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Chalabre - Page 1007

  • Le sapin de Noël

    Avant que la magie de Noël ne cède la place à la frénésie du Nouvel An, un joli conte plein d'espoir, proposé par CC.

    Le sapin de Noël

    conte de noël« Noël était passé depuis une semaine, la neige dans les rues était encore là, je marchais lentement quand soudain j’entendis comme un gémissement au bord de ce chemin. Ces cris que j’entendais me semblaient presque humains, et c’est alors que là, à quelques pas de moi, dans le fond du fossé qui bordait cette route, je vis un tas d’ordures, des papiers de noël aux tons multicolores, des cartons d’emballage, et même quelques restes du repas de la fête.

    Je me suis approché, et là soudain j’ai vu une petite branche d’un sapin de noël, enseveli et meurtri sous ce gros tas d’ordures. Au plus haut de l’arbuste était restée encore une petite étoile. Quand je l’ai regardé, j’ai cru à un miracle, deux petits yeux mouillés qui fixaient mon regard et une petite voix enfantine et plaintive me parlait lentement, alors tout doucement de mes deux bras vaillants, je sortis le sapin et l’emmenais chez moi.

    Les branches tout à coup redressèrent leur port, et soudain le petit résineux de trois ou quatre années se mit à me parler de sa plus tendre enfance.

    J’étais heureux là bas, en haut de la forêt où nous vivions ensemble, mes parents, mes amis et tous mes bons copains, très jeunes comme moi. Quand le printemps venait, la mousse repoussait au pied de nos racines, même les fleurs sauvages aux couleurs chatoyantes sortaient de ça et là, des petits écureuils sautaient de branche en branche, cherchant l’arbre idéal pour y faire leur nid. Lorsque les jours plus longs nous annonçaient l’été, les rayons de soleil qui transperçaient nos branches nous permettaient à tous de refaire les pousses pour l’année qui venait.

    Quand l’automne était là, tous nos amis les arbres revêtaient leurs habits aux couleurs magnifiques, le rouge et le vermeil, le blond des châtaigniers, qui pour remercier notre mère nature, nous faisaient un tapis de succulents marrons, que les gens du village se faisaient un plaisir de venir ramasser. C’était aussi le temps où venaient en grand nombre tous les gens du pays, munis d’un bon couteau et d’un panier d’osier pour cueillir tous ces cèpes, rousillous et bien d’autres, souvent sortis de terre dans le cours de la nuit. C’était un vrai bonheur de les regarder faire.

    Après quelques semaines, le froid vif arrivait. D’abord quelques flocons tourbillonnaient  en haut de la cime des arbres, et puis c’est à grands pas que l’hiver s’annonçait. La neige tombait drue, nos parents bien plus grands et surtout bien plus hauts, nous faisaient comme un toit de leurs branches écartées, pour alléger le poids de la neige trop lourde, qui nous faisait pencher la tête vers le sol.

    Que c’était beau l’hiver, cette blancheur extrême qui nous recouvrait tous d’un joli manteau blanc, faisait de la forêt un si joli tableau, que l’on revoit souvent sur les cartes postales, quand arrivent les fêtes de la nouvelle année.

    Le cœur me fait très mal en pensant à ce jour quand Noël arrivait. De très loin tous ensembles nous avions entendu le bruit de ces moteurs assassins et meurtriers tronçonnant de partout sans aucune pitié et coupant sans relâche les sapins pour Noël. Quand ils vinrent vers moi, j’ai regardé le ciel une dernière fois, et j’ai vu mes parents, leurs yeux étaient remplis de larmes de tristesse, essayant tous les deux dans un ultime effort de protéger l’enfant qui était à leur pied, mais sans pitié la chaîne de cette tronçonneuse me partageât en deux et je tombai à terre. Ces hommes sans scrupules me prirent et me jetèrent sur le tas de sapins mutilés comme moi, nous faisant ressembler aux cadavres gisant sur un champ de bataille.

