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  • C’était hier : Une place portera le nom de Fluris, 300 ans après sa mort

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du vendredi 28 novembre 1997.

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    Fluris n’a cessé d’occuper une place privilégiée en terres chalabroises

    Photos archives, 13 décembre 1996

    Samedi 13 décembre prochain, jour de Ste Luce, les Chalabroises et les Chalabrois commémoreront le 300e anniversaire de la mort du Sieur Jacques Fleury, écarté de ce bas monde dans des circonstances violentes et controversées. Si personne ne sait ce qui s’est réellement passé en cette sombre nuit du 13 décembre 1697, quels sont ceux qui aujourd’hui souhaitent vraiment le savoir ? Trois siècles d’incertitude n’ont fait que renforcer le mystère Fluris, auprès des Chalabrois qui sans exception, conservent dans leur mémoire d’enfant les fabuleux épisodes du charivari de décembre.

    13 décembre 1697-13 décembre 1997, trois siècles de charivari ininterrompu ou presque, seront ainsi célébrés tout au long d’une journée exceptionnelle qui trouvera son point d’orgue avec l’inauguration d’une « stèle Fluris ». Fédérées par l’événement, plusieurs composantes du tissu associatif du Kercorb ont souhaité établir pour cette journée du 13 décembre prochain, un programme qu’elles présentent aux Chalabroises et aux Chalabrois.

    A partir de 11 h à la mairie, cours Sully, l’association « Il était une fois Chalabre » invite l’ensemble de ses adhérents à venir découvrir le troisième volet relatif à la vie chalabroise du début de ce siècle. Un Tome III intitulé « Gé et Ro », recueil de souvenirs d’enfance revivant sous la plume espiègle de l’ami Robert Roncalli, et accompagné de nombreuses illustrations. Sollicitée à l’occasion du Tricentenaire, Camille Amat offrira une évocation sur toile inspirée du mystère « Fluris ». Un tableau d’après lequel sera réalisé un tirage limité d’affiches en quadrichromie proposées aux Chalabrois qui possèderont là un souvenir unique de cette journée.

    A 16 h 30, rendez-vous aux abords du lac de Chalabre pour l’inauguration de la stèle Fluris, en présence du comité du Tricentenaire. Les associations Il était une fois Chalabre, Cercle Occitan del Quercorb, OPVC, Chorale Eissalabra, ASPAK, Festejaïres del Cazal, accompagnées des autorités municipales procèderont à l’inauguration d’une pierre levée et d’une plaque commémorative, sur la future place Fluris. Un monolithe gracieusement offert et posé par la Société Escande et Fils.

    Enfin à 20 h 30 sous la halle, place Espérance-Folchet, rassemblement de tous les « arrossegaïres » avant le départ du 300e charivari donné à 21 heures sous les balcons de l’hôtel de ville. Autour de minuit, vin et chocolat chauds seront offerts à toutes et tous. Les Chalabrois sont cordialement invités à se manifester en cette journée historique du samedi 13 décembre prochain.

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  • C'était hier : Trois siècles de charivari

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 22 octobre 1997.

    fluris,camille amatLe comité du Tricentenaire s‘est penché sur la vie de Fluris (Photo archives, octobre 1997).

    « Le Sr Jacques Fleury de Montpellier, contrôleur au grenier à sel de Chalabre est mort le treizième et a été enseveli le quinzième décembre 1697 dans le cimetière de cette paroisse avec les prières et les cérémonies prescrites ». Cet acte de décès extrait des archives communales de Chalabre représente l’unique certitude historique permettant d’identifier le personnage « Fluris ». Tout le reste demeure : qui l’a tué ? Pourquoi ? Trois cent ans ont passé et nul n’a réussi à ce jour à éclaircir les circonstances de cette disparition. Comme le démontre Patrick Lasseube à travers ses recherches menées en 1987 sur le Charivari traditionnel de Chalabre, la vérité se trouve enfouie dans la mémoire collective chalabroise. Mais de contradictions en hypothèses originales, la légende n’a jamais cessé de croître, si bien que Fluris aujourd’hui identifié n’est toujours pas démystifié. Huit semaines nous séparent à présent de la Sainte-Luce, date à laquelle les Chalabrois vont réveiller la mémoire de leur héros légendaire, mort il y aura exactement 300 ans, le samedi 13 décembre prochain.

