaire de Chalabre jusqu’à l'obtention de son certificat d’études, dans le même temps et aux côtés de ses frères et soeurs, elle aide ses parents aux travaux de la ferme.
Colette Boussioux aura toujours privilégié le lien social, rejoignant les choristes de l'ensemble vocal Esalabra (photo), et le club chalabrois du 3e âge. C'est ainsi qu'elle s'adonnait à des parties acharnées de rami, mais aussi au jeu de scrabble avec ses amies de Sonnac-sur-l'Hers. Et à l’âge de 85 ans, Colette découvrira le plaisir de la lecture, dévorant un à deux livres par semaine.