L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du jeudi 13 décembre 2007. L’occasion de rappeler que ce 13 décembre 2022 ne devrait pas être un jour comme les autres, tout du moins à Chalabre…
Patrick Lasseube a retrouvé ses amis autour du mystère Fluris (Photos archives, Décembre 2007).
Que reste-t-il de la légende de « Fluris », 310 ans jour pour jour après une soirée de Sainte-Luce consacrée à la fête de la lumière, et mise à profit par certains pour envoyer le sieur Jacques Fleury au tréfonds des ténèbres ? Comme chaque année à la date du 13 décembre, Chalabre et les Chalabrois ont rendez-vous avec la tradition, invités à faire du bruit, beaucoup de bruit, rien que du bruit. Au fil des ans et des lustres pourtant, l’image de Fluris s’est fanée et l’avenir du charivari est plus qu’incertain.
Certains ont depuis longtemps déjà, entériné la deuxième mort de Fluris, mais le cœur du « chirbilhi » bat encore un tout petit peu. Pour preuve, la soirée organisée dernièrement au théâtre municipal par Noëlle Danjou et Sophie Jacques, et dont l’invité était Patrick Lasseube, auteur d’un excellent travail de recherche sur ce charivari unique, réalisé dans les années 1980. Images d’hier et témoignages sonores de Chalabrois aujourd’hui disparus, auront empli le théâtre municipal d’une atmosphère troublante, assez pour faire frémir le linceul de Fluris.
Après cette émouvante immersion dans le passé, le public présent engageait le débat, l’occasion de dresser un état des lieux de la société locale à travers le prisme de la célébration de Fluris. La veillée se poursuivait autour d’une corbeille d’oreillettes, d’un chaudron de vin chaud et de chaleureux remerciements à l’adresse de Patrick Lasseube, dépositaire d’un fabuleux trésor.
Ce soir, les « arrossegaïres » sont attendus sous la halle au blé, à l’endroit même où officia le sieur Jacques Fleury, contrôleur à la chambre à sel de Chalabre. « Vei fan les ans que tueron Fluris ! », et comme dit l’ami Robert, « Asclaïres s’abstenir ! ».