    Enfin ce fut ce jour où je me suis retrouvé près d’une cheminée dans une grande pièce, une table garnie de mille victuailles me laissant présager le festin de Noël. Des mains douces et légères m’avaient garni de boules multicolores, de guirlandes aux couleurs qu’on ne peut définir, et de mille bougies sur mes frêles aiguilles. Au plus haut de ma tête, on y a mis une étoile et au pied de mon tronc mutilé, on posa alors un grand nombre de cadeaux. Et puis lorsque la fête fut hélas terminée, on me déshabillât et on me jetât là bas, sous ce gros tas d’ordures.

    C’est peut être le Dieu, celui de la forêt qui me poussa ce jour là sur ce chemin de terre où je t’ai ramassé. Quelques frêles racines qui avaient repoussé laissaient croire au miracle. Ca fait plus de trente ans que je t’ai replanté, au milieu du grand champ, tout près de ma demeure, et chaque année quand vient la veille de Noël, ton corps majestueux brille de mille feux, et de tout le pays et des contrées voisines, les gens viennent te voir et même se prosterner. C’est des millions d’étoiles qui brillent de partout faisant comme un soleil illuminant le ciel, des boules par centaines pendent le long des branches, et des guirlandes aux couleurs des plus beaux arcs-en-ciel retombent en cascades. Dans le champ tout entier sortent d’un peu partout des roses de Noël te faisant un parterre d’une immense beauté.

    Merci à toi sapin, merci de me donner chaque année à Noël les plus beaux des cadeaux que l’on puisse m’offrir, amour, respect et fraternité. Sache que grâce à toi, dans toute ta forêt, aucun petit sapin n’a été recoupé pour le jour de Noël.

    Et depuis ce jour là, chaque année pour Noël, des sapins en plastique font partie de la fête, vous laissant vivre en paix dans vos belles forêts,  pour que pour vous aussi, Noël soit jour de fête ».

    C C

  • C'était hier : La maison de la presse quitte les cours

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du samedi 31 décembre 2011.

    maison de la presse chalabreBernadette et Bernard Boffy prennent leur retraite et passent le témoin à José Sanchez (photo archives, décembre 2011).

    Les nombreux lecteurs présents au rendez-vous quotidien avec la presse locale, auront le privilège d’assister en ce samedi 31 décembre 2011, à un bouleversement dans leurs habitudes. Le débit de tabac et maison de la presse, sis sur le cours Henri d’Aguesseau, baissera son rideau à la nuit tombée, mettant ainsi un terme à une activité dont les Chalabrois bénéficiaient depuis bientôt quatre-vingts ans. Derniers dépositaires en date, installés depuis l’automne 1999, Bernadette et Bernard Boffy atteints par l’âge de la retraite, ont en effet décidé de passer la main. Cette décision bien légitime va entraîner une sensible modification dans les habitudes de chacun, puisque si passation de témoin il y a, elle s’effectuera au n° 2 de la rue du Capitaine Danjou, dans le magasin aux destinées duquel veille l’ami José Sanchez.

    Avec une nouvelle année qui prend fin, une page va se tourner dans un quartier du Bassin qui ne sera plus le même. L’occasion d’avoir une pensée émue à la mémoire de Mlle Raymonde Castres, disparue le 10 décembre dernier, et qui fut l’âme d’une boutique dont les portes vont définitivement se refermer, sur tout un monde de souvenirs.

    En souhaitant une heureuse et paisible retraite à Bernadette et Bernard Boffy, qui ont choisi de rester en Kercorb, il faut espérer la meilleure des réussites pour José Sanchez, que l’on peut joindre au 04 68 69 24 16, pour toute information complémentaire.

    maison de la presse chalabre

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    maison de la presse chalabre

