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villefort - Page 2

  • Au revoir "Jeannot"

    jean danjou,villefortLe regretté Jean Danjou.

    Triste et inattendue, la nouvelle du décès de Jean Danjou, survenu jeudi 1er mars à l’âge de 81 ans, a plongé dans la peine le pays chalabrais. Né à Marseille le 10 juillet 1930, ses racines familiales étaient à Villefort, petit village en bordure du Chalabreil où il avait choisi de s’établir au terme d’une vie professionnelle très intense.

    Avant de pouvoir donner libre cours à des talents de jardinier connus et reconnus, Jean Danjou, électricien de formation, était entré dans la vie active en 1952. Après avoir exercé dans l’équipe technique des Ets Canat jusqu'en 1970, il s’était installé en qualité d’artisan électricien, et s’était mis ensuite au service d’une fabrique de la cité chapelière basée à Ste Colombe-sur-l’Hers. En 1972, Jean Danjou et sa petite famille embarquent pour l'Afrique du Sud et Johannesburg, où l'entreprise « Iscor » bénéficie de ses compétences. Après trois années vécues dans le difficile contexte politique de l’apartheid, c’est le retour en Europe. Castelnaudary et la coopérative agricole du Lauragais, puis les Nouvelles Galeries à Limoux, ensuite un chantier à Annaba (Algérie) pendant un peu plus d'un an. Au début des années 1980, il prend la responsabilité du service d’entretien de la société T2L Chimie à Chalabre. Dernière étape d’un parcours constant durant laquelle il mettra au point un procédé de conditionnement automatique des résines synthétiques élaborées dans cette entreprise. C’est là qu’il mettra un terme à sa carrière professionnelle, en novembre 1987.

    L’heure de la retraite venue, il restera très actif, partageant son temps libre aux côtés de son épouse Odette, et s’adonnant à la pratique du jardinage sur les arpents d’une terre toujours généreuse. Véritable mine d’anecdotes, rapportées avec talent et souvent agrémentées d’expressions très personnelles, issues de la riche langue occitane, Jean Danjou partageait une amusante et rare complicité avec ses amis à quatre pattes. Grand-père expert et reconnu en binette et autre « palou», « Papy Jeannot » s’évertuait à transmettre les ficelles du jardinage à ses petits-enfants qui le visitaient régulièrement. Figure attachante dotée d’un naturel optimiste, deux deuils cruels auront marqué son existence, avec le décès de son fils Bruno en janvier 1999, puis de son épouse Odette, en mars 2000. 

    Le samedi 3 mars dernier, une nombreuse assistance recueillie s’est réunie afin de manifester sympathie et soutien à ses proches. Un dernier hommage lui a été rendu dans le petit cimetière du Casteillas à Villefort, où il repose aux côtés de son épouse Odette et de son fils Bruno. En ces douloureuses circonstances, sincères condoléances à Philippe, Patrick et Noëlle ses enfants, à Josette sa soeur, à son frère Guy, à ses petits-enfants, à son arrière-petite-fille, à toutes les personnes que ce deuil afflige.  

  • La croix de l’Esturgat

    Esturgat.JPGLe vent froid et glacial souffle sur les genêts et les genévriers. 

    Hiver après hiver, là-haut sur la colline de l'Esturgat, une bise froide et glaciale vient balayer genêts et genévriers que les premières neiges recouvrent. Et là, en surplomb des vallées du Blau et du Chalabreil, la ferme inhabitée de l'Esturgat garde le mystérieux secret d'une fin tragique, dont le souvenir est perpétué par une croix érigée au bord du sentier d'accès en crête. Ce monument battu par tous les vents évoque la mémoire d'une jeune bergère assassinée voilà un peu plus d'un siècle, et porte ces mots gravés dans la pierre : «  A la mémoire de Anne Fabié assassinée le 7 mai 1854. Passant priez pour elle ».

    Un meurtre pour lequel le véritable coupable ne fut en réalité jamais inquiété. Rapidement soupçonné puis accusé, le fiancé de Anne Fabié sera condamné pour homicide et envoyé au bagne de Cayenne, payant ainsi pour une faute qu'il niera toujours. Nombre d'années plus tard, l'abbé Casimir Blancard, premier curé de la paroisse de Montjardin fut appelé au chevet d'un mourant. Peu avant d'administrer l'extrême-onction, l'ecclésiastique allait recueillir les confessions de celui qui avait commis le funeste forfait. A St Laurent du Maroni cependant, il était trop tard pour ce fils de Villefort qui, depuis, repose en paix en terre de Guyane. Il y eut réhabilitation certes, mais elle fut posthume.    

  • Au revoir Sabrina

    Sabrina I.JPGLe dramatique accident survenu samedi 2 mai en fin d'après-midi aux portes du village est venu plonger deux familles dans le malheur. Une triste et trop cruelle destinée pour Sabrina Rivals, enjouée et débordante d'enthousiasme, ravie à l'affection de ses proches à l'âge de 28 ans. Sabrina s'était établie un temps dans le Gard pour raisons professionnelles, avant de revenir chez elle à Villefort. Elle avait intégré au début du mois d'avril l'effectif soignant de l'hôpital local des Hauts de Bon Accueil. Ce nouveau départ lui avait permis de formuler de nombreux projets d'avenir, réduits à néant en quelques fractions de secondes.

    Lundi 4 mai, Sabrina a été inhumée dans le petit cimetière du Casteillas à Villefort, accompagnée par une assistance recueillie venue lui adresser un dernier adieu et soutenir une famille terriblement éprouvée. En ces douloureuses circonstances, les pensées de chacun vont vers Maryse et Marc ses parents, son frère Christophe, Yvette et Ginette ses grand-mères, toutes les personnes que ce deuil afflige. Très sincères condoléances à la famille.