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  • C'était hier : C'est la réconciliation avec les « taggers », et Fluris reviendra

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mardi 16 mars 1999.

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    Eclipsé l'espace d'une enquête, le fantôme de Fluris réapparaîtra en décembre prochain

    Photo archives, Décembre 1997

    Descendus dans la rue le 12 décembre dernier, les Chalabrois avaient bruyamment commémoré l'anniversaire de la mort du sieur Jacques Fleury, collecteur d'impôts expédié « ad patres » en 1697, au hasard d'une nuit froide et obscure. 301 ans après, par une nuit assez froide et aussi obscure, le traditionnel charivari était à son tour victime d'un coup bas, porté par une poignée de « sauvageons » en herbe furieusement habités par le dada du tag. Tristesse et désolation au lendemain de Fluris, volets, piliers, façades, rien n'avait été épargné par des « taggers » plutôt en panne d'inspiration, le mal pourtant était fait. Les voix des détracteurs s'élevaient aussitôt dans le ciel du Kercorb où s'amoncelaient de gros nuages noirs susceptibles d'anéantir une coutume tricentenaire. La mort dans l'âme, le tonitruant et pacifique cortège des « arrossegaïres » cédait la place à l'enquête menée par la brigade de gendarmerie chalabroise.

    D'interpellations en dépositions, la boucle allait être rapidement bouclée, et les artistes cernés. Invités à se présenter le mercredi 10 mars à 14 heures dans les locaux de la mairie, les « taggers » ont été accueillis par Jacques Montagné, maire de Chalabre désireux de s'entretenir avec les maîtres de la bombe aérosol. Amende ou punition, il fallait trouver une médiation pénale et c'est ainsi que les 17 adeptes du barbouillis mural ont unanimement choisi de laisser le tag pour le TIG. Travaux d'intérêt général effectués dans l'après-midi même et qui ont donné aux repentis, l'opportunité de se réconcilier avec les plaignants et peut-être aussi avec la mémoire de Fluris. Et puisque tous ont décidé de passer l'éponge, rendez-vous le samedi 11 décembre prochain, il faudra faire du bruit, beaucoup de bruit, mais rien que du bruit.

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    Inauguration de la stèle Fluris, Décembre 1997

  • C'était hier : Fluris s'est endormi sur ses deux oreilles

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du samedi 21 décembre 2013.

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    L'envie de rallumer la flamme  n'attend pas le nombre des années

    Photos Patrick Lasseube, Décembre 2013

    Le traditionnel charivari qui trouble la nuit chalabroise chaque 13 décembre, a permis de ressusciter cette année encore, le souvenir de Jacques Fleury, qui acheva en Kercorb sa carrière de contrôleur au grenier à sel. C'était en 1697, il y a donc déjà quelques lustres, mais la flamme ne s'est jamais éteinte, dans le coeur de multiples générations « d'arrosegaïres ». Ces tireurs de traîneaux qui se succèdent depuis, en faisant monter dans les rues de la bastide, un bruit sourd, angoissant et métallique, en mémoire de « Fluris ».

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    Menée de main de maître par Thomas Rossi et ses compères, l'assourdissante sarabande a investi chaque artère de la cité, en ponctuant sa procession par de tonitruants : « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ». Derrière les créneaux de la vieille demeure des de Bruyères-Mauléon-Narbonne, le sieur Jacques Fleury apaisé, pouvait souffler une à une les bougies d'un chandelier éclairant un sourire de félicité.

    Il était l'heure de revenir dans les appartements jadis réservés à Monseigneur l'évêque, pour une longue nuit de sommeil, que seul un nouveau rendez-vous fixé par les « arrossegaïres » pourra interrompre, vraisemblablement le samedi 13 décembre 2014.

