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  • C'était hier : Les descendants de Fluris se préparent

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 12 décembre 2001. Apercevoir en ce lundi qui vient, les enfants de Chalabre rassemblés en « un étrange et tonitruant cortège », l’espoir reste permis.

    flurisLe pavé chalabrois va résonner de mille bruits (Photos archives, Henriette Brembilla, 13 décembre 1996).

    Samedi à la tombée de la nuit, un grondement sourd va emplir les rues chalabroises à l’occasion de la 304e célébration de la mort de Fluris, victime d’un mauvais coup dans la nuit du 13 au 14 décembre 1697. Braconnier, prêtre, paysan ou collecteur d’impôt, l’identité du sieur Jacques Fleury, enterré dans le cimetière de la paroisse chalabroise reste une énigme. Pourtant, le souvenir de celui qui fut le contemporain d’une France sur laquelle régnait Louis XIII, est resté intact dans l’imaginaire chalabrois. Unique certitude, les « arrossegaïres » (du verbe arrossegar, traîner à terre), ont fait le nécessaire pour réaliser la confection du traîneau et préserver du même coup la tradition qui fait du « Fluris », le plus vieux charivari d’Europe. Bidons, vieilles casseroles, tout y passe, sortant des caves et des greniers, pour briller de mille étincelles sur le pavé chalabrois.

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    Ainsi tous les petits enfants de Chalabre et ceux qui le restent, seront samedi 13 décembre dans la rue. Rendez-vous à la tombée de la nuit sous la halle, pour faire du bruit, beaucoup de bruit, seulement du bruit, pour que la fête soit plus bruyante et plus vivante que jamais. Et comme dit l’ami Robert «  Asclaïres, s’abstenir ! ».

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    En route pour le Cazal

    L'écho ci-dessous, publié dans un quotidien des années 1975, offre encore une autre version de la mort de Fluris.

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  • C'était hier : Les petits-enfants de Fluris ont battu le pavé

    L'article mis en ligne avait été publié sur le blog, en date du mercredi 23 décembre 2015

    Une célébration plus que tricentenaire a été vécue par de très jeunes Chalabrois. Un sacré charivari a résonné dans le village. 

    flurisIls ont fait Fluris ! (Photos archives, Décembre 2015).

    Dimanche 13 décembre, jour de Ste Luce, à l’heure où les Chalabrois en terminaient avec leur devoir civique, une joyeuse cohorte de bambins emmitouflés dans la tradition s’élançait dans la pénombre des couloirs du temps.

    flurisDepuis l’ancienne halle aux blés, en passant pars les cours Colbert, Sully et d’Aguesseau, le souvenir du Sieur Jacques Fleury, collecteur d’impôt occis un certain 13 décembre 1697, a été ravivé dans une ambiance très bonne enfant. Il faut dire que la moyenne d’âge des « arrossegaïres » (tireurs de traîneaux) était exceptionnellement basse. Qu’importe, la fascination n’attend pas le nombre des années, et les traîneaux virevoltant sur le pavé ont offert à cette célébration plus que tricentenaire, son caractère festif, l’objectif étant de faire du bruit, beaucoup de bruit, et rien que du bruit.

    A grand renfort de « Vei fan les ans que tueron Fluris ! », les compagnons du charivari de Fluris ont perpétué la tradition, vieille de 318 ans. L’heure était venue de rejoindre la table familiale où une bonne soupe, salée juste ce qu’il faut, allait ranimer les petits organismes mis à rude épreuve.

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    Doudou et traîneau, la panoplie du parfait petit « arrosegaïre »

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  • La stèle de Fluris a rejoint la halle

    fluris,ets escande,il était une fois chalabreCédric, Bernard et Jérôme ont assuré la mise en place de la stèle.

    En décembre 1997, la place du lac accueillait un superbe monolithe destiné à célébrer le Tricentenaire de la mort, à 48 ans, de Jacques Fleury, contrôleur au grenier à sel de Chalabre.