  • Un jour, trois images

    Une table festive peut en cacher une autre, certes les agapes de Noël sont passées, mais l’effervescence reprend sa place en cuisine, afin d’assurer un adieu convenable à 2021. Si certains ont l’intention d’improviser, quitte à perdre leur course avec les douze coups de minuit, d’autres en sont déjà aux préparatifs, avec inspection du cellier comprise. Un examen essentiel auquel devait se livrer Aimé Lasale, garde-champêtre particulier de M. Antoine Marquis de Mauléon-Narbonne de Nébias, en outre chargé de passer commande en spiritueux pour certains de ses concitoyens. Comme en atteste le document ci-dessous daté du 8 octobre 1919 et à lui adressé, de la part de Joseph Rossinès, propriétaire récoltant à Collioure. « Pour un fût de 16 litres de Banyuls vieux et un fût de 16 litres de Rancio moelleux à l’attention de M. Jean François limonadier à Chalabre, un fût de 25 litres de Banyuls vieux pour M. le Docteur Laffitte Osmin de Chalabre, un fût de 25 litres de Banyuls vieux pour M. Guilhem Eugène, restaurateur à Chalabre ».

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    Document collection Raymond Crampagne

    Fêtes toujours, dans l’arrière salle d’une boutique du cours Colbert, François Sanchez et Pierrot Olivé terminent le dressage d’une omelette norvégienne.

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    Photo collection Simone Sanchez Santoro

    C’est bien connu, les périodes de fêtes offrent des espaces aux filous et autres monte-en-l’air. Le cliché ci-dessous, saisi par la caméra de surveillance de l’hôtel de ville, immortalise un quatuor d’aigrefins nettoyant le coffre pour s’emparer du bas de laine de la commune. Sur le panneau d’affichage, une information à l’attention du public : « Pensez à votre avenir de retraité ». Ou quand l'occasion fait le larron.

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    Photo collection Marie-Françoise Saddier 

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  • C’était hier : Départs et nominations chez nos soldats du feu

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du dimanche 30 décembre 2001.

    caserne jean-cabanierVingt-cinq années de don de soi méritent sans nul doute félicitations et remerciements, que nous sommes heureux d’adresser à Alain Cayrol et Patrice Rodriguez (Photos archives, Décembre 2001).

    Selon un protocole impeccable, la grande fête de fin d’année organisée par nos soldats du feu au centre de secours Jean-Cabanier a connu samedi de beaux moments d’intense émotion. Parce que le vieux bonhomme à la barbe blanche s’est montré plus généreux encore qu’à l’habitude avec les touts petits, mais aussi parce que les plus grands ont tourné une page importante dans la vie du centre. Réunis sous les feux du salon d’honneur de la caserne, l’adjudant-chef Alain Cayrol et le sergent-chef Patrice Rodriguez ont ainsi pris congé de leurs partenaires, au terme de vingt-cinq années de loyal dévouement et de bénévolat. Intégrés dans les effectifs chalabrois le 4 août et le 19 novembre 1976 sous les ordres de l’adjudant-chef Roger Laffont, Alain Cayrol et Patrice Rodriguez auront multiplié les interventions auprès de blessés et malades mais aussi et bien évidemment sur le terrain, prenant part notamment à la mise en place du plan Orsec déclenché en 1986. En décembre 2000, ils avaient été décorés de la symbolique cordelière aux couleurs de la Légion d’Honneur avec leurs compagnons du centre.

    caserne jean-cabanier

    Félicitations et médailles     Au cours d’une cérémonie très conviviale, les deux jeunes retraités auxquels nous présentons de chaleureuses félicitations ont reçu la médaille du Mérite départemental des mains de MM. Jean Rougé ancien sapeur-pompier, et Christian Guilhamat, maire de Chalabre. S’il quitte les effectifs du centre chalabrois, l’adjudant-chef Alain Cayrol met aussi un terme à ses fonctions de chef de corps, une mission qu’il aura pleinement assuré avec le précieux concours de son partenaire de promotion, le sergent-chef Patrice Rodriguez. Ces deux départs suscitent déjà de nombreux regrets, témoignage de l’estime dont bénéficient Patrice et Alain, qui rendent le képi avec le sentiment du devoir bien accompli puisque le jeune corps des sapeurs-pompiers chalabrois créé en 1951 reste toujours aussi dynamique.

    caserne jean-cabanier

    Lionel Calbo a été élevé au grade de caporal, Christophe Gabriel a reçu un diplôme d'honneur à la conclusion d'une formation en réanimation et secours routier