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  • Fluris : La jeune garde s'est emparée de la tradition

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    Don Quijote et Sancho Panza ont été initiés à la tradition de Fluris

    Le charivari annuel organisé à la mémoire du Sieur Jacques Fleury, fauché incognito par un ou deux coups d’escopette le 13 décembre 1697 du côté de la Porte d'Aval, s’est déroulé comme espéré en ce doux mercredi de Sainte-Luce. Le tout dans une ambiance très bonne enfant, l’objectif principal étant de faire du bruit, et rien d'autre.

    Présents sous une halle plongée dans l'obscurité, là-même où jadis un collecteur à la chambre à sel s’était laissé aller à de frauduleuses pratiques, de très jeunes « arrossegaïres », des moins jeunes aussi, ont ranimé le souvenir de « Fluris », bénéficiaire depuis l'an 1697 d'une concession à perpétuité dans le petit cimetière de Saint-Pierre.

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    Casserole en main, elles avaient partition libre 

    Au premier « Vei fa les ans que tueron Fluris ! », les traîneaux ont commencé à virevolter sur le pavé, coup d'envoi d'un brouhaha soutenu et intermittent qui allait envahir une cité surprise à l'heure où d'aucuns enfilaient leur pyjama. Trop petits pour monter au château de Mauléon, les adeptes du « chirbilhi » (terme occitan pour charivari, selon Josep) auront tout de même envahi les cours avec un bonheur certain, de la rue Saint-Ursule à la rue Saint-Antoine en passant par la rue Sainte-Anne. A grand renfort de boîtes de conserves, les enfants accompagnés de leurs parents, ont également sillonné les cours Colbert, Sully et d'Aguesseau, se souvenant au passage et à la grande satisfaction de l'ami Maurice, que Fluris était le contemporain de Louis XIV.

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    Les arrossegaïres ont envoyé un salut amical à Guy Fawkes, de la part de Fluris

    La bruyante cohorte animée par un tempo aux nuances casserolées, sérénades plus que tricentenaires, observera plusieurs pauses salutaires pour crier haut et fort sa reconnaissance envers le maître du mystère. Un dernier clin d’œil prévenant vers l’âme en peine du Sieur Jacques Fleury, et en ce jour anniversaire, trois cent vingt six bougies éclairaient le soir. L’horloge de Notre-Dame indiquait l’heure de rentrer au bercail pour une soupe bien chaude, mais avant, les enfants scandaient un dernier « Vei fa les ans que tueron Fluris ! ». Heureux de montrer à leurs aînés que la relève n'était certainement pas disposée à laisser passer son tour.

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    Il peut pleuvoir sur les boulevards...

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    Une panoplie hétéroclite, pour un « rambalh » assuré

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    Grisés par la tradition, quelques traîneaux se seront emballés

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    Au terme du charivari, un arrossegaïre dépose son traîneau au pied de la stèle

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    The video whisperer est toujours au rendez-vous

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  • C'était hier : Les descendants de Fluris s’affairent

    L'écho mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du vendredi 12 décembre 2008.

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    Les aînés sont chargés d'initier les petits « arrosegaïres » à confectionner un traîneau

    Photos archives, Décembre 2004

    Samedi 13 décembre à la tombée de la nuit, un grondement sourd va emplir les rues, à l’occasion de la 311e célébration de la mort du Sieur Jacques Fleury, victime d’un mauvais coup le 13 décembre 1697 au soir, à l’âge de 48 ans. Plus connu sous le nom de « Fluris », ce contrôleur au grenier à sel de Chalabre soupçonné d’avoir attenté à l’honneur d’une veuve de bonne famille revient chaque année sur le devant la scène à l’occasion du traditionnel charivari.

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    Fluris 2004

    Cet événement honoré depuis des décennies par tout Chalabrois qui se respecte réunira plusieurs générations « d’arrosegaïres » ayant chacune sa version des faits. Les tireurs de traîneaux (arrosegaïres) ont rendez-vous samedi à 18 h sous la halle pour faire du bruit, beaucoup de bruit, seulement du bruit.

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    La chose métallique sera au rendez-vous