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    La stèle sur la Place du Lac (photo archives Juin 2007)

    Mise en place à l’initiative de l’association Il était une fois Chalabre, cette cérémonie inaugurale avait alors permis aux « arrossegaïres » (tireurs de traîneaux), de remplacer une tombe absente par un tombeau symbolique, où le nom de Fluris, tels que les Chalabrois le nomment, serait inscrit. Et chaque 13 décembre, depuis 22 ans maintenant, la stèle faisant face au donjon du château de Mauléon, recevait la visite nocturne et bruyante des artisans du charivari de Fluris.

    Mais à la fin de l’automne 2019 et à quelques semaines d’un 322e rendez-vous avec la tradition, la décision était prise de déplacer le symbole en granit vers le centre de la cité et la halle. Là-même où Jacques Fleury, aurait « détourné sur chaque minot de sel vendu, un peu de sel qu’il vendait aux gens de Limoux et Mirepoix au prix fort ». Il est utile de rappeler qu’en ce temps là, « le sel était à Chalabre le moins cher de toute la province du Languedoc. Certains contrôleurs en poste à la chambre à sel de Chalabre ne purent résister à la tentation de tirer profit de cette situation particulière » (Patrick Lasseube, 1987).

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    Et c’est ainsi que par les bons soins de Jérôme Escande, assisté de Cédric Courdil et Bernard Sariège, des services techniques municipaux, la stèle destinée à pérenniser le souvenir de Fluris, a quitté son socle originel, pour se dresser désormais Place Espérance Folchet. Une stèle entièrement et gracieusement restaurée par l’entreprise Escande, à laquelle l’association Il était une fois Chalabre adresse de chaleureux remerciements, ainsi qu’à la municipalité.

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  • L’ombre de Fluris a flotté sur le charivari

    flurisUn à un, les « arrossegaïres » s’élancent depuis la maison commune.

    Au rendez-vous du 13 décembre, manqué en 2017 et 2018, petits et grands étaient venus faire étinceler le pavé dans la nuit noire d’un vendredi dédié à la tradition. Trois siècles, quatre lustres et deux années après la mort brutale de Jacques Fleury, les « arrossegaïres » (tireurs de traîneaux) étaient là, criant à tue-tête de vibrants « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ».

    Les plus petits, et peut-être les plus perplexes, se demandant qui était donc ce Fluris, dont le nom était scandé à chaque angle de rue. Certes, les plus anciens le présentaient comme un contrôleur à la chambre à sel de Montpellier, qui se serait trouvé nez à nez avec la faucheuse, en une froide nuit de Ste Luce. Un employé modèle Monsieur Fleury, mais qu’allait-il faire rue Porte d’Aval, en ce 13 décembre 1697 ?

    Qu’importe car au final, les rues de la bastide vont renvoyer l’écho d’un joyeux et tonitruant cortège, avant qu’une vision spectrale venue depuis la rue Saint-Antoine, n’apparaisse dans un halo irisé par la pluie. Fluris, maître du mystère, venait se mêler au flot des « arrossegaïres », honorant le carton d’invitation reçu pour l’inauguration d’une stèle à sa mémoire. Ce mystérieux revenant, enveloppé dans un suaire tricentenaire et assisté par Michel Brembilla, président de l’association Il était une fois Chalabre, a dévoilé une stèle destinée à pérenniser le charivari de Fluris. Autour de ce granit gravé et dressé par Jérôme Escande, assisté de Cédric Courdil et Bernard Sariège (services techniques municipaux), un dernier « Vei fan les ans que tueron Fluris ! » a résonné. Puis la vieille halle aux blés, et les rues de la bastide, ont été rendues à leur tranquillité, tandis que des bambins flapis troquaient un traîneau pour une soupe chaude. Il faut imaginer Fluris heureux.

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    Un mystérieux revenant a dévoilé la stèle

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