    Réuni jeudi dernier à la mairie, cours Sully, un comité impromptu s’est penché sur le passé mouvementé de ce cher Fluris, afin d’évoquer ce que sera la célébration du charivari millésime 1997. Abandonnée depuis des lustres, l’idée d’une marche symbolique et pacifique a longuement été évoquée, qui emmènera « l’étrange et tonitruant cortège », jusqu’au pied des murailles grises du château des Mauléon. D’ores et déjà, dans l’intimité des caves et des greniers, petits et grands s’affairent car il faudra être prêt, à l’heure où le premier coup de fusil va déchirer la nuit du Kercorb, la nuit du Tricentenaire : « Vei fans les ans que tueron Fluris ! ».        

  • C’était hier : Fluris repose dans son plus beau linceul

    L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du lundi 24 décembre 2001.

    flurisUn « arrossegaïre » inconnu a bien essayé de ranimer la flamme (Photo archives, Décembre 2001).

    C’était il y a quelques heures, à la vitesse d’une comète filant vers des gouffres cosmiques, le fantôme de Fluris a traversé la cité du Kercorb dans un silence assourdissant. Il était 21 h à l’horloge et les cloches de Notre-Dame engourdies par la neige, essayaient vainement de réveiller le « Fluris spirit », de sonner l’heure du charivari, en deux mots, de battre le rappel des « arrossegaïres » (du verbe arrossegar, traîner). Mais ce soir, l’ancienne halle au blé va rester désespérément déserte et silencieuse, tout comme les rues Saint-Antoine, Sainte-Anne ou Sainte-Luce. Le pavé chalabrois a beau se débattre dans sa camisole de neige, le vacarme étincelant d’un charivari tricentenaire ne viendra pas perturber la nuit chalabroise, paralysée par le froid et la neige.

    Habitué à plus ou moins d’honneurs depuis 1697, il faut imaginer le Sieur Jacques Fleury se retournant dans son linceul, et pour cause. Manquer un rendez-vous avec la tradition pour un peu de neige sur le pavé peut paraître rageant, aux yeux de celui qui fut contrôleur de la Chambre à sel de Chalabre.

  • C’était hier : Fantomatique cohorte pour Fluris

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du samedi 16 décembre 2006. Plus près de nous, en ce lundi 13 décembre 2021, aucun adepte du « chirbilhi » ne s’est manifesté. La légende semble avoir été définitivement engloutie, comme avait pu le dire Josep, « dans la spirale d'une culture uniformisée ». De celle qui transforme les traditions en citrouilles.

    flurisQuelques « arrossegaïres » irréductibles ont fait étinceler la tradition (Photos archives, décembre 2006).

    Le traditionnel charivari de « Fluris », célébré mercredi 13 décembre à la mémoire du Sieur Jacques Fleury, n’aura provoqué aucun débordement majeur dans les ruelles obscures de la cité chalabroise. A l’évidence, le mythe « Fluris » ne fait plus recette et celui qui fut frappé de mort violente une certaine nuit de décembre de 1697, pouvait bien être ecclésiastique, braconnier, collecteur d’impôts, ou encore trousseur de jupon, qui s’en soucie encore ?

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    Ils étaient donc juste une poignée, rassemblés sous la halle à la tombée de la nuit, traîneaux en main, prêts à scander de tonitruants « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ». Tel une fantomatique cohorte de revenants, le cortège des petits « arrossegaïres » a sagement perturbé une fin de journée ordinaire en pays chalabrais. Là-haut, sur les remparts d’un château de Mauléon frappé d’amnésie, le fantôme d’une légende tricentenaire ne rôde plus. « Fluris es-tu là ? Si oui, frappes un coup, sinon deux coups ».

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    Le cortège va un peu s'étoffer juste avant le départ